Monogramme royal
Le monogramme royal est le monogramme personnel d'un monarque. Il est imprimé sur les documents royaux et documents d'État et est utilisé par les départements du gouvernement. Dans le cas d'un empereur ou une impératrice, le monogramme s'appelle monogramme impérial.
Le but du monogramme semble être la simple identification du souverain. Comme un souverain utilise souvent les armes de son prédécesseur, un souverain particulier ne peut donc pas toujours être identifié uniquement par ses armes.
Il existe aussi des monogrammes similaires utilisés par les membres d'une famille royale (les consorts, les héritiers, etc.)
France
L'utilisation publique des initiales du souverain français date au moins au XVIe siècle. Il y a beaucoup de variation selon chaque monarque : Henri II, par exemple, n'utilise pas seulement une lettre « H » avec la couronne royale de France, mais aussi « HDB », pour Henri de Bourbon, se référant à sa dynastie. Louis XIV utilise deux lettres « L », une à l'endroit et l'autre à l'envers.
Sur les façades du musée du Louvre, le palais historique des rois de France, on trouve leurs monogrammes[1].
- Monogramme du roi Louis XIV.
- Monogramme de la reine Marie-Thérèse d'Autriche, conjoint du roi Louis XIV.
- Monogramme de Louis XVIII.
- Monogramme du roi Louis-Philippe Ier.
- Monogramme de la reine Marie-Amélie de Bourbon-Siciles, conjoint du roi Louis-Philippe Ier.
- Monogramme de l'empéreur Napoléon III, avec la couronne impériale de Napoléon.
- Monogramme de l'impératrice Eugénie de Montijo, conjoint de Napoléon III.
Belgique
La nation belge ayant été fondée seulement en 1830, les monarques de Belgique ont utilisé les monogrammes dès l'origine.
Le monogramme du roi actuel, Philippe Ier, est « FP », représentant Filip, son nom en néerlandais, et Philippe, son nom en français, les deux langues officielles de la Belgique.
- Monogramme du roi Baudouin Ier
- Monogramme du roi Philippe Ier
Royaume-Uni
L'utilisation publique des initiales du souverain du Royaume-Uni (en anglais: Royal Cypher) date au moins du début de la période Tudor. Au début, il était simplement constitué de l'initiale du souverain avec, après le règne de Henri VIII, l'addition de la lettre R pour Rex ou Regina (mots latins pour roi et reine). La lettre I, pour Imperatrix, a été ajoutée au monogramme de la reine Victoria après qu'elle fut devenue impératrice des Indes en 1877.
Les initiales — qui n'ont aucune forme ou police particulières — étaient d'ordinaire accompagnées des armes royales ou de la Couronne, comme sur les manoirs et palais du roi. À titre d'exemple, on peut citer le monogramme de Henri VIII sur le portail du palais Saint James.
Les initiales ont été utilisées principalement sur les documents du gouvernement, les timbres-poste et autres objets similaires. Elles étaient quelquefois surmontées d'une version stylisée de la Couronne de saint Édouard ou, plus récemment de la Couronne impériale d'apparat. En Écosse, la couronne d'Écosse apparaît en lieu et place de la couronne impériale.
Le cypher de la reine est « E II R », représentant Élisabeth II et Regina, signifiant reine.
Les monogrammes des autres membres de la famille royale sont dessinés par le College of Arms ou le Court of the Lord Lyon et doivent ensuite être approuvés par la reine.
- Monogramme de la reine Victoria.
- Monogramme du roi Édouard VIII. Comme tous les autres monogrammes avant Élisabeth II, il utilise la couronne Tudor au-dessus des lettres.
- Monogramme de la reine Élisabeth II, surmonté de la couronne de saint Édouard.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Royal cypher » (voir la liste des auteurs).
- « Chiffres royaux, emblèmes impériaux et lettres républicaines », sur Louvre Magazine, (consulté le )
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