Motte de la Garde

La Motte de la Garde est un dolmen, situé sur la commune de Luxé dans le département de la Charente, en France.

Motte de la Garde

Le dolmen
Présentation
Type dolmen
Période Néolithique moyen, final, Artenacien
Fouille 1874
Protection  Classé MH (1889)
Visite propriété privée
Caractéristiques
Matériaux calcaire
Géographie
Coordonnées 45° 54′ 28″ nord, 0° 08′ 13″ est
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Commune Luxé
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : France

Historique

L'édifice est mentionné en 1848 par l'abbé Michon[1] et fouillé en 1874 par Auguste-François Lièvre qui en donne un compte rendu en 1883[2]. Le dolmen a été classé par la liste monument historique de 1889[3].

Architecture

Le tumulus mesure près de 50 mètres de long sur 27 m de large pour une hauteur de m[2]. Il est sensiblement orienté sud-est/nord-ouest. La table du dolmen est épaisse d'environ 1,50 m, elle repose sur cinq orthostates de 0,30 m d'épaisseur qui ont été retouchés. La chambre du dolmen ouvre à l'est. Elle mesure 3,25 m de long sur 2,40 m de large et sa hauteur sous dalle après déblaiement était de m[2].

Le dolmen est un dolmen à couloir du type angoumoisin. Le dolmen est excentré dans le tumulus et semble avoir été construit postérieurement à celui-ci[4].

Matériel archéologique

La couche d'ossements humains atteignait 0,80 m d'épaisseur, les ossements étant surtout accumulés en fond de chambre. L'étude des humérus correspond à l’inhumation de quinze individus[5].

Le mobilier archéologique découvert par Lièvre est assez abondant. La céramique se composait d'un vase de couleur rouge-brun à fond rond, non décoré et de nombreux tessons de poterie. Le matériel lithique correspond à deux hachettes (une en grès, une en fibrolithe) et une demi hache polie en silex, quatre belles lames en silex du Grand Pressigny, une douzaine d'armatures de flèches, six grattoirs et divers éclats de silex. Un petit outillage en os a aussi été découvert (un poinçon, un fragment d'aiguille). Les éléments de parure incluent des perles (2 en quartz, 2 en bronze et 7 en callaïs), dix défenses de sanglier, un pendeloque en pierre verte[5]. L'ensemble du mobilier est attribuable au Néolithique moyen et final (Artenacien)[4].

Notes et références

  1. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 137,145
  2. Lièvre 1883
  3. « Tumulus de La Motte-de-la-Garde », notice no PA00104402, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Joussaume 2016
  5. de Mortillet 1896

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Auguste-François Lièvre, « Exploration archéologique du département de la Charente », Mémoire de la Société Archéologique et historique de la Charente, vol. VI, , p. 110-118 (lire en ligne). 
  • Gabriel de Mortillet, « Les monuments mégalithiques classés de la Charente et de la Charente-Inférieure », Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, vol. 7, , p. 121-122 (DOI https://doi.org/10.3406/bmsap.1896.5630, lire en ligne). 
  • Roger Joussaume, Palets et minches de Gargantua : Mégalithisme dans le Centre-Ouest de la France, Association des Publications Chauvinoises, , 388 p. (ISBN 979-1090534391), p. 127-131. 
  • Jean-Sébastien Pourtaud, Dolmens, menhirs, tumulus et pierres à légendes en Charente, Les Indes savantes, , 280 p. (ISBN 978-2-84654-581-5), p. 184-186

Articles connexes

Liens externes

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