Montreuil-au-Houlme
Montreuil-au-Houlme est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 131 habitants[Note 1] (les Montreuillois[1]).
Pour les articles homonymes, voir Montreuil.
Montreuil-au-Houlme | |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val d'Orne |
Maire Mandat |
Marie-Françoise Frouel 2020-2026 |
Code postal | 61210 |
Code commune | 61290 |
Démographie | |
Gentilé | Montreuillois |
Population municipale |
131 hab. (2019 ) |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 41′ 14″ nord, 0° 15′ 43″ ouest |
Altitude | Min. 184 m Max. 262 m |
Superficie | 7,82 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Athis-Val de Rouvre |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Briouze », sur la commune de Briouze, mise en service en 1974[10] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 905,7 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 39 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Montreuil-au-Houlme est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (82,6 %), terres arables (16,1 %), forêts (1,2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Montreuil au Houlme en 1793, Montreuil en 1801[24].
Le toponyme Montreuil est issu du latin monasteriolum[25], « petit monastère ».
Houlme est le pays traditionnel.
Histoire
En 1066, Richard Basset (1035-1080), fils de Foulques d'Aulney, seigneur d'Ouilly (« le Basset »), possède le petit fief de Montreuil-au-Houlme avec son château (de bois ?). Il figure parmi les barons normands qui combattent aux côtés de Guillaume le Conquérant à la bataille d'Hastings. En récompense, il reçoit plusieurs fiefs en Angleterre où il fonde une lignée de nobles anglo-normands : son petit-fils Ralph sera le « grand justicier » d'Angleterre auprès d'Henri Ier. Dans la guerre de succession d'Henri Ier, en 1135, le gendre de ce dernier, Geoffroy V, comte d'Anjou (fondateur des « Plantagenêt »), entreprend — contre le nouveau roi d'Angleterre — la conquête du duché de Normandie ; cette action durera plusieurs années. Lors d'une de ses expéditions, en 1138, Geoffroy, venant du Maine, s'empare des « châteaux » de Carrouges, Écouché, Bazoches-au-Houlme… Mais il échoue devant le château de Montreuil-au-Houlme, précédemment renforcé par Ralph Basset au moyen d'une solide tour carrée en pierres de taille. Aussitôt après, l'ancien assiégé, Guillaume de Montpinçon, complétera encore les défenses du premier château de pierre.
À la fin du XVIe siècle, la seigneurie de Montreuil est achetée par Jacques d'Argouges nouveau baron de Rasnes, (descendant d'une noble famille normande ayant participé en 1066 à la conquête de l'Angleterre, il était précédemment seigneur de Gratot dans le département de la Manche). En 1672, Montreuil est une des quatre paroisses, avec Faverolles, Annebecq et Rasnes, constituant le nouveau « marquisat de Rannes », (aujourd'hui Rânes), créé par Louis XIV au profit de Nicolas d'Argouges, colonel général des Dragons.
Dans la dernière décennie de l'Ancien Régime, le curé de Montreuil est Messire Pierre Guesnerot et le vicaire Me Fontellaye. En 1789, en prévision des États généraux convoqués au château de Versailles par le roi Louis XVI, Me Paussier de la Boderie (de la paroisse de Montreuil-au-Houlme dans le bailliage de Falaise) est élu député du Tiers état à l'assemblée des trois ordres du . En 1791, en application de la constitution civile du clergé Me Jacques-François Guesnerot (précédemment « chapelain » ou titulaire d'une « chapelle » dans l'église de Rasnes) est élu curé constitutionnel de Montreuil. L'ancien curé de Montreuil, Me François Faucillon, originaire de Briouze, est déporté à l'île de Ré en 1799.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[26].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2019, la commune comptait 131 habitants[Note 8], en diminution de 2,96 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %). En 1831, la commune comptait 560 habitants[réf. nécessaire].
Lieux et monuments
- Église Saint-Maurice : les éléments Louis XIII du maître-autel proviendraient de l'église de Rânes. En effet, dans le cours de la première moitié du XVIIe siècle, le baron Henry d'Argouges fit ériger — dans l'église de Rasnes, lieu des sépultures seigneuriales — le retable encore visible (portant les armes du seigneur de Rasnes et de sa femme née de Cauvigny). L'ancien autel fut alors donné à l'église de Montreuil dont le curé était François Héron (originaire de la Rousselière, en Beauvain) ; ce dernier était le frère de Jacques Héron curé de Rasnes et doyen d'Asnebec qui, en 1672, supervisa la reconstruction de la nef de l'église de Rasnes.
- Chapelle Saint-Hermeland. (lieu-dit la Chapelle).
L’église Saint-Maurice. La nef et le retable de l’église Saint-Maurice. La chapelle Saint-Hermeland.
- Abbaye de Montreuil (pour mémoire)
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[30].
- « Ouest-france.fr - Mairie de Montreuil-au-Houlme » (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Briouze - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Montreuil-au-Houlme et Briouze », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Briouze - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Montreuil-au-Houlme et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 181.
- « Montreuil-au-Houlme (61210) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Montreuil-au-Houlme sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)
Liens externes
- Montreuil-au-Houlme sur le site de la communauté de communes
- Montreuil-au-Houlme sur le site de l'Insee
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