Montchaton

Montchaton est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Orval sur Sienne[1].

Montchaton

L'église Saint-Georges.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Coutances Mer et Bocage
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Gérard Paisnel
2016-2020
Code postal 50660
Code commune 50339
Démographie
Gentilé Montchatonnais
Population 300 hab. (2018)
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 00′ 34″ nord, 1° 29′ 50″ ouest
Altitude Min. 5 m
Max. 61 m
Superficie 6,50 km2
Élections
Départementales Coutances
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Orval sur Sienne
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Montchaton
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Montchaton
Géolocalisation sur la carte : Manche
Montchaton
Géolocalisation sur la carte : Manche
Montchaton

    Elle est peuplée de 300 habitants[Note 1] (les Montchatonnais).

    Géographie

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes : Montcatun en 1162 ; Montchaton en 1222 ; Mons Cathon en 1233 ; de Monte Catonis en 1294[4].

    Histoire

    Préhistoire

    On a retrouvé entre Orval et Montmartin-sur-Mer des fragments d'os, de dents et divers ossements de mammouths, de chevaux, de bisons et de cerfs : vraisemblablement des restes de chasseurs nomades…).

    Profitant d'un lieu particulièrement propice, les premiers hommes se sont très vite installés et on construit une station néolithique (mont en diorite quartzique en forme d'éperon) sur les hauteurs de Montchaton (55 mètres), qui comprenait :

    • trois côtés abrupts (à pic au nord, une pente très abrupte vers l'ouest et une vallée à l'est) ;
    • un confluent formant une profonde dépression (la Sienne et la Soulles) ;
    • un rempart (seul point faible de ce camp).

    Ces caractéristiques font partie de la typologie générale des camps néolithiques.

    Au siècle dernier, ont été mis au jour des pointes de flèches et des tessons de poterie ferrugineuse datés du néolithique et trouvés au pied du lit du lieu-dit Camp de César, ainsi que des armes (une hache de silex et une hache polie en diorite de 17 cm de long sur cm de large, trouvées dans la Sienne vers 1875).

    Vers l'an mil av. J.-C., Montchaton était un village néolithique fortifié servant de refuges aux gens, aux biens et aux bétails. Il fut tout d'abord occupé par les Ligures qui durent accepter peu à peu la suprématie des Celtes, venus du Nord-Est de l'Europe occidentale, vers 650 av. J.-C.. D'après une vue aérienne prise en 1972, à l'extrémité est du plateau, on peut apercevoir des traces géométriques : l'une rectangulaire, l'autre circulaire (enclos ou habitation). En 1879 des haches et coins, des vases et des armes et surtout une ciste en bronze, furent découverte sur le site du château de la Roque, pouvant laisser supposer que la population devait être très certainement très dense.

    Les récentes découvertes archéologiques (fossés, nécropole et enclos) de 2006, sur Orval et Bricqueville-la-Blouette, confirment bien l'existence de fortes colonies gauloises dans la région, tout particulièrement entre le pont de la Roque et Coutances (Cosedia) et leurs liens avérés avec le bassin méditerranéen, grâce à la découverte d'un bracelet en verre bleu, datant du IIIe siècle av. J.-C. (les techniques du verre, étant plutôt connues dans les régions méridionales).

    Antiquité et Moyen Âge

    Montchaton, oppidum celte, deviendra un camp romain surveillant la baie de Sienne et la voie Alauna-Condate (Valognes-Rennes), qui sera transformé en forteresse puis en château fort, et sera détruit en 1141[5].

    En 1360, on détruisit le château de Montchaton, et ses matériaux servirent à renforcer celui de Regnéville[6].

    Époque contemporaine

    Thomas Louis Antoine Desmarestz (1748-1809), seigneur de Montchaton, présidera en l'Assemblée générale des trois ordres dans la cathédrale de Coutances[5].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    juin 1995 mars 2008 Philippe Gautier SE Agriculteur
    mars 2008 En cours Gérard Paisnel[7] SE Directeur commercial retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[7].

    Élections

    Pour la présidentielle de 2007, on dénombre 268 inscrits, 27 abstentions (10,07 %) au premier tour et 37 (13,81 %) au second. Le premier tour a donné 3 bulletins blancs ou nuls (1,24 % des 241 bulletins); les résultats des 238 votes exprimés (98,76 %) est le suivant : Nicolas Sarkozy : 61 (25,63 %) ; François Bayrou : 56 (23,53 %) ; Ségolène Royal: 50 (21,01 %) ; Jean-Marie Le Pen : 20 (8,40 %) ; Frédéric Nihous : 18 (7,56 %) ; Olivier Besancenot : 13 (5,46 %) ; Philippe de Villiers : 8 (3,36 %) ; Dominique Voynet : 4 (1,68 %) ; Marie-George Buffet : 3 (1,26 %) ; José Bové : 3 (1,26 %) ;Arlette Laguiller : 1 (0,42 %) ; Gérard Schivardi : 1 (0,42 %). Le second tour a donné 11 bulletins blancs ou nuls, soit 4,76 % des 231 bulletins.

    Pour la législative de 2007, on dénombre 267 inscrits, 93 abstentions (34,83 %) au premier tour et 111 (41,57 %) au second. Le premier tour a donné 2 bulletins blancs ou nuls (1,15 % des 174 bulletins) ; les résultats des 172 votes exprimés (98,85 %) est le suivant : Alain Cousin : 84 (48,84 %) ;Danièle Jourdain-Menninger : 33 (19,19 %) ; Guy Nicolle : 15 (8,72 %) ; Patricia Montigny : 11 (6,40 %) ; Christiane Durchon : 11 (6,40 %) ; Alain Davry : 6 (3,49 %) ; Daniel Roquet : 3 (1,74 %) ; Éric Verdier : 3 (1,74 %) ; Jean-Luc Michel : 2 (1,16 %) ;Simone Caillot : 2 (1,16 %) ; Jean-Marc Denier : 1 (0,58 %) ; Anne-Marie Legoube : 1 (0,58 %) ; Éric Grosos : 0 (0,00 %) ; Amal Aïssaoui : 0 (0,00 %). Le second tour a donné un bulletin blanc ou nul (0,64 % des 156 bulletins).

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9],[Note 2].

    En 2018, la commune comptait 300 habitants, en diminution de −7,12 % par rapport à 2013 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    874831853934816762705740740
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    732700690686628606600584551
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    510504414369361371342350354
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    322330280289312334354337319
    2018 - - - - - - - -
    300--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église

    Les fonts baptismaux.

    L'église Saint-Georges, des XIe et XVe siècles a dû subir de nombreux travaux. Entre 1869 et 1872, on entreprit la réfection partielle des toitures de la nef et du chœur ; entre 1889 et 1892, ce fut le tour de la reconstruction côtière Sud de la nef qui menaçait de s'effondrer ; en 1894 et 1895, on restaura la sacristie près son incendie ; en 1898, la cloche fut refondue à Villedieu-les-Poêles, marché passé avec Viel-Tétrel ; en 1951, on reconstruisit la voûte et la toiture de la nef, détruite en . En 1992, on bénit une nouvelle cloche, puis en 1998, les nouveaux vitraux. Tous les vitraux de l'après-guerre furent remplacés progressivement depuis les années 1980, dégradés en partie par les intempéries et la corrosion.

    En 1977, sont remis au jour deux sarcophages qui, d'après certains écrits, auraient déjà été découverts en 1872. Ces sarcophages en calcaire coquillier, de forme trapézoïdale, étaient situés au nord de l'église, parallèlement l'un à l'autre. À part des ossements en surnombre, on a surtout trouvé dans l'un des sarcophages une fibule ansée symétrique en bronze, datant vraisemblablement de la fin du VIIe siècle. Ce qui rend plausible l'hypothèse d'un village mérovingien sur le mont où se situe actuellement l'église. Malheureusement, l'un des sarcophages, resté dehors à l'air libre, s'est littéralement désagrégé.

    L'église est inscrite aux monuments historiques[12]. Les fonts baptismaux du XIIIe et un haut-relief du XVe (Saint Georges terrassant le dragon) sont classés à titre d'objets[13],[14].

    Autres monuments

    • Le pont de la Roque, qui enjambe la Sienne, à la limite avec Orval au nord du territoire, datant de 1852, sera en partie détruit en 1944, par la RAF afin d'empêcher le repli allemand[5].
    • Manoir du Pont-Neuf (XVIIe – XVIIIe siècle), avec le blason sculpté des Desmarestz.
    • La Cour de la Mare (XVIe – XVIIe siècle).
    • La Besnardière (XVIIe siècle).
    • Courraye (XVIIe siècle).
    • Argouges (XVIe siècle).

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de la commune de Montchaton se blasonnent ainsi :
    Taillé : au premier de sinople au saumon contourné bondissant d'argent, au second de sable au casque romain d'argent crêté de gueules taré de demi-profil ; le tout sommé d'un chef de gueules chargé d'une croisette ancrée d'argent[15]


    Voir aussi

    Sources

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes[16].
    1. « recueil des actes administratifs de la Manche » (consulté le ).
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
    4. François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Page 159.
    5. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 406.
    6. Georges Bernage, « Saint-Lois, Coutançais, Avranchin », dans La Normandie médiévale : 10 itinéraires, Éditions Heimdal, coll. « La France Médiévale », , 174 p. (ISBN 2-902171-18-8), p. 48.
    7. Réélection 2014 : « Montchaton (50660) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    8. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    12. « Église », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    13. « Fonts baptismaux », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
    14. « Haut-relief : Saint Georges terrassant le dragon », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
    15. http://www.labanquedublason2.com/lecture_fiche_commune.php3?page=f50339
    16. Site de l'IGN.
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