Morand (distillerie)

Lorsque Louis Morand, alors âgé de 22 ans, ouvre une distillerie en 1889 à Martigny-Combe, la distillation est déjà bien répandue en Valais. Tout d’abord associé à son frère Auguste, il reprend une année plus tard la raison sociale à son nom.

Situé au coeur d’une région viticole, entre Martigny-Croix, Plan-Cerisier et le Sommet-des-Vignes, Louis Morand distille du marc de raisin et des produits à base de plantes locales comme l’absinthe et le génépi. Des liqueurs fines, du vermouth et différentes eaux-de-vie complètent la gamme de produits.

La transition d’une maison artisanale à une entreprise industrielle se fait sous la direction d’André Morand. Il agrandit la gamme de liqueurs, de sirops et de limonades et développe la distribution de boissons en commercialisant les produits de la Maison et en y ajoutant d’autres. Toutes les boissons entrent dans l’assortiment à l’exception du vin.

Louis Morand poursuit l’évolution amorcée par son père ; la Distillerie prend son essor. Il développe les marchés et le réseau des agents étrangers qui deviennent des amis de la famille. La Williamine est diffusée à plus large échelle, sans toutefois négliger les autres produits de l’entreprise.

C’est dans un contexte difficile que se profile la reprise de la quatrième génération depuis les années 2000 : une conjoncture délicate, une baisse de la consommation et une modification très importante des taxes sur l’alcool qui met au même niveau les produits étrangers et les produits autochtones. Peu de distilleries survivent à la concurrence étrangère. En 2004 est introduit le 0,5 pour mille pour les conducteurs, le pousse-café devient moins en vogue et les eaux-de-vie sont en perte de vitesse. L’entreprise doit se restructurer et conquérir de nouveaux marchés. Une direction externe est mise en place en 2008, la famille Morand demeurant toujours très présente dans l’opérationnel et le Conseil d’administration.