Montlouis
Montlouis est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.
Pour les articles homonymes, voir Mont-Louis.
Montlouis | |||||
Église Saint-Martin. La toiture a été rehaussée en 1875. Les traces sont visibles sur la façade. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Cher | ||||
Arrondissement | Saint-Amand-Montrond | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Arnon Boischaut Cher | ||||
Maire Mandat |
Isabelle Hue 2020-2026 |
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Code postal | 18160 | ||||
Code commune | 18152 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
109 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 5,7 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 48′ 54″ nord, 2° 14′ 27″ est | ||||
Altitude | Min. 152 m Max. 181 m |
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Superficie | 18,98 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Châteaumeillant | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Géographie
Les communes entourant Montlouis sont Lignières, Saint Baudel, Villecelin, La Celle-Condé, Venesmes, Saint-Symphorien et Ineuil. L'Auzon, un affluent de l'Arnon, traverse le territoire de la commune. La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[1].
Localisation
Saint-Baudel Villecelin |
Venesmes | |||
La Celle-Condé | N | Saint-Symphorien | ||
O Montlouis E | ||||
S | ||||
Lignières | Ineuil |
Urbanisme
Typologie
Montlouis est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,9 %), prairies (4,6 %), forêts (4,5 %)[7].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Montlouis est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[10]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 98,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 70 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 70 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[11],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[8].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Parrochia de Montluys en 1201[12] ; Montelois en 1236[13] ; Parrochia de Monte Luys en 1253[12] ; Parrochia de Monteloys en 1279[13] ; Parrochia de Monte Ludovico en 1326[13] ; Montlois en 1414[14] ; La parroisse de Montlois en 1439[13] ; Le village de Montloys en 1478[13] ; Montloys en 1483[15] ; Mons Loys en 1501[16] ; La parroisse de Mont Loys en 1567[17] ; La paroisse de Mont Louis en 1610[18] ; Montlouis en 1788[19].
Montlouis, variante de Montlouet. Du latin classique Mons, « hauteur », et bas latin Laudiacus : gentilice Laudius et suffixe acus. « La hauteur du domaine appelé Laudiacus ». La composition Mont Louis, du bas latin Ludovicus, nom de personne d’origine germanique, reste possible dans les toponymes postérieurs à 1300.
Histoire
Même si aucune villa romaine n'a été retrouvée, la découverte d'un petit bronze biturige, de sesterces et d'une monnaie carolingienne attestent l'occupation ancienne du site[20]. La paroisse est citée en 1123. Elle dépend alors du chapitre de Saint-Austrégésile (ou Saint-Outrille-du-château) de Bourges et comprend l'église Saint-Martin et la chapelle du château de Villiers. Ce château dominait autrefois un vaste étang, dit de Villiers, asséché au XVIe siècle. Du château, il ne reste que deux tours[21]. Il existait autrefois, dans le hameau de Leday, un château mentionné en 1255. La communauté de Montlouis échappe à la crise démographique qui frappe l’élection d’Issoudun au début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 46 feux en 1709 à 51 en 1726[22].
En 1844, la commune voisine de Condé est partagée entre La Celle (qui deviendra La Celle-Condé), Lignières et Montlouis ; la population se trouve ainsi augmentée d'une quarantaine d'habitants environ (388 âmes au recensement de 1841 et 432 à celui de 1846).
Économie
La commune pratiquait majoritairement l'élevage jusqu'au milieu du XXe siècle. A cause du remembrement et aux drainages, la commune devient principalement céréalière, bien que des élevages de chèvre et de bœufs charolais persistent[20].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2019, la commune comptait 109 habitants[Note 2], en augmentation de 0,93 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin date du XIIe siècle[30],[20],[31] et du XIIIe siècle, avec des remaniements aux XIXe siècle. Elle est inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques en 1926[32]. La façade de l'église comporte trois portails, dont deux sont murés. La baie centrale, dénuée de tympan, comporte trois voussures formées de claveaux qui reposent sur deux chapiteaux décorés. On voit, sur le chapiteau nord, des têtes de chats[30] dont la mâchoire serre des tiges de palmettes stylisées ; au-dessous, un lacet retient d'autres palmettes dont l'extrémité descend jusque sur l'astragale : c'est, d'après Deshoulières[30], une formule typiquement berrichonne. Le clocher, côté sud, est une tour carrée massive. Il est ajouré sous le beffroi de baies géminées et brisées, divisées par une colonne aux chapiteaux simplement moulurés. La nef est simple et séparée du chœur à chevet plat par un double bandeau en plein cintre. Le plafond, en lambris de recouvrement, est à cinq pans coupés. L'église a été rénovée en 1875, le toit rehaussé, le clocher restauré et le mur nord reconstruit[31].
- La maison de Varennes, dans le lieu-dit de Varennes, comprend deux corps de bâtiments perpendiculaires d'époque médiévale et une maison de maître du XVIIIe siècle. La construction primitive a subi de telles transformations qu'il est difficile de connaître son plan d'origine. Elle était sans doute plus élevée qu'aujourd'hui et le haut des murs a peut-être été arasé de façon que les parties subsistantes du manoir soient transformées en dépendances de la nouvelle maison. Dans la partie médiévale, deux pièces du rez-de-chaussée sont ornées d'un décor peint du XVe siècle présentant une iconographie rare illustrant le thème des soties du Mardi gras. Sur le mur nord de la salle principale est représentée une farandole animée par un joueur de cornemuse. Le décor comprend également des scènes religieuses. À droite du même mur, figure une Vierge de Pitié. Une Annonciation est représentée sur le mur d'une pièce voisine, datant sans doute du XVIe siècle[20]. Les deux corps du bâtiment médiéval et les façades du corps de bâtiment du XVIIIe siècle sont inscrits aux Monuments historiques par arrêté du [33].
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Site de l'Institut national de l'origine et de la qualité : Valençay, consulté le 15 août 2014.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Montlouis », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- A.D. 18-9 H, abbaye de la Prée.
- A.D. 18-8 G, chapitre du Château-lès-Bourges.
- A.N.-JJ 167, n° 297, fol. 435.
- A.N.-JJ 210, n° 1, fol. 1.
- A.D. 18-4 H, abbaye Saint-Sulpice de Bourges.
- Nicolay, Description générale de Berry, p. 86, 186.
- La Thaumassière, coutumes locales, p. 172.
- A.D. 18-C 1109, Élection d’Issoudun.
- Jean-Luc Flohic (direction), Le patrimoine des communes du Cher, t. I et II, Flohic Éditions, , 1128 p. (ISBN 2-84234-088-4, BNF 37215652), « Montlouis », p. 641-642.
- Le château a servi de décor pour le téléfilm « L'Œil du sorcier » (1979).
- Olivier Zeller, « Changement agraire et récession démographique : la première enquête Orry (1730). L'exemple de l'élection d'Issoudun », Annales de démographie historique 2/2007 (n° 114), p. 169.
- indiquée en fonctions en 1988, Brigitte Coulon, Gérard Coulon, « Les femmes à la conquête de leurs droits : autour d'une polémique dans la presse locale en 1913 », Berry no 7, automne 1988, ISSN 0985-1569, p. 8
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- François Deshoulières, Les Églises de France : Cher, Paris, Librairie Letouzey et Ané, , « Montlouis », p. 175-176.
- Nathalie de Buren, Xavier Laurent (direction) et François Lauginie (photographies) (photogr. François Lauginie), Département du Cher : Guide du patrimoine religieux, Bourges, Direction des archives départementales et du patrimoine du Cher, , 189 p. (ISBN 978-2-86018-025-2 et 2-86018-025-7), « Montlouis », p. 91.
- Notice no PA00096849, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00132555, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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