Michisei Kohno

Michisei Kohno, aussi connu sous le nom Kono Tsusei[1]) (1895–1950) est un peintre, illustrateur et graveur japonais connu pour son association avec le mouvement yōga du début du XXe siècle. Son travail est considéré comme représentatif de l'art japonais de l'ère Taishō.

Michisei Kohno
Autoportrait, 1917, huile sur toile, galerie Arthur M. Sackler
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
河野通勢
Nationalité
Activité
Mouvement

Biographie

Michisei naît à Isezaki dans la préfecture de Gunma[1] le , fils de Jiro Kohno, un peintre, professeur d'art et photographe portraitiste[2], également membre de l'Église orthodoxe russe. Kohno l'aîné possède aussi une vaste bibliothèque, source d'inspiration supplémentaire pour son fils. Michisei tombe bientôt sous l'influence du peintre Ryūsei Kishida et rejoint le mouvement Sodosha de ce dernier en 1915; à l'occasion, il expose également au Salon de l'Académie nationale de peinture (Kokugakai), à l'exposition de peinture à l'huile (Nikakai), au salon Shun'yokai et au Bunten de l'Académie japonaise des arts[1]. Après la mort de Kishida, Kohno se tourne de plus en plus vers l'illustration et travaille beaucoup pour un certain nombre de romans publiés au cours de l'ère Shōwa[2] et différents journaux[1]. À partir de 1931, il est membre du Nihon Hanga Kyokai et expose de temps en temps ses peintures entre 1933 et 1937. Parmi les sujets qu'il illustre figure le séisme de 1923 de Kantō[1].

Du point de vue stylistique, l'influence la plus importante de Kohno est l'œuvre d'Albrecht Dürer qu'il connait, comme la plupart des artistes contemporains japonais, principalement par le biais des livres et des magazines; en effet, la pose, les couleurs, le costume et le fond de son Autoportrait de 1917 indiquent sa familiarité avec l'Autoportrait à vingt-huit ans, portant un manteau avec col de fourrure de 1500 du maître allemand. L'œuvre de Michel Ange contribue aussi grandement à l'inspiration de Kohno comme le fait sa foi chrétienne. Il aborde à plusieurs reprises des thèmes chrétiens dans son travail en les mélangeant avec des éléments peu orthodoxes; il dépeint par exemple Adam et Ève traversant la rivière Susobana après leur expulsion du Jardin d'Eden et peint la Vierge Marie nue au centre de son tableau de la Nativité. Kohno montre également un certain intérêt pour l'autoportrait, revenant à ce genre de nombreuses fois tout au long de sa carrière[2],[3].

Kohno, qui meurt à Koganei dans la préfecture de Tokyo en 1950, est bientôt oublié; il est, cependant, l'objet d'une rétrospective en 2008 au musée d'art Hiratsuka à Tokyo[2]. Un de ses tableaux fait de nos jours partie de la collection de la galerie Arthur M. Sackler à Washington. Son travail peut également être admiré dans de nombreux musées au Japon, dont le musée d'art préfectoral d'Aichi[3] et le musée d'art moderne de Tokyo.

Notes et références

  1. Helen Merritt, Nanako Yamada. Guide to modern Japanese woodblock prints: 1900-1975. University of Hawaii Press, 1995; p. 76
  2. « Michisei Kono Exhibition », Tokyo Art Beat (consulté le )
  3. « Collections search:Michisei Kono », Aichi Prefectural Museum of Art (consulté le )

Bibliographie

  • Merritt, Helen and Nanako Yamada. (1995). Guide to Modern Japanese Woodblock Prints, 1900-1975. Honolulu: University of Hawaii Press. (ISBN 082481732X et 9780824817329); (ISBN 0824812867 et 9780824812867); OCLC 247995392

Source de la traduction

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