Moïse sauvé des eaux (La Fosse)

Moïse sauvé des eaux est un tableau de Charles de La Fosse réalisé en 1701 représentant un épisode biblique, où Moïse dans son berceau est retiré des eaux du Nil par la fille du Pharaon (Exode 2, 1-10).

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Moïse sauvé des eaux
Artiste
Date
Type
Technique
Dimensions (H × L)
125 × 110 cm
Mouvement
No d’inventaire
INV 4527
Localisation

Contexte de l'œuvre

Les différents épisodes de la vie de Moïse étaient très demandés par l'Église catholique, qui considère le Patriarche comme une préfiguration du Christ. L'un des plus sollicités était Moïse sauvé des eaux, la scène étant comparable à la résurrection de Jésus[1], comme l'attestent de nombreuses œuvres d'artistes tels que Paul Véronèse[2], Orazio Gentileschi[3] et Edwin Long[4].

Ainsi, en 1701, ce tableau est commandé pour le cabinet du billard au château de Versailles[5].

Le tableau est conservé dans la salle 36 de l'aile Sully du musée du Louvre à Paris[6].

Analyse

La grâce des personnages et le coloris doré d'inspiration vénitienne témoignent du climat apaisé de l'art lors de la fin du règne de Louis XIV[6].

La technique employée montre également que les rubénistes — parmi lesquels figure La Fosse[7] — ont pris le pas sur les poussinistes, dans leur querelle[8] s'inscrivant dans la querelle des Anciens et des Modernes[9],[6].

Notes et références

  1. (es) « Fiche de Moïse sauvé des eaux de Paul Véronèse », sur artehistoria.com (consulté le )
  2. Voir Moïse sauvé des eaux de Paul Véronèse (ca. 1580).
  3. Voir Moïse sauvé des eaux d'Orazio Gentileschi (1633).
  4. Voir Moïse sauvé des eaux par Edwin Long (1886).
  5. « Fiche Joconde », sur culture.gouv.fr (consulté le )
  6. « Fiche de Moïse sauvé des eaux », sur louvre.fr (consulté le )
  7. Charles de La Fosse se voit influencé par le modèle de Pierre Paul Rubens, lequel est un héritier de l'école vénitienne du XVIe siècle. Voir (es) VV. AA., El modelo veneciano en la pintura occidental, R. Areces, , 350 p. (ISBN 978-84-9961-061-0), p. 292.
  8. Les rubénistes étaient des coloristes privilégiant la force de la sensation tandis que les poussinistes étaient des dessinateurs privilégiant la forme.
  9. Michèle-Caroline Heck, Le rubénisme en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles, Turnhout (Belgique), Brepols, , 216 p. (ISBN 978-2-503-51689-9), p. 162

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