Montviron
Montviron est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Sartilly-Baie-Bocage.
Montviron | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Mont-Saint-Michel-Normandie |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Gaëtan Lambert 2020-2026 |
Code postal | 50530 |
Code commune | 50355 |
Démographie | |
Gentilé | Montvironnais |
Population | 340 hab. (2019) |
Densité | 58 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 44′ 15″ nord, 1° 25′ 14″ ouest |
Altitude | Min. 27 m Max. 121 m |
Superficie | 5,91 km2 |
Élections | |
Départementales | Avranches |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Sartilly-Baie-Bocage |
Localisation | |
Elle est peuplée de 340 habitants[Note 1].
Géographie
La commune est au nord-ouest de l'Avranchin. Son bourg est à 3,5 km au sud-est de Sartilly, à 8,5 km au sud de La Haye-Pesnel et à 9 km au nord-ouest d'Avranches[1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Montviron vers 1140[4].
Mont- est issu du latin mons, « mont », « montagne »[5].
L'origine de -viron fait débat : René Lepelley l'attribue à l'ancien français viron, « rond », issu du latin vibrare, « faire tournoyer »[6], formé de mont et de l'adjectif viron « rond », d'où : « le mont rond »[7]. Albert Dauzat et Charles Rostaing lui préfèrent l'antroponyme gaulois Virius[5].
Le gentilé est Montvironnais.
Histoire
L'une des premières mentions descriptives de Montviron, sans donner l'origine véritable du nom de la commune, apparaît dans l'histoire du diocèse de Coutances et Avranches publiée à la fin du XIXe siècle, elle-même étant une compilation d'ouvrages et de documents anciens : l'église Notre-Dame-de-Montviron fut donnée à l'abbaye de la Luzerne au moment de la fondation par les frères Philippe et Henri de Saint-Pierre-Langers, et Richard de Subligny, évêque d'Avranches. Cette paroisse eut une chapelle au manoir de la Colomberie, dont le relevé de 1752 parle ainsi : « Chapelle de la Colorobrie, sous l'invocation de saint Pierre ; revenu deux cents livres. Chapelle en bon état et bien entretenue. M. d. e du Mottet, à laquelle appartient la terre de la Colomberie, fait desservir ladite chapelle. » La cure était estimée à un revenu de cinq cents livres en 1648 ; elle fut portée à six cents en 1698. Montviron est sans conteste, à partir du Moyen Âge et jusqu'au XVIIIe siècle un lieu de passage pour les pèlerins en route pour le Mont-Saint-Michel. De nombreux calvaires, dont celui situé au lieu-dit la Furetière en reste une des meilleures preuves. Malheureusement, ce calvaire a été gravement abîmé lors d'un accident automobile en 2011 mais réparé et remis en place en 2013.
Avec le temps et les transcriptions, on s'aperçoit que quelques lieux-dits ont quelque peu changé : ainsi les Rondelières s'appelaient jusqu'au XVIIIe siècle « L'Érondelière » changeant ainsi du tout au tout la signification de l'appellation. Montviron a été l'objet de fouilles archéologiques à la fin du XIXe siècle puisque des bulletins de la Société archéologique de Normandie mentionnent la découverte de haches en pierre polies datant du Néolithique. Haches dont on a aujourd'hui perdu la trace. Par ailleurs, dans le canton de La Haye-Pesnel, des pointes taillées, elles aussi du Néolithique, ont été trouvées en 2013.
Au XIXe siècle, Montviron a vu une première réalisation d'envergure, la construction d'une station du télégraphe optique Chappe [8]. Cette tour (poste n°3) d'une hauteur de 105 mètres (par rapport au niveau de la mer) abritait un mécanisme de bras articulé de 9,65 mètres. Cet ensemble faisait partie de la ligne Avranches-Cherbourg et a fonctionné entre 1834 et 1853. Cette tour était située à environ 5 kilomètres de la tour relais d'Avranches Sa localisation semble aujourd'hui difficile, mais il semble qu'elle aurait pu se situer auprès de l'actuelle station de pompage, au lieu-dit la Perrière.
Dans la deuxième partie du XIXe siècle, nouvelle réalisation d'importance avec la construction du tronçon de ligne de chemin de fer Avranches-Folligny (ligne Lison-Lamballe), induisant la construction d'une gare de marchandises et d'une gare voyageurs (desservant la commune voisine de Sartilly). Fin , un train militaire allemand, arrêté dans cette gare, fut mitraillé et sévèrement endommagé par des avions de chasse américains. Des douilles ont d'ailleurs été retrouvées aux alentours lors de travaux de construction dans les années 1990. Aujourd'hui, cette gare est désaffectée et a été vendue à un particulier. La halle à marchandises, elle, a été détruite à la fin des années 1990 pour faire place à une déchèterie.
Le , Montviron intègre avec quatre autres communes la commune de Sartilly-Baie-Bocage[9] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes d'Angey, Champcey, Montviron, La Rochelle-Normande et Sartilly deviennent des communes déléguées et Sartilly est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Politique et administration
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[13]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Sartilly-Baie-Bocage le jusqu'en 2020 et Gaëtan Lambert devient maire délégué.
Démographie
En 2019, la commune comptait 340 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Montviron[17]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Montviron a compté jusqu'à 698 habitants en 1793.
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame du XVIe siècle. Elle abrite huit œuvres classées à titre d'objets aux Monuments historiques (stalles, chaire, maitre-autel, statues)[20]. Elle dépend de la paroisse Saint-Auguste-Chapdeleine du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[21].
- Château.
- Gare de Montviron.
Activité et manifestations
- Fête communale le : vide-greniers, jeux, restauration, concours hippique[22].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Page 232 - (ISBN 2600028838).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 182.
- Cahier des Annales de Normandie - René Lepelley - Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) - page 549.
- www.ClaudeChappe.fr : Tour n° 472 Montviron
- « Recueil des actes administratifs de décembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
- décédé en exercice le 24 mars 1872
- « Ouest-france.fr - Nécrologie. Serge Robidat, maire de Montviron est décédé » (consulté le )
- « Gaëtan Lambert présente sa liste « Agissons pour Montviron » », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Montviron (50530) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0)
- « Gaëtan Lambert réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Gaëtan Lambert a été élu en 2020 maire délégué dans chacune des cinq communes déléguées, Didier Robidat est élu référent de Montviron
- Date du prochain recensement à Montviron, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Œuvres mobilières à Montviron », base Palissy, ministère français de la Culture.
- Site du diocèse
- « Ouest-france.fr - Grande fête villageoise aujourd'hui 15 août - Montviron » (consulté le )
Liens externes
- Site de Montviron géré par la communauté de communes
- Résumé statistique de Montviron sur le site de l'Insee
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