Moncef Belkhayat

Moncef Belkhayat Zougari dit le plus souvent Moncef Belkhayat, est un homme d'affaires et homme politique marocain né en 1970 à Rabat. Ancien ministre de la jeunesse et des sports dans le gouvernement El Fassi, il préside la Fondation Mohammed VI des champions sportifs. Il est vice-président de la région de Casablanca-Settat.

Pour les articles homonymes, voir Belkhayat.

Moncef Belkhayat
Fonctions
Président de la Fondation Mohammed VI des champions sportifs
En fonction depuis le
Prédécesseur Poste créé
Ministre de la Jeunesse et des Sports
Monarque Mohammed VI
Premier ministre Abbas El Fassi
Gouvernement Gouvernement El Fassi
Législature VIIIe législature
Prédécesseur Nawal El Moutawakel
Successeur Mohammed Ouzzine
Vice-président du conseil de la région de Casablanca-Settat
Élection Régionales 2015
Président Mustapha Bakkoury
Conseiller élu à la commune urbaine de Sidi Belyout
Élection Communales 2015
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Rabat
Nationalité Maroc
Parti politique Rassemblement national des indépendants
Diplômé de Harvard Business School et l'Institut supérieur de commerce et d'administration des entreprises

Le , il annonce son retrait de la vie politique pour se consacrer à ses affaires[1].

Historiquement actif dans le domaine de la logistique et distribution (Dislog Group), il se diversifie dans l'immobilier (Le Frêne, Le Chêne), dans la presse (Horizon Press, Les Inspirations Ecos), la communication (WB Africa) et dans l'industrie pharmaceutique pharmacie (Kosmopharm).

Ses entreprises sont regroupées sous la holding HnS.

Biographie

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Origines et famille

Il est le fils de Mhamed Belkhyat, avocat exerçant au barreau de Rabat[2]. Il est scolarisé au lycée Dar Es-Salam[3]. Il dispose d'un frère, Ismael Belkhyat.

Son cousin est Hassan Zougari Belkhyat, membre du bureau politique du Rassemblement National des Indépendants et consultant.

Etudes

En 1988, il obtient son baccalauréat en sciences expérimentales.

Étudiant de l'Institut supérieur de commerce et d'administration des entreprises (ISCAE), il effectue son stage de 3e année chez Industries marocaines modernes (IMM), filiale de Procter & Gamble.

La firme l'engage après l'obtention de son diplôme, en 1992[4]. Il se rend aux États-Unis afin de suivre un executive program à la Harvard Business School[4].

Procter & Gamble

De 1992 à 1995, Moncef Belkhayat occupe le poste de responsable marketing au sein du groupe, avant de devenir directeur des ventes régionales en Arabie saoudite de 1996 à 1998 puis directeur développement Afrique et Moyen-Orient de 1998 à 2000.

Meditelecom

Moncef Belkhayat est recruté par l'entreprise Meditelecom en 2000 en tant que Directeur central du pôle commercial. Il participe à la mise en place du réseau de distribution de l'opérateur téléphonique. Nommé vice-président chargé du pôle marketing et commercial en 2005, il investit dans le sponsoring culturel et sportif. Déçu de ne pas se voir offrir la direction générale de l’entreprise, il présente sa démission deux ans plus tard[3],[4].

Finance Com

Le banquier Othman Benjelloun lui propose de présider le directoire de la holding Atcom, filiale de Finance Com[2]. Belkhayat est également l'instigateur du réseau d’épiceries Hanouty. Le projet est lancé en 2007 mais durant la première année la firme ne peut ouvrir les 600 enseignes initialement prévues[5].

L'aventure s'achève en automne 2009 avec le démantèlement de Hanouty Shop[6].

H&S Invest Holding

Moncef Belkhayat est devenu entrepreneur en 2005 en fondant H&S Invest Holding qui s'est développé en "Full Service Provider" couvrant toute la chaine de valeur de l’importation à l’achat d’espace média en passant par la distribution, le marketing, le merchandising et la logistique de stockage et de transport de tout produit de grande consommation. H&S Holding compte aujourd’hui 16 filiales et 1600 collaborateur et a atteint 2,8 milliards de dirhams de chiffre d'affaires.

Le , H&S annonce une levée de fonds de 24M USD auprès du fonds SPE Capital.[7] L’opération permettra au groupe de financer ses projets de développement et principalement ceux liés à la logistique, l’agro-industrie et le digital. L’enveloppe rentre dans le cadre de la restructuration du groupe qui compte devenir un holding opérationnel structuré autour de six business Units (distribution, industrie, warehousing, médias, digital, international).

Patron de presse

Moncef Belkhayat lance un groupe de presse qui comprend les titres Lesiteinfo Francais, Lesiteinfo Arabe et Hola Maroc. Le est annoncé la fusion de son groupe de presse avec celui de Moulay Hafid Elalamy. Moncef Belkhayat prend le contrôle du nouveau groupe qui comprend trois titres du groupe Les Inspirations Eco (Les Inspirations Eco, LesEco.ma, Horizon TV)[8].

Autres activités

En 2006, Moncef Belkhayat intègre Maroc Culture. L'association présidée par Mounir Majidi organise le Festival Mawazine, qui se tient tous les ans à Rabat. Belkhayat occupe le poste de directeur marketing du festival entre 2007 et 2009[3].

Fin 2007, il rejoint le comité directeur du Fath Union Sport (FUS), club omnisports de Rabat[2],[9].

Il est actuellement président de la Fondation Mohammed VI des champions sportifs[4].

En , Moncef Belkhayat a été élu président de l'Association des distributeurs des produits de grande consommation. À l’issue d’une assemblée générale élective, les professionnels du secteur de la distribution de produits de grande consommation, tels que l’agroalimentaire, les produits d’hygiène, les produits d’entretien ou encore les télécommunications ont donné naissance à l'Association des distributeurs de produits de grande consommation, baptisée « TIJARA 2020 »[10].

Fonctions politiques

Lors du remaniement du , il est nommé ministre de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement El Fassi[3]. Il déclare qu'il était istiqlalien (PI), mais que lorsqu'on lui a proposé d'être ministre, il a accepté de l'être au nom du Rassemblement national des indépendants (RNI)[11]. Il occupe le poste jusqu'à fin 2011.

Moncef Belkhayat est membre élu du bureau politique du Rassemblement national des indépendants (RNI)[11], et préside l'alliance des indépendants, club des économistes du Rassemblement national des indépendants (RNI)[11]. Il est souvent sollicité par les étudiants de grandes écoles à faire des conférences tant au Maroc qu'à l'étranger.

Le , Moncef Belkhayat annonce officielle qu'il quitte la politique[12].

Le , Moncef Belkhayat est annoncé par le journal le360 comme l'un des dix qui ont fait le foot Marocain de la dernière décennie[13].

Élections communales et régionales 2015

Moncef Belkhayat s'est présenté tête de liste aux élections communales et régionales 2015 au niveau de la commune urbaine Sidi Belyout et à l’arrondissement Anfa à Casablanca pour la région Casablanca-Settat[14].

À l'issue de ce scrutin, Moncef Belkhayat a été élu à la commune urbaine de Sidi Belyout et a obtenu 3 sièges derrière les candidats du Parti de la justice et du développement et l'Union socialiste des forces populaires.

Il a été également élu au Conseil Régional de Casablanca-Settat puis vice-président de la région sous la présidence de Mustapha Bakkoury[15],[16],[17].


Polémiques

Il fait l'objet de nombreuses polémiques[18] et est accusé dans la presse de népotisme[19], tant pour l'implication de sa société Dislog dans la distribution des tabacs de British Tobacco[20], que pour le recours à une LDD coûteuse pour sa voiture de fonction[21] ou encore pour avoir attribué un marché public à l'un de ses proches dirigeant de Bull Maroc, toutes affaires donnant lieu à un audit gouvernemental[22].

Mouvement du 20 février

Moncef Belkhayat est à l'origine d'une tornade médiatique[réf. nécessaire] lorsqu'il accuse sur sa page Facebook les jeunes du mouvement de contestation du 20 février d'appartenir au Polisario[23]. La mise à jour supprimée, il finit par se rétracter après de violentes tribunes à son égard dans une note Facebook[24]. Ce dérapage lui a valu d'être la cible préférée des manifestations du mouvement du , et parfois même dans les stades de foot[25].

Diffamation publique

Moncef Belkhayat accuse sur Twitter l'homme d'affaires Karim Tazi, proche du mouvement du , d'avoir trafiqué des bouteilles d'eau de javel, et que désormais celui-ci « crache dans la soupe ». Karim Tazi réplique dans une longue tribune[26]

Dislog et la distribution de tabac

En , la société Dislog/Communivers, qui compte Moncef Belkhayat comme principal actionnaire, spécialisée dans la logistique et la distribution, obtient une licence de distribution de tabac de l'anglo-américain BAT[27]. La signature de ce contrat suscite la colère de la presse[réf. nécessaire] et des blogueurs accusant Moncef de manquer d'éthique. D'après ces blogueurs, le ministre explique sur sa page Facebook que Dislog ne prendra en charge que le stockage et la distribution et non la vente de tabac[28].

L'affaire A8 gate

Moncef Belkhayat a été accusé de conduire une voiture de luxe, une Audi A8, aux frais du contribuable[29]. Moncef Belkhayat a répondu à ces accusations sur sa page Facebook[30] expliquant que tous les ministres disposent de voitures de fonction de location de valeur équivalente. Et pour mettre fin à cette polémique, il utilise depuis sa voiture personnelle pour ses déplacements professionnels et a invité les autres ministres à en faire de même [31].

Voir aussi

Notes et références

  1. A.S, « Moncef Belkhayat quitte la politique | LesEco.ma », (consulté le )
  2. I. Harakat, « Né sous le signe du succès », Maroc Hebdo International,
  3. Mehdi Sekkouri Alaoui, « Moncef Belkhayat. Un ministre dans le vent », Telquel,
  4. Mohamed El Maâroufi, « Portrait : Moncef Belkhayat, PDG de HSS invest holding », La Vie éco,
  5. Julien Félix, « L'enseigne Hanouty contre les épiceries de quartier », Jeune Afrique,
  6. Mohamed Bourime, « BMCE Bank se dote d'un numéro deux et FinanceCom se met à l'heure du recentrage », La Vie éco,
  7. « Levée de fonds chez H&S Invest Holding », sur L'Economiste, (consulté le )
  8. « Moncef Belkhayat et MHE fusionnent leurs journaux », sur Medias24 - Site d'information, (consulté le )
  9. Youssef Chmirou, « Moncef Belkhayat : « Majidi est un ami… » », Le Temps,
  10. « Entreprises : Moncef Belkhayat élu patron des distributeurs », sur fr.le360.ma, (consulté le ).
  11. « Le RNI dans la tourmente », Challenge Hebdo, no 266, p. 41.
  12. « Moncef Belkhayat quitte la politique », sur www.leseco.ma | L'actualité en continu (consulté le )
  13. « Les 10 qui ont fait le foot marocain de 2010 à 2019 », sur Le360 Sport (consulté le )
  14. « Moncef Belkhayat tête de liste aux régionales », L'Économiste,
  15. « Moncef Belkhayat a été élu aux régionales et aux communales », Médias 24,
  16. « Interview de Moncef Belkhayat, Vice-Président de la Région Casablanca-Settat », Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc à Casablanca,
  17. « L’élection de Bakkoury à Casablanca-Settat : logique des alliances », Quid.ma,
  18. Moncef Belkhayat dénoncé par son successeur pour « irrégularités »
  19. Politique Maroc : Moncef Belkhayat accusé de népotisme
  20. Maroc : les cigarettiers mettent le paquet Jeune Afrique
  21. A8Gate : Détricotage de la réponse de Moncef Belkhayat Yabiladi
  22. Un audit pour confirmer ou infirmer les excès de Belkhayat : L’ex-ministre n’est pas encore sorti de l’auberge de la Jeunesse et des Sports Libération (Maroc)
  23. Voir capture d'écran dans ce billet Je m’appelle Moncef B , j’ai le verbe ordurier et la fonction de ministre.
  24. À propos de la marche du 20 février.
  25. Photo lors d'une rencontre Maroc-Algérie.
  26. « Lettre ouverte à Monsieur le Ministre du Dénigrement de la Jeunesse et de la Marchandisation du Sport », sur eplume.wordpress.com,
  27. Moncef Belkhayat investit dans le tabac au Maroc.
  28. Lettre ouverte à Monsieur le chef du gouvernement marocain.
  29. Yabiladi - L'A8gate : Moncef Belkhayat a-t-il loué une Audi A8 à 90 000 DH par mois ?
  30. Mise au point - Campagne diffamatoire menée par Al Ittihad Al Ichtiraki à l’égard de Moncef Belkhayat.
  31. Campagne diffamatoire à propos de la voiture de fonction.
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