Mohamed El Aziz Kessous

Mohamed El Aziz Kessous est un juriste, journaliste, haut fonctionnaire, parlementaire et militant de l’égalité des droits en Algérie. Il est né le à El Kala dans le Constantinois en Algérie[1], il meurt à Paris le à la suite d’une longue maladie, trois ans après l’indépendance de l’Algérie.

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Mohamed El Aziz Kessous
Fonction
Sénateur de la Quatrième République
Biographie
Naissance
Décès
(à 61 ans)
Paris
Nationalités
Activités
Autres informations
Parti politique

Il fait ses études au lycée Luciani de Philippeville (aujourd'hui Skikda), il était le condisciple de Ferhat Abbas, le premier président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), avec qui il restera attaché par des liens étroits jusqu'en 1956.

Biographie

Il effectue des études en droit dans les années 1920, il milite dans des associations étudiantes nord-africaines. Il était secrétaire de l’amicale des étudiants musulmans de l’Afrique du Nord (AEMAN) en 1923-1924 et membre fondateur de l’association des étudiants musulmans nord-africains de France (AEMNAF). Après ses études, il devient enseignant et journaliste. Il adhère à la SFIO en 1931 et y restera jusqu’en 1946. Il soutient le projet de loi Blum-Viollette[1].

Par la suite, il sera membre du Rassemblement démocratique révolutionnaire (RDR) avec son ami l'ex-trotskiste Jean Rous. Il sera un intermédiaire entre la gauche française et le nationalisme algérien[1]. En 1935, il publie un livre, La vérité sur le malaise algérien, préfacé par le Docteur Mohamed Salah Bendjelloul, dans lequel il souligne le blocage des institutions politiques en Algérie coloniale.

Il est rédacteur en chef de L’Entente franco-musulmane, organe de la Fédération des élus du Constantinois de Bendjelloul puis journaliste à Oran républicain de 1936 à 1940[1]. Il rédige, en 1943, avec Ferhat Abbas le Manifeste du peuple algérien (MPA) et crée avec celui-ci, Égalité dont il est rédacteur en chef jusqu’à son interdiction en 1945[1].

Il est élu au Conseil de la République en , il représente l’Union démocratique du manifeste algérien (UDMA). Il crée le bimensuel Communauté algérienne qui paraît entre 1955 et 1956. Il est destinataire de la lettre écrite à un militant algérien par Albert Camus[2]. Cette lettre est parue dans le premier numéro de ce journal, le , publiée ensuite dans le livre Actuelles III, en 1958.

En 1957, il quitte l’Algérie pour se soigner en France où il meurt en 1965. Il partage avec Camus l’idéal du « vivre ensemble », il ne cessa de défendre depuis 1943 le projet d'une République algérienne laïque, respectueuse de toutes les diversités, avec des citoyens égaux en droit.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Abdellali Merdaci, Auteurs algériens de langue française de la période coloniale. Dictionnaire biographique, L'Harmattan, 2007
  • Leïla Benammar Benmansour, Mohamed El Aziz Kessous : un combat pour l'égalité, El Watan n° 5143, dimanche .
  • Leïla Benammar Benmansour, Mohamed El Aziz Kessous : Pacifiste et humaniste. El Watan, n° 5939, lundi .

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