Mikhaïl Kassianov

Mikhaïl Mikhaïlovitch Kassianov (en russe : Михаил Михайлович Касьянов) est un homme d'État russe, né le à Solntsevo, dans la région de Moscou, président du gouvernement russe de 2000 à 2004.

Mikhaïl Kassianov

Mikhaïl Kassianov en mars 2015
Fonctions
Président du gouvernement russe

(3 ans, 9 mois et 17 jours)
Président Vladimir Poutine
Coalition Russie Unie
Prédécesseur Vladimir Poutine
Successeur Mikhaïl Fradkov
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Solntsevo (Russie)

Présidents du gouvernement russe

Biographie

Il est notamment vice-ministre des Finances de 1995 à , date à laquelle il devient ministre des Finances. Il est ensuite président du gouvernement russe à partir de 2000. En 2003, Kassianov critique l'arrestation de Mikhaïl Khodorkovski, un oligarque, patron de Ioukos et opposé au président Poutine[1]. Kassianov et son gouvernement sont limogés par le président Poutine le 24 février 2004.

Avec le départ de Kassianov, le président Poutine s'éloigne ainsi du dernier membre du gouvernement associé pleinement à la période Eltsine, à sa « famille » et aux oligarques russes qui ont fondé leur empire économique sous sa présidence. Kassianov est ensuite mis en examen pour corruption, accusé d'avoir encouragé des détournements de fonds réalisés par ses collaborateurs lorsqu'il travaillait au ministère des Finances sous la présidence de Boris Eltsine, et sur lesquelles il prélevait une part en échange de son silence[2].

Kassianov est ensuite président de l’Union démocrate populaire russe (RNDS), un parti politique libéral, membre de la coalition l'Autre Russie. Après avoir fait connaitre son intention de s'opposer à Vladimir Poutine lors de l'élection présidentielle de 2008, Kassianov est accusé par Alexandre Khinchtein (en), député membre de Russie unie, d'abus de confiance. Il lui reproche d'avoir acheté une datcha d'État en passant par un prête-nom. Une enquête est ouverte en [3].

Kassianov est enregistré comme candidat à l'élection présidentielle de 2008 après avoir soumis une liste de 2 millions d'électeurs le soutenant[2]. À la suite de l'examen des signatures soumises par Kassianov, la commission électorale centrale refuse son enregistrement le 27 janvier 2008. Une enquête détermine que beaucoup de signatures étaient invalides et que le nombre de signatures valides obtenues était inférieur à 1 million. Kassianov compare le gouvernement russe à celui de l'Union soviétique, il ajoute : « La violence et la dictature sont les idées maîtresses de ce régime »[4],[5].

Il rejoint et prend la tête du parti « PARNAS » ou Parti de la liberté du peuple (en) en 2012. Ce parti regroupe quatre formations politiques : Solidarnost (Boris Nemtsov), le Parti républicain de Russie (Vladimir Ryjkov), le Mouvement pour une élection libre (Vladimir Milov) et l'Union populaire et démocratique russe (Mikhaïl Kassianov).

En 2016, juste avant les élections législatives russes, Kassianov est victime d'un Kompromat : la chaîne de télévision NTV divulgue une vidéo le représentant avec sa maîtresse Natalia Pelevine, où il se livre à de sévères critiques contre d'autres dirigeants de son parti[6].

En , il affirme publiquement son opposition à l'invasion de l'Ukraine par la Russie et quitte la Russie[7].

Liens externes

Références

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