Midrevaux
Midrevaux est une commune française située dans le département des Vosges, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
Midrevaux | |
La rue de l'église. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Ouest Vosgien |
Maire Mandat |
Bernard Martin 2020-2026 |
Code postal | 88630 |
Code commune | 88303 |
Démographie | |
Gentilé | Midrevallien(ne)s |
Population municipale |
199 hab. (2019 ) |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 23′ 06″ nord, 5° 36′ 46″ est |
Altitude | 307 m Min. 285 m Max. 436 m |
Superficie | 14,29 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Neufchâteau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Neufchâteau |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Midrevalliens.
Géographie
Midrevaux est un village entouré de forêts, bordé par la Saônelle, affluent de la Meuse, à l'ouest de Neufchâteau et de Coussey.
Hydrographie
La commune est située pour partie dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse et pour partie dans le la région hydrographique « La Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la ruisseau la Saonnelle, Ru de Rorthey et Ru du Vau[1],[Carte 1].
La Saônelle, d'une longueur totale de 21,8 km, prend sa source dans la commune de Lafauche et se jette dans la Meuse en limite de Frebécourt et Coussey, après avoir traversé huit communes[2].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Midrevaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchateau dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,9 %), prairies (16,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,7 %), terres arables (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %), zones urbanisées (1,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
D'après H. Lepage et Ch. Charton[10], Midrevaux (aussi Melior-Valis, Mundri-Valis, Midreval) est un village de l'ancienne province de Champagne, en partie sur le versant d'une montagne, en partie dans une plaine, sur le ruisseau du Vau, près du chemin de grande communication numéro 4 de Liffol-le-Grand à Coussey ; à 78 km d'Épinal et 8 de Neufchâteau, chef-lieu du canton.
S'il faut en croire quelques antiquaires, Midrevaux tirerait son nom du culte que les Gaulois auraient rendu, en ce lieu, à Mitra, l'une de leurs divinités (Mitra Vallis, vallée de Mitra). Aucun monument ne confirme cette opinion qui reste très minoritaire.
Louis XI, roi de France, autorise son conseiller au pays d"Anjou à recevoir « les foi et hommaige » de Jeanne de Manonville (fille de Jean et de Allarde de Chambley), veuve de Jean de Beauvau (1421-1468) pour le château de Rorthey.
Il y avait, en 1848, 488 habitants répartis en 134 maisons pour 166 ménages, dont 49 électeurs censitaires. Une école mixte abritait 101 élèves. Le village disposait d'un bureau de bienfaisance.
- Autres statistiques pour 1848
- Surface territoriale de. 1 429 ha ; 487 en terre labourable, 55 en prés 13 en vigne, 823 en bois, 13 en jardins, vergers et chènevières.
- Production agricole : avoine, pommes de terre, chanvre.
- Moulin à grains. Très belles maisons d'école. Lettres par Neufchâteau.
Anciennes divisions :
- 1751, bailliage de Chaumont, Parlement de Paris, officialité de Vaucouleurs, intendance de Champagne.
- 1790, district de Neufchâteau, canton de Liffol-le-Grand.
Division spirituelle : doyenné de Neufchâteau ; diocèse de Toul.
Il y avait, au Xe siècle, une colline appartenant au territoire de Midrevaux, et nommée encore Châtillon, un château fortifié dont on trouve les fondations. Démoli sur l'ordre de saint Gérard, évêque de Toul, ces pierres servirent à la construction du château de Rorthey.
On a découvert, sur une colline, au finage nommé le Poirier de la Mort, des cercueils en pierre, si anciens, qu’en les ouvrant, les ossements qu'ils renfermaient tombaient en poussière. On pouvait cependant remarquer facilement que chacun de ces cercueils renfermaient les corps de deux ou trois personnes. Il n'y avait aucune arme. Le pays offre de nombreuses traces d'habitation. Partout où l’on fouille la terre, on trouve, à une certaine profondeur, des tuiles, des instruments aratoires, des débris de guerre ; mais on ne sait à quelle époque faire remonter les changements et les ravages que ce pays a dû subir.
L'abondance des ressources en affouage a attiré à Midrevaux un grand nombre de personnes des communes étrangères, ce qui a doublé la population dans moins de 50 ans.
Midrevaux est grêlée le et touche 2 000 francs de dommages.
Politique et administration
Justice
En 2016, la commune lance une procédure de marché public pour la réalisation des travaux pour le renouvellement des canalisations du réseau d’eau potable et de la collecte des eaux usagées. Le marché est attribué à la société SLD TP de Toul (54). À la suite de cette attribution, une entreprise de Châtenois (88) ayant répondu à l'appel d'offre, assigne la commune de Midrevaux devant le tribunal administratif de Nancy le pour irrégularité dans la procédure d’attribution du marché public. Par jugement rendu le , la commune de Midrevaux sera condamnée à verser 35000€ de dommages et intérêts à la société de Châtenois pour irrégularité et non-respect des procédures d’attribution du marché public. Malgré la condamnation de la commune en première instance, la société de Châtenois à fait appel de la décision estimant celle-ci trop clémente au regard du préjudice subi.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2019, la commune comptait 199 habitants[Note 4], en diminution de 3,86 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
an XII | 1830 | 1846 | |||
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324 | 380 | 488 | |||
habitants par année |
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Vestiges d'un château du XIe siècle Le château de Chatillon. Les pierres provenant de la démolition de ce château-fort auraient servi à la construction de la ferme fortifiée de Rorthey.
Sur le territoire de la commune passait une voie romaine reliant Grand (Andésina) à Soulosse (Solimariaca). Les vestiges de cette voie sont encore parfaitement visibles dans la forêt de Midrevaux.
L'église. Le calvaire. La fontaine de la mairie. Carte postale du village vers 1910.
La gare
Pendant près d'un siècle, de 1875 à 1973, Midrevaux avait une gare qui faisait partie de la ligne de chemin de fer de Gondrecourt-le-Château à Neufchâteau. Elle était située à mi-chemin du village et de Sionne.
Carte postale de la gare de Sionne-Midrevaux vers 1908. Autre carte postale de la gare dans les années 1900.
Personnalités liées à la commune
- Claude des Salles devient baron de Rorthey, en il vend ses terres du mont Saint-Jean pour 32 000 thalers. Le thaler (ou taler) était une pièce de monnaie allemande en argent, existant à partir de 1518 en Bohême mais aussi en Suisse et dans l'Est de la France.
- Jean-François Simon, député électeur du bailliage de Saint-Mihiel, né à Midrevaux (Vosges) le , mort à une date inconnue, curé de Woël (Meuse) et promoteur du décanat d'Hattonchâtel, fut élu, le , député du clergé aux États-Généraux par le bailliage de Bar-le-Duc, il ne s'y fit pas remarquer, vota la vérification en commun des pouvoirs, prêta le serment civique et rentra ensuite dans la vie privée. Après le Concordat (rétablissement de la religion catholique apostolique romaine en 1801 sous Napoléon), il devint le curé de Fresnes-en-Woëvre.
Héraldique
Blason | D'azur à la lettre onciale M d'or couronnée du même et accompagnée en pointe d'une hydre menaçante à trois têtes d'argent ; vêtu d'or chargé en chef de deux haches d'azur emmanchées de gueules, posées en pal et affrontées[15]. |
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Détails | Le M oncial d’or couronné représente la vierge Marie triomphant du démon symbolisé par l’hydre. Le champ d’azur évoque les armes de l’abbaye de Mureau, seigneur du village sous l’ancien régime, qui portait « d’azur chargé d’une vierge Marie d’or ». La partition du vêtu, en pointe dessine le V d’un val ; le M et l’hydre combinés au val constituent des armes parlantes homonymes (phonétiques) pour le toponyme MIDRE-VAUX. Les haches illustrent l’importance des forêts qui environnent le village et les activités et les commerces qu’elles génèrent. Création de Robert A. Louis adoptée par la municipalité le 3 septembre 2019. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4e trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Midrevaux, p. 754
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- La ligne de partage des eaux entre le le bassin versant de la Meuse et la région hydrographique « La Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » est représentée par une ligne verte en tirets-points.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Midrevaux » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- « Fiche communale de Midrevaux », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « la ruisseau la Saonnelle »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Neufchâteau », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Le département des Vosges, Statistique historique et administrative, Aurillac, Berger-Levrault, 1978. p. 329.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Midrevaux sur le site armorialdefrance.fr
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