Michel Stavaux

Michel Stavaux est un poète belge de langue française né à Schaerbeek (Bruxelles) en 1948.

Michel Stavaux
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Bibliographie

  • D’outre moi-même, CELF, 1962
  • Les Roses crucifiées, CELF , 1963
  • Cheval d’ivoire[1], Gallimard, 1964
  • Des cactus que la mer rejettera demain, André de Rache[2], 1969
  • La Promenade rue Volière, Formes et langages, 1970
  • Le Maître du hasard[3], illustré d’un dessin original et 25 illustrations d’Armand Simon, André de Rache, 1976 (prix Émile Polak de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, destiné aux poètes de moins de 35 ans)
  • Selva : « Tombeau de Machiavel », Saint-Germain-des-Prés, 1986
  • L’Air et le Bond[4], Éditions d’Hez, 2013
  • Les Régaux[5], Muses, 2017
  • Cailloux[6], Éditions d’Hez, 2021[6]

Présence en anthologie

  • Les voyages en poésie, Gallimard éd.
  • Bernard Delvaille, La nouvelle poésie française, Séghers éd.
  • Poèmes de l’année, Séghers éd.
  • Alain Bosquet, La poésie française depuis 1950, La différence éd.
  • Liliane Wouters, Panorama de la poésie française de Belgique, Jacques Antoine éd.

Extrait de Cailloux, 2021


Sur un rythme de tango

L’isolateur de porcelaine

Entend passer ces mots d’amour

Et sur les fils du téléphone

Les oiseaux éveillent le jour


Le cuivre et l’électricité

Échangent ainsi leurs paroles

Tant qu’en richesse ou pauvreté

Les mots suivent leur jeu de rôle


L’espoir vit entre les pylônes

De béton âpres comme sourds

Quand dans la ville où n’est personne

Les moineaux étreignent le jour

Commentaires

  • Y-W Delzenne et J Houyoux, Le nouveau dictionnaire des Belges de 1830 à nos jours,


Le Cri-La Libre Belgique-RTBF éd

« Ce qui frappe…c’est une évidente noblesse, une hauteur de ton, bien rare aujourd’hui. Un poète conscient de sa mission, de son devoir d’homme et de poète: restaurer cette dignité, justement, et aussi cette innocence que nous avons perdues, et la dignité du poète, de sa démarche, de sa quête, telles qu’on les trouve, par exemple, chez Saint- John-Perse, ou Pierre-Jean-Jouve…. Rien d’étonnant dès lors si le lecteur se trouve plongé dans une ambiance qui pourrait être celle du paradis avant la faute, dans l’innocence des éléments, des anges, des pierres, de toutes les bêtes, de toutes les plantes. Un monde fait de sérénité, mais aussi animé d’une crainte sourde, avec le retour lancinant d’autres évocations, celles de la chute, de la perte du bonheur initial…. L’homme est là, toujours, assumant son rôle à grande peine jusqu’à ce que son corps lui-même en soit marqué : Pourtant tu demeures semblable à ton visage/Malgré le lent écoulement de la face/Du soleil brûlant les schistes. Et :D’attendre la passe peut-être/Laisserais-je dans la glaise/Jusqu’à la pluie prochaine/L’empreinte de mes genoux. Car l’homme est un homme d’aguet, et la chasse elle-même fait partie de l’équilibre de cette terre, qu’on le veuille ou non. D’où ce superbe Péan: Au sommet de la colline/La volonté du feu/D’enflammer le vent/Tel est mon nom/Puisque le vent/Est un dieu guerrier//Enfant sauvage/Pareil au temps//Tel est mon nom….Oui, la création du monde, c’est devant nous qu’elle se tient, et non derrière, restaurant la fidélité au monde et à la pierre d’où nous sommes venus, et la grande amitié de la nature. »

  • Joseph Bodson, président de l’Association Royales des Écrivains et Artistes de Wallonie-Bruxelles ,à propos du recueil Les Régaux in Reflets Wallonie-Bruxelles, 2017[7]

« Les « Cailloux » de Michel Stavaux rouleront longtemps dans nos mémoires. Cailloux à forte et haute résonnance qui entrent dans le plain-chant des écritures accomplies » Michel Joiret à propos du recueil «  Cailloux » in Le non-dit , 2022

« Avec ce merveilleux recueil où les mots sont comme des pierres qui font ricochet sur la pensée, Michel Stavaux crée un univers si particulier qu’il devient musique de voyelles venant se fixer dans la profondeur de la mémoire pour ne plus la quitter. C’est un travail d’orfèvre, une fabrique d’espaces auquel Michel Stavaux se livre, il en ressort des souffles, des murmures, des rêves…. « Cailloux ressuscite l’enfance disparue mais le son propre de cette enfance résonne dans la profondeur de notre être. C’est cela la Poésie ! Magnifique ! »

Formation & vie professionnelle

  • Docteur en droit (ULB), diplôme de maîtrise de 3e cycle en droit européen (institut d’Études Européennes, ULB), Conseiller en droit des conflits armés ( école royale militaire).
  • Administrateur de l’union Européenne auprès de la Commission Européenne[8], chargé d’enseignement à l’Université de Mons-Hainaut

Distinctions

  • Médaille de la Commission Européenne
  • Concession d’armoiries, Moniteur 2012-11-07

Références

  1. « Cheval d'ivoire - Blanche - GALLIMARD - Site Gallimard », sur www.gallimard.fr (consulté le )
  2. Michel Stavaux, Des cactus que la mer rejettera demain, A. De Rache, (lire en ligne)
  3. Michel Stavaux, Le Maitre Du Hasard - Poèmes Illustrés Par Armand Simon, André De Rache, (lire en ligne)
  4. « L'air et le bond - Michel Stavaux », sur Label Emmaüs (consulté le )
  5. Leslibraires.fr, Les Régaux - Michel Stavaux - Muse (lire en ligne)
  6. « Ecrivains Belges », sur http://ecrivainsbelges.be (consulté le )
  7. « Michel Stavaux, Les Régaux, poèmes, éd.Muse, 2017 | AREAW » (consulté le )
  8. « Stavaux, Michel », sur archives.eui.eu (consulté le )
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