Moulay El Hassan ben Al Mehdi

Après l'accord franco-espagnol de 1904 relatif à la division du Maroc et le traité du 27 novembre 1912 relatif à la mise en œuvre de cet accord, Moulay El Mehdi, le cousin du sultan Moulay Youssef, est nommé pour succéder au sultan de Tétouan. Dès lors, Moulay El hassan ben El mehdi se rend avec son père à Tétouan où il poursuit ses études. Son père, le calife Moulay El Mehdi, fut le premier calife nommé au nord du Maroc. Nommé par le dahir du sultan Moulay Youssef le 14 mai 1913, il se rend à Tétouan le 27 avril 1913, où il s'installe avec sa famille dans le palais el Mechouar à l'intérieur de la ville. Son père meurt en 1923[1].

En 1925, deux ans après la mort de son père, Moulay el Hassan ben Al Mehdi devient le second calife du sultanat de Tétouan, avec un dahir royal daté du 26 juin 1925, à l'âge de quinze ans. Et Moulay El Hassan ben Mehdi était le calife, non seulement dans la région du nord, mais aussi dans toutes les provinces sous administration espagnole, y compris Sidi Ifni, Aït Baâmrane, Tarfaya et les provinces sahariennes. En 1947, lors de la visite historique du roi Mohammed V à Tanger, il vient accueillir le roi, en lui renouvelant les expressions de sa loyauté et de sa sincérité. Le complot du 20 août 1953, au cours duquel le général Augustin Guillaume manœuvre avec d’autres élites marocaines réussit et fait déposer Mohammed V [2] pour le remplacer par son oncle, Mohammed Ibn Arafa, sur le trône. Moulay El Hassan ben Al Mehdi affirme son rejet catégorique du complot qui a exilé durant deux ans le roi Mohammed V et la famille royale hors de leur patrie, affirmant son attachement à l'autorité légitime du royaume du Maroc. L'Afrique du Nord a condamné l'exil du roi du pays et de la famille royale et la tentative des colonialistes de diviser le Maroc.

Le prince El Moulay Hassan Ben el Mehdi à Tetouan.

Grâce à Moulay el Hassan ben El Mehdi, la ville de Tétouan est devenue un bastion de la résistance politique et militaire et une base arrière pour les membres de la résistance nationale. Après la fin de la colonisation étrangère du nord du Maroc, il se rend auprès du roi Mohammed V, croyant, en toute négation d'un esprit patriotique sincère, que sa mission était terminée et qu'il se considérait comme un citoyen normal au service du roi et à sa direction. Ainsi, il a été nommé ambassadeur du Maroc à Londres de 1957 à 1965, puis ambassadeur à Rome de 1965 à 1967[3]. Après cela, il est désigné directeur général de la Banque nationale pour le développement économique, Ensuite le roi Hassan II le nomme gouverneur de Bank Al Maghrib[4]^,[5], poste qu'il occupe jusqu'à sa mort le 1^er novembre 1984[6].