Mont-Saint-Jean (Sarthe)

Mont-Saint-Jean est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 638 habitants[Note 1].

Pour les articles homonymes, voir Mont-Saint-Jean et Saint-Jean.

Mont-Saint-Jean

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement Mamers
Intercommunalité Communauté de communes de la Champagne Conlinoise et du Pays de Sillé
Maire
Mandat
Daniel Lefèvre
2020-2026
Code postal 72140
Code commune 72211
Démographie
Population
municipale
638 hab. (2019 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 14′ 47″ nord, 0° 06′ 27″ ouest
Altitude Min. 95 m
Max. 271 m
Superficie 42,31 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Sillé-le-Guillaume
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Mont-Saint-Jean
Géolocalisation sur la carte : France
Mont-Saint-Jean
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Mont-Saint-Jean
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Mont-Saint-Jean

    La commune fait partie de la province historique du Maine[1].

    Géographie

    L'Orthe et le Defay coulent sur la commune.

    Mont-Saint-Jean est une commune située dans la chaîne des Coëvrons, possédant un col, le col de la Croix des Six Chemins, commençant à l'intersection de la D 105 (route du col) et l'Orthe à 110 m d'altitude et finissant à 168 m d'altitude (1,6 km d'ascension pour une pente de 3,5 % de moyenne) en limite de Saint-Georges-le-Gaultier.

    Urbanisme

    Typologie

    Mont-Saint-Jean est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (33 %), forêts (30,5 %), prairies (29,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), zones urbanisées (0,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Formé de « Mont » : du latin mons qui souligne la hauteur (237 mètres) et de « Saint-Jean » : l'apôtre Jean.

    Le gentilé est Mont-Saint-Jeannais.

    Hameaux, lieux-dits et écarts

    • La Boëlle
    • Les Brosses
    • Le Champ Bisseau
    • Cordé
    • La Corvaserie
    • Courtarvel
    • La Courvaulerie
    • La Ferrière
    • La grande Villaine
    • Hautary
    • La Lucazerie
    • Le Pont Landrie
    • Quincampoix
    • La Roullée
    • La Selle

    Histoire

    Au cours de l'époque gallo-romaine (plus précisément, le Haut-Empire), d'importantes structures domestiques associées à des annexes dévolues à la production ont été mises place sur le territoire Mont-Saint-Jeannais[9],[10]. Ces bâtiments antiques, localisés au lieu-dit de « La Roullée » (arpents cadastraux no 1033, 1034, 10135 et 1039), un hameau situé sur les marges orientales de la commune et distant de 3 kilomètres « à vol d'oiseau » de l'actuel cœur de ville de Mont-Saint-Jean, se présentent sous la forme d'une vaste villa et dont le plan au sol observe un tracé rectangulaire[9],[10]. De récentes fouilles préventives, entreprises entre 2008 et 2012 notamment par le Service Régional d'Archéologie des Pays de la Loire et le CAPRA, ont permis de dégager et de restituer la quasi-totalité des vestiges de cet établissement rural gallo-romain[9],[10]. Ces mêmes investigations archéologiques ont mis en évidence que cette villa a été non-seulement liée à une activité agricole d'importance, mais également à une production sidérurgique dont l'atelier principal se trouve placé à 150 mètres de la villa, au lieu-dit de « La Selle »[9],[10]. Par ailleurs, hormis les ruines maçonnées des bâtiments, le site de « La Roullée » a notamment livré des sépultures ; des fosses ; des structures de cuisson ; de nombreux objets, tels que des tessons de céramiques, des fragments de mosaïque, des tesselles, ou encore des artéfacts métallifères sous formes de scories ; mais également des restes osseux, certains d'origine humaine et d'autres de nature faunique[9],[10].

    Au Moyen Âge, un prieuré, installé sur l'emplacement de la place sud de l'église, dépend de l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers. Le premier sanctuaire paroissial est construit par les moines vers le XIe siècle.

    Du XVIe siècle à 1914, une forge emploie jusqu'à 400 personnes. En effet, avant de se concentrer dans le Nord-Est de la France, l'industrie métallurgique était dispersée sur l'ensemble du territoire, à proximité de l'eau, des forêts, et des gisements ferreux en surface. Mont-Saint-Jean en est un exemple.

    Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, l'activité dominante demeure l'agriculture.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988 1995 Olivier Grunberg    
    1995 janvier 2004 Louis Lefèvre    
    janvier 2004[11] mars 2014 Jean-Claude Garnier SE Retraité
    mars 2014[12] En cours Daniel Lefèvre[13] SE Agriculteur.
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].

    En 2019, la commune comptait 638 habitants[Note 3], en diminution de 8,33 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1121 5551 9102 1612 4482 5022 5302 4382 409
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 3022 3182 2102 1432 1192 0061 9371 9101 691
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6561 5671 5601 4131 3311 2221 1861 1391 078
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 044925792670638604648680643
    2019 - - - - - - - -
    638--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Jean-Baptiste d'origine romane des XIVe, XVe et XVIe siècles. Détruite partiellement par un incendie en 1864, elle est reconstruite en 1873.
    • Monument aux morts et carré militaire au cimetière.
    • Château La Lucazière.
    • Haut-fourneau de Cordé du XIXe siècle.
    • Lavoir de fin XVIIIe siècle en bois de chêne.
    • Oratoire Saint-Jacques du début XIXe siècle.
    • La forêt domaniale de Sillé, qui est partiellement situé dans la commune de Mont-Saint-Jean.
    • L'étang de pêche de Mont-Saint-Jean au forêt domaniale de Sillé.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armoiries de Mont-Saint-Jean se blasonnent ainsi :
    Écartelé: aux 1er et 4e d'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux roses d'argent et en pointe d'un soleil d'or, aux 2e et 3e d'azur au sautoir d'or cantonné de seize losanges d'argent ordonnées quatre en croix et douze en orle.


    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 652
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Florian Sarreste (dir.) et al., La villa gallo-romaine de Roullée/La Selle (Mont-Saint-Jean, Sarthe) : Bilan des recherches 2008-2012 - Archéologie dans le Silléen V, vol. Opération de fouille programmée pluriannuelle (no 2010-063), Service Régional de l’Archéologie des Pays de la Loire, , 216 p. (lire en ligne [PDF]).
    10. Christophe Loiseau (dir.) et Florian Sarreste, « La villa sous-titre chapitre résidence des élites à la campagne », dans Estelle Bertrand (dir.), Florian Sarreste (dir.), Alain Ferdière (préface), Christophe Loiseau et al., Passé de campagnes - Fermes et villae antiques de la Sarthe : Catalogue de l’exposition tenue du au au Centre d’Études et de Ressources Archéologiques du Maine Pierre Térouanne à Allonnes (Sarthe), CERAM Pierre Térouane Allonnes, , 100 p. (lire en ligne), pages 37 à 43.
    11. « Jean-Claude Garnier candidat à sa succession », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    12. Réélection 2020 : « Municipales. Mont-Saint-Jean : Nouveau mandat pour Daniel Lefèvre », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    13. Réélection 2020 : « Municipales à Mont-Saint-Jean. Un deuxième mandat pour Daniel Lefèvre », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • E. Toublet, « La Famille de Courtarvel », Mamers, 1913, 143 p., in: Revue d'Histoire et Archéologie du Maine, tome LXXI, 1912.

    Article connexe

    Liens externes

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