Michel Sainte-Marie
Michel Sainte-Marie, né le à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et mort le [1] à Bordeaux[2], est un homme politique français.
Pour les articles homonymes, voir Sainte-Marie.
Michel Sainte-Marie | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (19 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 11 mars 1973 |
Réélection | • • • |
Circonscription | 6e circonscription de la Gironde |
Législature | Ve, VIe, VIIe, VIIIe et IXe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Robert Brettes |
Successeur | Pierre Favre |
– (15 ans et 7 jours) |
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Élection | 25 mai 1997 |
Réélection | • |
Circonscription | 6e circonscription de la Gironde |
Législature | XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC puis SRC |
Prédécesseur | Pierre Favre |
Successeur | Marie Récalde |
Maire de Mérignac | |
– (39 ans, 5 mois et 15 jours) |
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Prédécesseur | Robert Brettes |
Successeur | Alain Anziani |
Président de la Communauté urbaine de Bordeaux | |
– (5 ans, 9 mois et 6 jours) |
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Prédécesseur | Jacques Chaban Delmas |
Successeur | Jacques Chaban Delmas |
Biographie | |
Nom de naissance | Michel Joseph Jean Sainte-Marie |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Bordeaux |
Nationalité | Française |
Parti politique | Parti socialiste |
Profession | Professeur de mathématiques et physique-chimie |
Biographie
Origines et débuts politiques
Du côté paternel, le berceau familial est à Lantabat au Pays basque, où est né son père en 1906, et du côté maternel, il se trouve au sud des Landes à Labatut en Chalosse, bien que sa mère soit née en 1908 à Bayonne[3].
Michel Sainte-Marie s'engage à 18 ans, en 1957, à la SFIO, ancêtre du Parti socialiste, auquel il restera fidèle toute sa vie. Il est membre fondateur de la fédération Léo-Lagrange au côté de Pierre Mauroy.
Il exerce la profession de professeur de mathématiques et physique-chimie en lycée.
À la suite du Congrès d'Epinay de 1971, il devient premier secrétaire de la fédération socialiste de Gironde. À la tête de la 5e « fédé », « il est l'homme de la synthèse des différentes sensibilités qui ne se ménagent pas entre elles en Gironde ». Par fidélité amicale à Pierre Mauroy, il quittera brusquement ce poste, avant le Congrès de Metz de 1979. Ce choix, dont est absent toute logique partisane et arithmétique, lui vaudra très probablement de ne pas être appelé à un portefeuille ministériel, après l'élection présidentielle de François Mitterrand en 1981[4].
Carrière politique
En 1971, il est élu conseiller municipal et devient l'adjoint au maire de Mérignac, Robert Brettes. Au décès de ce dernier, il devient maire de Mérignac, poste qu'il occupe durant 40 ans, de 1974 à 2014. Durant son mandat de maire, il développe la ville de Mérignac sur le plan économique, notamment autour de l'aérospatiale et de la défense (usines Dassault, campus Thalès...)[5], social (Maison des Solidarités en 2011) et culturel (salles de spectacle Le Pin Galant, Le Krakatoa, cinéma, médiathèque...)
Il est député, durant près de 35 ans, de 1973 à 2012, de la 6e circonscription de la Gironde, avec une interruption de 1993 à 1997, battu de seulement 30 voix par l’UDF Pierre Favre[6]. Il fait partie du groupe socialiste et siège à la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale.
Sainte-Marie et la CUB
Entré à la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) du temps de la présidence de Jacques Chaban-Delmas, il en est élu président à son tour de 1977 à 1983 au terme d'une crise de l'institution. En effet, au lendemain des élections municipales de 1977, Jacques Chaban-Delmas, devenu minoritaire, refuse de laisser son siège de président de la CUB qu'il occupe depuis 1968. S'ensuit une crise politique durant plusieurs semaines. Sainte-Marie impose la voix de la négociation avec les chabanistes au sein du bureau fédéral du PS de la Gironde, ce qui lui vaudra un certain nombre d'inimitiés durables parmi les socialistes girondins, et plus particulièrement les bordelais dont Chaban est l'adversaire résolu.
Avec l'approbation de François Mitterrand, premier secrétaire du Parti socialiste, il obtient finalement un accord avec Chaban. Ainsi est née la cogestion communautaire, ou plutôt s'est davantage codifié et renforcé ce que Michel Sainte-Marie appelle « l'esprit communautaire » et qui, sous le nom très officieux de « système Chaban », s'était progressivement mis en place autour de la personnalité de Jacques Chaban-Delmas, mais aussi, sous l’œil bienveillant de l'inamovible préfet Gabriel Delaunay, des « barons » socialistes locaux tels que Robert Brettes (maire de Mérignac), Henri Deschamps (maire de Talence) ou René Bonnac (maire de Cenon). Chaban accepte alors le siège de premier vice-président de la CUB et accorde à Sainte-Marie celui de président[4]. Les deux hommes se verront ainsi avant chaque Conseil communautaire pour régler les points de désaccord.
Portée et incarnée par le président Sainte-Marie et son premier adjoint, cette culture de la cogestion est alors réputée permettre de conduire les projets communautaires dans un intérêt général débattu et partagé, mais n'a pas que des adeptes. Ce système de pacte politique et de cogestion droite-gauche (mais aussi rive droite/rive gauche et département/communauté urbaine) se poursuit de nos jours au sein de l'actuelle Bordeaux-Métropole présidée jusqu'en 2019 par Alain Juppé, suscitant les critiques venues des diverses oppositions dénonçant tour à tour l'aspect technocratique, anti-démocratique, opaque ou éloigné de l'intérêt général à cause de la captation de pouvoir de l'assemblée métropolitaine par le "club des maires" (les maires les plus importants), critiques face auxquelles Michel Sainte-Marie avait dû imposer l'accord de cogestion à la Fédération socialiste et qui resurgissent régulièrement associées à son nom et à celui de Chaban.
Vie privée et fin de vie
Michel sainte-Marie joue un rôle politique national au côté de Pierre Mauroy, avec qui il cultivera une amitié fidèle toute sa vie.
Fin lettré et mélomane, il joue du violon durant 15 ans[6].
Il est également président du groupe d'amitié France-Oman.
Il décède le , des suites d'un cancer, quatre ans après son retrait de la vie politique[7]. Il est inhumé au cimetière Saint-Léon de Bayonne, dans le caveau familial où reposent ses parents[8].
Mandats
- - : membre du conseil municipal de Mérignac (Gironde)
- - : adjoint au maire de Mérignac (Gironde)
- - : député
- - : maire de Mérignac (Gironde)
- - : maire de Mérignac (Gironde)
- - : député
- - : député
- - : maire de Mérignac (Gironde)
- - : député
- - : député
- - : maire de Mérignac (Gironde)
- - : maire de Mérignac (Gironde)
- - : député
- - : député
- - : maire de Mérignac (Gironde)
- - : député
- - : maire de Mérignac (Gironde)
Décorations
Notes et références
- « Gironde : Michel Sainte-Marie, l’emblématique maire de Mérignac est décédé », sur sudouest.fr, (consulté le ).
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- (Sainte-Marie 2017, p. 7)
- Exposition « Michel Sainte-Marie, un homme, une ville », du 25 mai au 24 août 2019 ; médiathèque de Mérignac ; plaquette de l'exposition ; 12 p.
- « L'attractivité économique de Mérignac : l’héritage de Michel Sainte-Marie », sur merignac.com, (consulté le )
- « Mérignac : Michel Sainte-Marie, 40 ans de vie politique », sur sudouest.fr, (consulté le )
- « Bordeaux Métropole : décès de Michel Sainte-Marie, l’homme de la cogestion », sur objectifaquitaine.latribune.fr, (consulté le )
- « In Memoriam : Michel Sainte-Marie, « Basque intérieur » et mélomane », sur baskulture.com, (consulté le )
- « Journal officiel du 14 juillet 1996 », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- « Légion d'Honneur : de Sœur Emmanuelle à Frédéric Mitterrand », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
- « Journal officiel du 13 juillet 2014 », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- « Mérignac : Michel Sainte-Marie reçoit la Légion d’Honneur », sur sudouest.fr, (consulté le ).
Bibliographie
- Michel Sainte-Marie (Entretiens avec Jean Petaux), Paroles Politiques, Michel Sainte-Marie : entretiens avec Jean Petaux, Lormont, Le Bord de l'eau, , 220 p. (ISBN 978-2-35687-512-9, présentation en ligne)
Liens externes
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