Saint-Hippolyte (Doubs)
Saint-Hippolyte est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Hippolyte.
Saint-Hippolyte | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Montbéliard | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Maîche | ||||
Maire Mandat |
Boris Loichot 2020-2026 |
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Code postal | 25190 | ||||
Code commune | 25519 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Hippolytains | ||||
Population municipale |
887 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 81 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 19′ 09″ nord, 6° 48′ 47″ est | ||||
Altitude | Min. 360 m Max. 760 m |
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Superficie | 11,01 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Maîche | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | ville-saint-hippolyte.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Saint-Hippolytains et Saint-Hippolytaines.
Géographie
Toponymie
Altare S. Ypoliti en 1045 ; Altare Sancti Hypoliti en 1143 ; Sancti Ypoliti en 1239 ; Saint Hypolite en 1265 ; Seint Ypolite en 1353 ; Saint Ypolitte en 1451 ; Sainct Hipolite en 1671 ; Doubs-Marat en 1793 ; Hippolyte en 1795[1]. Commune fusionnée depuis 1973 avec Mouillevillers (Moillevillers, Mollevillers en 1312 ; Mouillevillers en 1614, 1638 ; Moillevillers en 1748[2]. Saint-Hippolyte est traversé par le Doubs et le Dessoubre (le confluent de ces deux rivières s'appelle "le Revirot").
Communes limitrophes
Liebvillers | Montécheroux | Chamesol | ||
Bief Fleurey |
N | Soulce-Cernay Montandon | ||
O Saint-Hippolyte E | ||||
S | ||||
Les Bréseux |
Urbanisme
Typologie
Saint-Hippolyte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,6 %), prairies (25,1 %), zones urbanisées (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
Cité très ancienne, les premiers habitants se sont établis au pied de la grotte de la Roche.
La Franche-Montagne
À l'origine cette région, particulière par son exemption de servitude et de mainmorte, désigne les premières chaînes du Jura. La région de la Franche-Montagne était comprise entre les vallées du Doubs et du Dessoubre, aux confins de l'ancien évêché de Bâle, renfermant les seigneuries de Maîche, Trévillers, Franquemont, Saint-Julien, Réaumont, Châtelneuf-en-Vennes, Vennes et Châtillon-sous-Maîche. À partir du début du XIVe siècle cette région est réduite aux communes du canton de Maîche incluant quelques-unes de celui de Saint-Hippolyte et du Russey. Saint-Hippolyte en est la ville principale et la capitale historique depuis que le comte Jean II de la Roche lui octroya une charte de franchise le [10]. Elle est la capitale de trois seigneuries : celle du comté de la Roche, celle de la ville de Saint-Hippolyte et celle de Maîche. La maison de la Roche tiendra seule ces territoires, l'aîné recevant le comté alors que les cadets se partageaient Maîche et Châtillon-sous-Maîche[11].
La grotte du château de la Roche
Située sur le territoire de la commune c'est une vaste caverne où les comtes de la Roche élevèrent un château détruit au XVIe siècle[12]. À l'origine c'est une petite communauté composée de quelques fermes réparties sur le flanc de la montagne ainsi qu'une partie des villages de Soulce-Cernay et de Chamesol mais bientôt il sortira de ce lieu une puissante famille [11].
Villa Sancti Hyppolyti
Nommé tout d'abord "Villa Sancti Hyppolyti" dans des titres des XIe et XIIe siècles, c'était la capitale du comté de La Roche et des Franches-Montagnes qui comprenait les seigneuries de Saint-Hyppolite, Maîche et Saint-Julien, toutes dépendantes du fief du comté de Montbéliard[12]. Le territoire de la seigneurie comprend la ville et ses terres ainsi que le « vieux Moulin », la saline de Soulce-Cernay (la ville possède des salines situées à Soulce-Cernay dès le XIIe siècle, celles-ci sont rappelées dans des chartes de 1180, 1264 et 1270[12]), Chamesol, Montandon et Mouillevillers[11].
Relevant au début du XIIIe siècle de la suzeraineté d'Amédée III de Montfaucon par héritage de son père Richard III, la seigneurie appartient au comtes de la Roche qui sont issus d'une branche cadette de celle de Montbéliard. Les comtes de la Roche élisent domicile non pas au château mais dans une vaste demeure à Saint-Hippolyte qui, après sa destruction, deviendra plus tard le lieu du couvent des Ursulines Il en est de même pour leurs vassaux : les familles de Laviron, de Perceval et de Frotey demeurent toutes dans la ville. C'est aussi à Saint-Hippolyte qu'est gardé la « grande bannière du comté de la Roche » qui était portée en tête devant celle de la « Franche-Montagne »[11].
En 1303 le comte Jean de la Roche fonde un chapitre de huit chanoines (créateurs d'une « école de langue et poésies latines » réputée) et fait édifier la collégiale Notre-Dame de Saint-Hippolyte en 1308. Celle-ci abrite entre 1418 et 1452 (durant 34 ans) le suaire de Turin, avant qu'il ne soit transféré à Chambéry puis dans la capitale du Piémont où il est conservé actuellement.
Dans le courant du XIVe siècle la ville possédait un gouvernement municipal et avait les mêmes franchises que Montbéliard[13][réf. non conforme]. Au fil du temps la prospérité de Saint-Hippolyte en faisait un lieu incontournable, des foires et des marchés s'y déroulaient régulièrement, le sel tiré de Soulce-Cernay apportait la richesse, la plupart des produits et de l'artisanat pour toute la région y étaient disponibles et la présence du suaire de Turin était le point d'orgue de fêtes religieuses d'importance[11].
Durant les guerres de Charles le Hardi la ville est prise par les Bernois. Elle est restituée en 1478 à la maison de La Palu, qui possédait le comté de La Roche[12].
Après les événements de la Guerre de Dix Ans dans le courant du XVIIe siècle, la saline de Saint-Hippolyte n'est plus exploitée et les terres de la Franche-Montagne ne sont plus que ruines et désolation ; les comtes de la Roche se trouvent ruinés. Plus de la moitié des terres autrefois cultivées sont tombées en friche. Les Suisses saisissent l'occasion pour venir s'y installer.
En 1637 la ville est le siège du marquis Jacques Rouxel de Grancey, alors gouverneur de la principauté de Montbéliard. À cette époque la ville est sous la protection de Marc de Saint-Mauris, fils aîné de Jean V de Saint-Mauris (branche de Sancey) et d'Anne d'Aroz. Depuis deux siècles cette famille avait la charge de capitaine-gouverneur de la Franche-Montagne. Par son père il reçoit ce titre et celui des comté, villes et châteaux de la Roche, Saint-Hippolyte et Maîche, seigneur de Saint-Mauris, Cour-Saint-Maurice, Fleurey, Ébey, Belleherbe, Vaucluse, Charmoille, Le Friolais, La Grange et Chassey en co-seigneurie avec ses frères[14]. Mais en 1639 la ville est incendiée par un corps allemand du duc Bernard de Saxe-Weimar pendant la Guerre de Dix Ans[12]. Saint-Hippolyte est rattaché à la France lors de la paix de Nimègue en 1678.
Au cours de la Révolution française, Saint-Hippolyte prend provisoirement le nom de Doubs-Marat[15]. De 1790 à 1795, elle est chef-lieu de district et de 1800 à 1816, elle est sous-préfecture du département du Doubs avant le rattachement à ce département de Montbéliard qui s'y substitue dans ce rôle.
Lors du XIXe siècle, de nombreuses industries s'établissent : tanneries, moulins, forges, filatures.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2019, la commune comptait 887 habitants[Note 2], en diminution de 2,74 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
Saint-Hippolyte possède un riche patrimoine architectural qui lui permet de bénéficier du label de Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté.
- Collégiale Notre-Dame de Saint-Hippolyte (XIVe siècle), où fut conservé le Saint-Suaire, inscrite aux Monuments historiques depuis le [21].
- La longue descente qui relie le plateau de Maîche à la vallée du Doubs appelée côte de Maîche.
- Couvent des Ursulines, inscrit aux Monuments historiques depuis le [22].
- Grottes de la Roche.
- Chapelle du Mont.
Personnalités liées à la commune
Sont nés à Saint-Hippolyte :
- Hugues Babet, (1474 -1556), humaniste de la renaissance
- Claude Goudimel (1505-1572) compositeur
- Jean-Jacques Boissard (1528-1602) Poète
- Les artistes peintres Jacques Courtois (1621-1676) et Guillaume Courtois (1628-1679)
- Charles Joliet, né le et décédé le , poète, littérateur, journaliste
- Georges Riat né le , décédé le , historien de l'art et romancier
Galerie
Voir aussi
Bibliographie
- Annuaire Statistique et Historique du Département du Doubs pour 1832 et 1833, Volume 1, Anatole Laurens, 1832, p. 159, 384, 385. Google livres
- Histoire de la Franche-Comté ancienne et moderne, Eugène Rougebief, édition C. Stèvenard, 1851, p. 274. Google livres
- Monographie du bourg et de la terre de Maiche ; suivie de notices historiques sur les anciennes seigneuries de la Franche-Montagne, Jean François Nicolas Richard, Jean-François-Nicolas Richard (Abbé), édition J. Jacquin, 1862, p. 8 à 15, 46 à 47 Google livres
- Nobiliaire universel de France ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, Volume 6, Nicolas Viton de Saint-Allais, édition au bureau du Nobiliaire universel de France, 1815 p. 192 à 194. Google livres
- David Brouhaud, Un Aller-retour pour l'enfer
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Saint-Hippolyte sur le site de l'Institut géographique national
- Saint-Hippolyte sur Géoportail
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, BESANÇON, CÊTRE, .
- Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 4, Besançon, Cêtre, .
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Michel Blanchot, Pages d'histoire de la Franche-Montagne, t. 1, Maîche, Jardins de mémoire, , 150 p., p. 117 et 124.
- Monographie du bourg et de la terre de Maiche
- Annuaire Statistique et Historique du Département du Doubs
- Histoire de la Franche-Comté ancienne et moderne
- Nobiliaire universel de France, vol. 6
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- [PDF] Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires
- élu en mai 2020 selon l'Est Républicain du 26 mai 2020.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Église de Saint-Hippolyte », notice no PA00101721, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Couvent des ursulines de Saint-Hippolyte », notice no PA00101720, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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