Moïse-Augustin Fontanieu

Moïse-Augustin Fontanieu (1662-1725) est un administrateur français, intendant général de la Marine puis intendant général des meubles de la couronne.

Moïse-Augustin de Fontanieu
Fonction
Intendant-contrôleur général du Garde-Meuble de la Couronne
-
Jean-Baptiste Berbier du Mets (d)
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Administrateur
Enfant

Biographie

Originaire de Montpellier, Moïse-Augustin Fontanieu aurait été d'abord laquais puis commis de Crozat, d'après les dires de Saint-Simon. Il est de manière certaine au service de la Couronne en 1685 comme « Commis au contrôle des recettes des deniers dus et revenants bon à Sa Majesté, dans le ressort de la cour des comptes, aides et finances de Montpellier ». En 1690, il devint receveur des tailles de l’élection de Meaux puis receveur général des finances de La Rochelle, secrétaire du roi ()[1] avant de devenir intendant général de la Marine[2].

Grand ami de l’évêque de Fréjus, Fleury, il vendit sa charge de trésorier général de la Marine le et fut nommé conseiller de Marine en .

À la même date, il intégra le bureau des Colonies et occupa également le poste d’intendant général des meubles de la couronne, le , charge qu’il avait acquise de Jean-Baptiste Berbier du Metz de Rosnay, alors en disgrâce[3].

Il avait épousé, le , Catherine Geneviève Dodun, fille du fermier général Gaspard Dodun et de Claire Aubert[4].

Leur fils, Gaspard Moïse Augustin de Fontanieu (1693-1767), chevalier, marquis de Fiennes, seigneur de Bellebrune, Wiuffant, Villequoy, Montainville, conseiller du roi, sera maître des requêtes ordinaires, également Intendant et contrôleur général des meubles comme son père (), Intendant de justice, police et finances en Dauphiné (1733)[5].

Iconographie

En 1703 Fontanieu commande son portrait à Hyacinthe Rigaud contre 150 livres[6]. Il semble que ce portrait ait été réalisé sur le principe de « l'habillement répété », c'est-à-dire qu'il s'inspira d'une attitude déjà existante. En témoigne la rémunération de 7 livres que l'aide d'atelier Louis Nicolas de Bailleul reçu en 1704 pour avoir en fait la vêture[7]. L'œuvre n'est pas actuellement localisée.

Notes et références

  1. Office supprimé puis recréé le 4 avril 1705.
  2. Dessert, 1984, p. 575-576.
  3. Stéphane Castelluccio, Le garde-meuble de la couronne et ses intendants du XVIe au XVIIIe siècle, Paris, CTHS, Comité des travaux historiques et scientifiques, 2004, p. 133, 137, 171, 294.
  4. Contrat de mariage (MC, VIII, 824) cité par Weaver, 2002, p. 72.
  5. Popoff, 1996, p. 531.
  6. Roman, 1919, p. 100 : « Mr Fontainieux, trésorier général de la marine »
  7. Roman, 1919, p. 110 : « Plus l’habit de Mr de Fontanieux »

Source

  • Daniel Dessert, Argent, pouvoir et société au Grand Siècle, Paris, Fayard, 1984.
  • Michel Popoff, Prosopographie des gens du Parlement de Paris (1266-1753) : d’après les ms Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, Paris, 1996.
  • Joseph Roman, Le livre de raison du peintre Hyacinthe Rigaud, Paris, Laurens, 1919.
  • Ellen Weaver, Mademoiselle de Joncoux, polémique janséniste à la veille de la bulle Unigenitus, Paris, 2002.

Lien interne

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