Montagne de la Mandallaz

La montagne de la Mandallaz ou montagne de Mandallaz (prononcer Mandalle[Note 1]), ou encore montagne de la Balme, est une montagne des Préalpes située dans le département de la Haute-Savoie (France).

Montagne de la Mandallaz

Vue de la montagne de la Mandallaz par-delà l'agglomération d'Annecy depuis l'extrémité septentrionale du Semnoz.
Géographie
Altitude 923 m[1]
Massif Préalpes
Coordonnées 45° 58′ 33″ nord, 6° 04′ 48″ est[1]
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Géologie
Roches Calcaire
Type Mont, crêt
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie

Toponymie

Le mot mandallaz est issu de l'ancien français muer, qui a donné les verbes « remuer » et « mouvoir », et plus particulièrement le substantif remue. Il désigne ainsi un petit chalet situé en alpage, en savoyard muanda avec le suffixe diminutif -allaz[5].

La montagne prend localement le nom de montagne de la Balme ou de La Balme-de-Sillingy, du nom de la commune éponyme. Dans une retranscription d'une séance de l'Académie florimontane (1912), une note indique que « C'est abusivement qu'on appelle Mandallaz la montagne de la Balme de Sillingy »[6].

Géographie

Situation

Vue de la montagne de la Mandallaz depuis le lac d'Annecy au sud-est.

La montagne de la Mandallaz est un petit massif préalpin de huit kilomètres de longueur sur trois à quatre kilomètres de largeur, au nord-ouest du bassin annécien. Son sommet le plus marqué, la Tête de la Mandallaz, à l'extrémité méridionale de la montagne dominant La Balme-de-Sillingy et Épagny à 900 mètres d'altitude, ne constitue pas son point culminant, le point le plus élevé se trouvant dans le centre de la montagne avec 923 mètres d'altitude.

La Mandallaz offre un panorama sur l'agglomération d'Annecy, le lac d'Annecy, la chaîne des Alpes, la montagne d'Âge et la campagne alentour.

Géologie

Géologiquement, la Mandallaz fait partie du chaînon jurassien du Salève dont elle est séparée par les Usses, au niveau du pont de la Caille.

La Tête de la Mandallaz possède un miroir de faille, visible depuis la Petite-Balme, surface rocheuse complètement lisse, formée à la suite des mouvements de la faille sur laquelle elle se trouve. Ce miroir de faille se trouve sur la commune de Sillingy, qui a été le lieu de différents séismes en 1996, du fait de la présence de cette faille.

Faune et flore

La Mandallaz est habitée par des sangliers, des blaireaux (localement appelés tassons), des chevreuils et des chamois. Enfin, il existe des indices concernant la présence de lynx boréal et du loup.

Les forêts de la Mandallaz sont principalement composées de châtaigniers, chênes, pins sylvestres, épicéas, hêtres, charmes et érables.

Histoire

La montagne de la Mandallaz est occupée dès la Préhistoire. Quatre corps et la molaire d'un cinquième ont été retrouvés dans la grotte de Lesvaux, lors de fouilles en 1979[7]. Ils appartiendraient au Néolithique final[7] (vers 2300 av. J.-C.).

La Tête de la Mandallaz accueille les restes de murs correspondant probablement à un poste de guet ou un oppidum[8], repérés par l'archéologue Pierre Broise, qui sans être précisément datables, auraient été édifiés avant la conquête romaine (à partir de 125 av. J.-C.)[9],[10].

Loisirs

Vue depuis Sillingy.

Au sud de la montagne, de nombreuses voies d'escalade sont équipées. Les noms des voies sont souvent écrits sur la roche en bas de la voie. Elles sont généralement courtes, et sont de difficulté variés. Certaines, difficiles, comportent de grands surplombs.

La montagne de la Mandallaz comporte de nombreuses grottes et cavités souterraines permettant la pratique de la spéléologie. La plus notable est la grotte du curé, située au sud-ouest. L'entrée de la grotte est aisément accessible depuis le sentier et signalée par un gros point de peinture jaune et un panneau. Après un passage étroit, il est possible de pénétrer dans une salle de 10 mètres de long.

La montagne de la Mandallaz est aussi un terrain de jeu idéal pour les amateurs de randonnées, de VTT ou de parapente. Un site de décollage pour parapente se situe près de la Tête.

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

Notes et références

Notes

  1. Le -az final ne se prononce pas, mais indique que l'accentuation du mot va sur la première syllabe[2],[3],[4].

Références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Henri Dénarié, « Berlioz ne rime pas avec myxomatose », La Voix des Allobroges, (lire en ligne) (Article publié dans le numéro 13 de La Voix des Allobroges, été 2007)
  3. Jean-Baptiste Serron avec Marc Bron, « Comment bien prononcer les noms de nos communes? », L'Essor savoyard, (lire en ligne).
  4. « Toponymie arpitane : les noms en -oz, -az, -ex, -ix », sur Arpitan.com - Fédération internationale de l'arpitan (consulté le ).
  5. Henry Suter, « Mandallaz », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  6. « Séance du 7 février 1912 », Revue savoisienne, Volume 53, Académie florimontane, Annecy, 1912, p. 8 (lire en ligne).
  7. J. Combier (dir.), « Circonscription Rhône-Alpes », Gallia préhistoire, vol. 23, , p. 520 (lire en ligne).
  8. Aimé Bocquet, Hannibal chez les Allobroges : 218 avant Jésus-Christ La Grande Traversée des Alpes, La Fontaine de Siloé, , 221 p. (ISBN 978-2-84206-419-8, lire en ligne), p. 16.
  9. Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 134.
  10. Dominique Bouverat, « La genève de l'occupation humaine », Le Bénon, no 54, , p. 13 (lire en ligne [PDF], consulté en ).
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