Momerstroff
Momerstroff est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.
Momerstroff | |
Église Notre-Dame. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Forbach-Boulay-Moselle |
Intercommunalité | Communauté de communes Houve-Pays Boulageois |
Maire Mandat |
Bernard COLBUS 2020-2026 |
Code postal | 57220 |
Code commune | 57471 |
Démographie | |
Gentilé | Momerstroffois |
Population municipale |
297 hab. (2019 ) |
Densité | 48 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 09′ 51″ nord, 6° 32′ 05″ est |
Altitude | Min. 275 m Max. 372 m |
Superficie | 6,17 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Boulay-Moselle |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Village de l'ancien comté de Créhange, Momerstroff est rattaché à la France en 1793[1]. Culturellement, la commune fait partie du pays de Nied et d'une manière plus large, de la Lorraine.
Géographie
Momerstroff est un village, situé dans la zone de charbonnage. Des carottages ont révélé la présence de veines de charbon de six mètres de diamètre, donc commercialement exploitables. Cependant, jamais des galeries n'ont troué le sous-sol de Momerstroff. Le forage d'extraction de la Houve s'est arrêté à l'entrée du ban communal. Momerstroff se situe entre les deux bassins de fer et de charbon, en amont du pays de Nied. Le ban communal est traversé d'oxyducs et d'azoducs de la centrale de Richemont.
Sept lieux-dits comprennent le suffixe berg, signifie colline, montagne. L'altitude avoisinant les 400 mètres est propice à l'installation d'éoliennes. Cinq aérogénérateurs sont implantés sur le ban communal, produisant une quantité de courant - revendu à EDF - suffisante pour éclairer une ville comme Saint-Avold. Avec une puissance nominale de 2,3 mégawatts, à leur construction elles furent les plus hautes de France : 145 m au sommet (pale verticale) soit près de la moitié de la tour Eiffel, le rotor faisant 90 m de diamètre, le mât 100 m de haut[2].
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Kaltbach et le ruisseau de Varize[Carte 1].
Urbanisme
Typologie
Momerstroff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,2 %), prairies (35,3 %), forêts (7,3 %), zones urbanisées (5,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
- Momerstorff (1300), Mommestorf (1429), Mommestorff/Momerstorff et Momerdorf (1544), Memerstroff (1563), Momerstorf (1683), Momersdorf (1688), Momerstroff (1793), Momersdorf (1871-1918).
- En allemand : Mommersdorff[10]. En francique lorrain : Momerschtroff.
Histoire
L'origine de Momerstroff remonte à environ deux mille ans. Le village est traversé par une voie romaine, appelée die Römerstrasse, au lieu-dit Augustenberg (colline d'Auguste César). Le village est christianisé vers l'an 700 et le premier prêtre est nommé en l'an 689, tandis que le christianisme aura à cohabiter encore longtemps avec des traditions ancestrales païennes.
De 962 au traité de Lunéville du , Momerstroff fait partie d'un comté, qui sera élevé à la dignité de principauté. L'une des particularités du village serait que, selon la Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine (SHAL), il n'aurait jamais fait l'objet d'un rattachement officiel à la France à la fin du XVIIIe siècle. En effet, le professeur de chaire supérieure Johann Chavant, né et résidant à Momerstroff, arrêté à plusieurs reprises par la gendarmerie nationale, a été à chaque fois libéré par le président du département de la Moselle à Metz, au motif qu'« il n'était pas français ». Momerstroff relevait en effet du Saint-Empire. En 1806, l'empereur démissionne pour ne garder que la couronne impériale d'Autriche. Le Saint-Empire possédait encore une enclave constituée des trois villages de Denting, Niedervisse et Momerstroff, dans la Lorraine d'expression allemande, enclave qui en 1766 ne faisait pas partie de la dot de Marie Leszczyńska à Louis XV. Denting émet le vœu d'être rattaché à la France le , Niedervisse également, tandis que Momerstroff refuse de toutes ses armes de se soumettre à un régime maniant la guillotine.[réf. nécessaire]
Si les deux autres communes de l'enclave sont rattachées à la France au printemps 1793, Momerstroff refuse le régime révolutionnaire de la Convention jacobine. Ainsi Momerstroff est le seul territoire saint-impérial à ne pas avoir été rattaché à la France, mais pleinement intégré à la République française. Cette particularité historique, juridique et touristique ne se veut nullement politique. Les archives locales de la jonction des XVIIIe et XIXe siècles sont fertiles en rebondissements historiques illustrant cet aspect original et singulier de Momerstroff.
Cultes
La construction d'une nouvelle église devient nécessaire à la fin du XIXe siècle, du fait de la taille trop réduite de l'édifice par rapport à la population qui a sensiblement augmenté. Le lancement des travaux est décidé en 1886 par le conseil de fabrique et l'abbé Schaeffer. La nouvelle église est consacrée en 1888 sous le vocable de l'Assomption de la Très-Sainte-Vierge. Une famille américaine, originaire du village, fait alors don à la paroisse du vitrail représentant la Sainte Vierge, et situé au-dessus du maître-autel[11].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2019, la commune comptait 297 habitants[Note 3], en augmentation de 3,85 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Passage d'une voie romaine.
- Église Notre-Dame néo-gothique 1887 : chaire offerte par l'empereur Guillaume Ier d'Allemagne.
Personnalités liées à la commune
Héraldique
Blason | Parti d'argent à la fasce de gueules et de gueules à l'agneau pascal d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Momerstroff » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
Références
- Claude Philippe de Viville, Dictionnaire du departement de la Moselle, 1817.
- Données sur le champ éolien de Momerstroff.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
- Informations sur l'église paroissiale sur le site de la communauté de paroisses Notre-Dame-des-Quatre-Chemins.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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