Montfey

Montfey est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Montfey
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes du Chaourçois et du Val d'Armance
Maire
Mandat
Jérôme Coquille
2020-2026
Code postal 10130
Code commune 10247
Démographie
Gentilé Montfeyens, Montfeyennes
Population
municipale
124 hab. (2019 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 04′ 03″ nord, 3° 52′ 33″ est
Altitude Min. 123 m
Max. 186 m
Superficie 11,49 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Aix-en-Othe
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Montfey
Géolocalisation sur la carte : France
Montfey
Géolocalisation sur la carte : Aube
Montfey
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Montfey

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

    Le village où se trouve la mairie, se trouve au sommet d'un coteau, à 173 mètres d'altitude, d'où l'on a un vaste panorama sur la campagne environnante où alternent vastes champs, boqueteaux, vallons et coteaux boisés, hameaux. Il est traversé par la D 22, par la D 90 et par le sentier de randonnée « Circuit du Coursannais », CD 22, pour les promeneurs à pied. Ses 135 habitants sont répartis entre le bourg et plusieurs hameaux dont les principaux sont La Brosse et Champgiron.

    Montfey se trouve à 144 kilomètres de Paris, à 4 kilomètres du chef-lieu de canton, Ervy-le-Châtel et à 30 kilomètres au sud-ouest de Troyes. Les parties les plus basses sont occupées par les ruisseaux de Coursan et du Boutois lequel est enjambé par un pont romain.

    Urbanisme

    Typologie

    Montfey est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,3 %), forêts (13,8 %), prairies (10,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), zones urbanisées (0,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Attesté sous les formes latinisées Mons Felium 1146[8], de Monte Folio vers 1350[9].

    Le nom du village s'est écrit Monfeis (XVe siècle), puis Monfay jusqu'en 1793 et ne s'écrit Montfey qu'à partir de 1801. Le T de « mont » a été rétabli conformément à l'étymologie.

    Origine obscure : la première attestation implique un nom de personne germanique Fagela [?][10], mais la seconde le mot « feuill(é)e »[11]. Le terme a subi l'attraction du vieux français fay / fey « hêtraie » issu du bas-latin fagetu.

    Histoire

    Il y avait au territoire deux fiefs, celui de Montfey et celui de la Brosse, tous deux relevant d'Evry.Le le duc Louis Ier duc d'Orléans passa à « Monfeis » l'acte par lequel il instituait Danry Du Quensnel châtelain du château de la ville d'Orchimont. Il y avait un château avec chapelle à Montfey en 1698[12].

    En 1789, le village relevait de l'intendance et de la généralité de Paris, de l'élection de Saint-Florentin et du bailliage de Troyes.

    Selon l'Almanach de Champagne et de Brie du

    • Au XIIIe siècle deux seigneurs, Daïembert et Raoul fondèrent à Montfey, dans le voisinage d'une source un couvent de moniales car, alors qu'ils étaient tombés dans un état de complet anéantissement après avoir profané les reliques de la vierge de Lhuître, sainte Tanche leur apparut dans la nuit au milieu d'une atmosphère incandescente, les toucha, les guérit et leur ordonna de raconter ce que Dieu venait de faire pour eux. Reconnaissants, ils promirent et accomplirent ainsi avec cette construction une partie de leur vœu. La fontaine attenante appelée Sainte-Tanche acquit une grande renommée et devint le centre d'un pèlerinage important. Le monastère fut détruit mais les offices religieux autour de la source persistèrent jusqu'au milieu du XVIIIe siècle.

    En 1874, Nazarle Jobert lui consacra un sonnet du nom de La Fontaine de sainte Tanche à Montfey.

    Elle est humble, et jaillit au flanc d'un monticule
    Où jadis s'élevait un couvent de ce nom
    Son eau claire que raye un vol de libellule
    Enguirlande ses bords d'un réseau de cresson

    Un antique noyer lui prête son ombrage
    Au printemps égayé par le chant de l'oiseau;
    Attenant, pour lui faire un paisible entourage
    Croissent des pampres verts tout le long du coteau

    Autrefois, les fiévreux, mus par une foi vive
    Accouraient y puiser une onde curative:
    L'âpre sentier voisin fut creusé sous leurs pas.

    Sur le monde a passé le vent du scepticisme,
    La croyance aujourd'hui fait place à l'empirisme.
    Les malades y vont et...ne guérissent pas.

     Nazarle Jobert

    La Brosse

    Le château.

    Le premier seigneur du lieu est Ithier Li Burs[13] en 1172 ayant fief à la Brosse et Ervy. Itier II fut associé à Jean de Thourotte pour le gouvernement de la Champagne en 1237&38.
    Un château est attesté dès 1376[14] et en 1390[15]. Les habitants avaient, en 1609, un droit d'usage et de pâturage sur : un quart des 764 arpents de bois des dames et sieurs de Saultour ; 3 arpents au hameau des Cordiers ; 6 quartiers au Vau ; 5 arpents au Champ Giron ; 6 arpents à Colimont...

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988  ? M. Roger Guillaume    
    Juin 1995 Mars 2001 M. André Dosne    
    Mars 2001 Mars 2014 M. Alain Coquille[16]    
    Mars 2014 Mai 2020 Mme Nelly Deléligne DVG  
    Mai 2020 En cours M. Jérôme Coquille [17]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Le gentilé des habitants de Montfey est Montfeyens, Montfeyennes.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

    En 2019, la commune comptait 124 habitants[Note 2], en diminution de 10,14 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    566589570573570560505472446
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    442418409504374326313322298
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    290297250201190183177190197
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    202161127114133134137132137
    2014 2019 - - - - - - -
    138124-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • Sept exploitations agricoles pratiquant la polyculture (blé, tournesol, maïs, colza, orge pour les brasseries et l'alimentation animale) et l'élevage.
    • Une entreprise artisanale de menuiserie-charpente.
    • Une coiffeuse à domicile.
    • Un gîte rural d'une capacité d'accueil de quatre personnes classé trois épis.

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Léger de Montfey du XVIe siècle ayant une statue de la Vierge en pierre peinte soutenue par une console, au-dessus de la porte d'entrée, face à l'autel. Les vitraux, déposés au musée des beaux-arts de Troyes en 1939, sont reposés en 2020.

    Le lavoir[22], alimenté par la source Sainte-Tanche, se trouve à proximité d'une aire de repos dont peuvent profiter les randonneurs du circuit pédestre du Coursannais. L'eau de la fontaine devint un lieu de pèlerinage car, disait-on, elle guérissait certaines maladies, la fièvre. De très loin les croyants venaient tremper le linge des malades et assistaient aux offices religieux où le linge était béni.

    Enfin, un pont romain enjambe le ruisseau du Boutois.

    Loisirs et animations

    • Loisirs
      • Chasse : chevreuil, sanglier, etc. il y a une société de chasse
      • Pêche : le ru du Boutois est classé catégorie 1
      • La mairie dispose d'une salle polyvalente d'environ 70 m2
      • Avec les autres communes du canton, Montfey est jumelée avec Stoumont en Belgique. Une année des habitants du canton d'Ervy-le-Châtel vont passer une journée à Stoumont et l'année suivante ce sont les Belges qui sont invités à venir passer une journée.
      • Randonnée pédestre sur le circuit du Coursannais qui passe dans le village
    • Diverses animations :
      • Galette des rois
      • 13 et
      • Choucroute du 11-Novembre
      • Repas des anciens
      • Soirée Téléthon, etc.

    Personnalités liées à la commune

    • La famille La Broce y avait un château sur motte qui avait disparu en 1376[23].
    • Timothée de La Rue chevalier seigneur de Montfey, La Brosse, Frenay, Arrentières, Bourg-Luxembourg en partie, capitaine d'une compagnie de chevau-légers du régiment de Monseigneur, le Maréchal Philippe de Clérambault, décéda le à 67 ans. Sur sa pierre tombale outre les indications précédemment citées étaient gravés un blason à un chevron accompagné de trois losanges, surmonté d'un heaume à lambrequin, taré de face. Cette pierre tombale a disparu probablement au cours de la restauration de l'église.
    • Julien Charles de La Rue écuyer seigneur en partie de Montfey demeurant à La Brosse
    • Pierre de La Rue, écuyer seigneur de Montfey en partie de la Brosse
    • Henri de La Rue de Montfey
    • Jean Bréhen, natif de Montfey, homme d'armes (pendant les guerres de religion), se faisait appeler le Capitaine Apremont
    • Etienne Marcel Bouillerot des Bois né le
    • Louis-Armand de Lespinasse, écuyer, seigneur de Langeac, co-seigneur de Montfey né le 13/11/1647
    • Frédéric-Eugène Piat né à Montfey en 1827 et décédé à Paris en 1903 fut un ornementiste auquel Jean Pierre Sainte-Marie consacra une monographie

    Grâce à "Amicale Généalogie", nous pouvons ajouter Vincent Guerbet, né le 15/11/1787 à Montfey qui eut sa courte période de "gloire". Revenu de la bataille de Wagram avec le genou droit fracassé, le , il reprit son métier de couvreur de paille au hameau "Le Petit-Bois". À l'occasion du mariage de Napoléon Ier avec Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine, l'Empereur désirant associer ses sujets à cet heureux évènement accordait une dot, et d'autres avantages, à 6000 militaires à condition qu'ils se marient le . Vincent Guerbet fut sélectionné pour bénéficier d'une libéralité de 600 francs lors de son mariage avec Edmée Simon. Amicale Généalogie fournit sur plusieurs pages les détails concernant l'évènement et l'histoire de cette famille toute aussi intéressante que celle de personnages en vue.

    Distinctions

    En 2009 le village a été récompensé par le conseil général de l'Aube pour son fleurissement.

    Depuis 2008, et sans interruption, le village est distingué par le conseil régional de Champagne-Ardenne pour son fleurissement.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, p. 989.
    9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1963. p. 468.
    10. Ernest Nègre, Op. cité.
    11. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op cité.
    12. Arthur d eBoislisle, Mémoire des intendants...généralité de Paris, 1881.
    13. Auguste Longnon, Documents, I , N°303.
    14. Arch. Nat. P 174 1, N°284.
    15. Arch Aube, E152, provis. f° 173 v°.
    16. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
    17. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21599644
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    22. « Document iconographique », site personnel
    23. Arch. Nat. P174, n°284.
    • Dépliants et documents fournis par le secrétariat de mairie

    Voir aussi

    • Alphonse Roserot, Dictionnaire historique de la Champagne méridionale, Langres, 1945, p1160, TII, p933 & TI p257.

    Articles connexes

    Liens externes

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