Mont Saint-Romain

Le mont Saint-Romain est un sommet situé sur le territoire de la commune de Blanot en Saône-et-Loire, dans la région Bourgogne-Franche-Comté du sud.

Mont Saint-Romain

L'auberge située au sommet du mont Saint-Romain.
Géographie
Altitude 579 m[1]
Massif Monts du Mâconnais
Coordonnées 46° 29′ 33″ nord, 4° 45′ 17″ est[1]
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire

Culminant à 579 mètres, il fait partie des monts du Mâconnais, avec une vue à l'ouest sur le Clunisois et, à l'est, sur le Haut-Mâconnais (et, par-delà, sur le val de Saône et la Bresse, avec les monts du Jura et les Alpes en toile de fond).

Le lieu dispose d'une table d'orientation « érigée par le Touring-club de France » en 1948[2], tandis que les grottes de Blanot s'ouvrent à son pied sud-ouest.

La table d'orientation du mont Saint-Romain, érigée en 1948 par le Touring-club de France.

Un lieu de dévotion

L'habitude prise d'allumer un grand feu au sommet du mont Saint-Romain laisse penser que celui-ci est un ancien lieu de culte druidique. La légende, de plus, évoque une lutte sans merci entre l’ancienne et la nouvelle religion sur ce site boisé et rocheux.

L'oratoire édifié au sommet a été cédé à l'abbaye de Cluny en 927[3], le cartulaire de l'abbaye mentionnant l'acquisition de l’« ecclesia sancti romani ». Dans la première moitié du XIIe siècle, le lieu devient assez fréquenté ; l’abbé Pierre le Vénérable vient s’y reposer à plusieurs reprises. L’ancienne chapelle du mont Saint-Romain abrite ensuite un collège de deux à trois moines, jusqu’à ce qu’elle soit réduite en une simple chapelle desservie par un ermite au XVIIe siècle, ermitage qui est vendu nationalement le et dont il ne subsiste rien.

La fontaine du Plâtre, ou de Saint-Romain, qui coule non loin de l'ancienne chapelle, fut longtemps l'objet d'un pèlerinage, qui dura jusqu'à la fin du XIXe siècle. Celui-ci se déroulait de nuit et on y venait notamment pour la guérison des fièvres. Les pèlerins se lavaient les yeux, buvaient l'eau, puis plaçaient dans les interstices des pierres du bassin des pièces de monnaie. On prétendait que l'eau sortait du corps de saint Romain inhumé non loin de là, sous une croix (qui a disparu)[4].

Notes et références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Table d'orientation portant la mention suivante : « Dressée et peinte par J. Roche, décorateur-céramiste, avec le concours des syndicats d'initiative de Cluny, Tournus et Mâcon, sous la direction de Mr Garguet, délégué du T.C.F. à Cluny. »
  3. fédération des sites clunisiens
  4. André Jeannet, « Les monuments de l'eau », revue Images de Saône-et-Loire, no 30, juin 1976, pages 3 à 7.

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Bonnefoy et Henri Parriat, « Un monument énigmatique : la "Tour" du Châtelet au mont Saint-Romain », La Physiophile, no 59 .
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