Moune de Rivel
Moune de Rivel, "La Grande Dame de la Chanson Créole", née Cécile Jean-Louis le à Bordeaux et morte à Paris le [1], est une chanteuse, actrice, pianiste, guitariste et peintre française originaire de la Guadeloupe.
Pour les articles homonymes, voir Rivel (homonymie).
Naissance | |
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Décès |
(à 96 ans) 19e arrondissement de Paris |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Cécile Aimée Henriette Jean-Louis |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Henri Jean-Louis Baghio'o (d) |
Fratrie | |
Conjoint |
Ellis Larkins (de à ) |
Instrument | |
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Distinctions |
Son père Jean Symphorien Henri Jean-Louis (1874-1958), après avoir été de 1923 à 1933 magistrat et avocat en Afrique, fut en Martinique et en Guadeloupe un acteur infatigable du panafricanisme, de la lutte anticolonialiste et des mouvements pour l’indépendance aux Antilles. Il adopta le nom de Baghio'o, celui d'un lointain ancêtre de Tombouctou dont les descendants esclaves en Guadeloupe s'illustrèrent dans la lutte pour l'émancipation à l'époque de Louis Delgrès. Un frère de Moune de Rivel, Victor Jean-Louis, est aussi connu comme écrivain sous le nom de plume de Jean-Louis Baghio'o (1910-1994).
La carrière de Moune de Rivel fut grandement influencée par sa mère musicienne Fernande de Virel (1881-1953) issue de la famille Dufresne de Virel, nobles de Bretagne de longue lignée. En 1783, un membre de la famille de Virel s'exila à Saint-Barthélemy (Antilles françaises) et eut une descendance en Guadeloupe. On trouve dans cette branche guadeloupéenne plusieurs musiciens : violonistes, pianistes et professeurs de musique à Pointe à Pitre. Fernande de Virel, lauréate du Conservatoire National de Musique de Paris en 1902, a composé de nombreux airs traditionnels guadeloupéens,
Moune de Rivel avait d'abord choisi le nom de sa mère "de Virel" comme nom d'artiste. Elle permuta le V et le R en 1948 à la suite d'une plainte de la famille Dufresne de Virel.
Biographie
Une biographie détaillée de Moune de Rivel et de ses parents est disponible sur Internet[2], publiée en par l'éditeur Frémeaux & Associés à l'occasion de la sortie d'une réédition intégrale de ses enregistrements de la période 1949-1962.
Séjour aux États-Unis (1945-1948)
En , Moune de Rivel est la première artiste française engagée aux États-Unis après la guerre. Elle arrive à New York peu avant Noël 1945 et se produit chaque soir à partir du au Café Society Uptown, dirigé par Barney Josephson (en). Avant cela, elle est filmée dans un documentaire d'actualités sur la vie nocturne new-yorkaise intitulé Night Club Boom[3] de la série The March of Time.
La célèbre revue Life Magazine lui consacre un article dans son numéro du [4]. Le à Baltimore, Moune de Rivel épouse le pianiste de jazz Ellis Larkins. Elle en divorcera le à Paris. Moune restera deux ans aux États-Unis, avec une coupure de trois mois en France fin 1946.
Activité phonographique
En 1969, en complément de sa production typiquement créole, Moune de Rivel sort un disque de textes poétiques d'auteurs français et ultramarins : "Iles et rivages", sur des musiques de sa composition. Pour cet album, elle collabore avec Janine Rémignard et René Maran et exceptionnellement avec Jean-Pierre Chabrol et Pierre Mac Orlan[5].
Moune de Rivel est morte le à Paris. Elle repose au côté de sa mère, Fernande de Virel, au Cimetière du Montparnasse.
Discographie
78 tours
1946 : Parfum a li / P'tit corne (Music Monde COJ 1017) 78 t
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1946 : Tant pis pou ça / Ti chien en moin (Music Monde COJ 1018) 78 t
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1946 : Cé con ça ou yé / Ouap doudou (Music Monde COJ 1019) 78 t
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78 t
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Super 45 tours (EP)
45 t
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Albums studio
33 t 25 cm
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33 t 30 cm
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1983 : Horizons créoles (Vanstory/Adès VS 1500) 33 t 30 cm
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Participations
33 t 17 cm
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45 t
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Filmographie
- 1946 : "Night Club Boom" dans la série the March of Time de Len Lye
- 1948 : Aux yeux du souvenir de Jean Delannoy
- 1952 : Trois femmes, sketch "Boitelle" d'André Michel
- 1967 : Meurtre en sourdine de Gilbert Pineau
- 1968 : L'Écume des jours de Charles Belmont
- 1971 : Popsy Pop de Jean Herman
- 1974 : Paul et Virginie de Luc de Goustine et Pierre Gaspard-Huit
- 1978 : L'Argent des autres de Christian de Chalonge
- 2012 : La Lune Lévé, biographie posthume, documentaire de Barcha Bauer avec Lisette Malidor[6]
Publications
Distinctions
Moune de Rivel a reçu les distinctions suivantes[7] :
- Officier de l'ordre national du Mérite en 1994 [8]
- Chevalier de l'ordre national du Mérite en 1966
- Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres (1997)
- Chevalier de l'ordre National de la Haute-Volta
- Médaille de la Ville de Paris (1967)
- Médaille de la Courtoisie française (1968)
- Médaille de la commune de Sainte-Anne (lieu de naissance de ses parents) (1994)
- Médaille de la ville de Pointe A Pitre (1996)
Notes et références
- « Moune De Rivel est décédée - Martinique la 1ère », sur la1ere.fr, Martinique 1ère, (consulté le ).
- Moune de Rivel, l'intégrale 1949-1962 par Jean-Pierre Meunier (juillet 2015)
- Lien Youtube vers le film "Night Club Boom 1946" (aller à 16 min 05 s)
- Life Magazine du 1er avril 1946 (voir pages 99-100)
- MRAP journal Droit et Liberté juillet-août 1969
- commeaucinema : Moune de Rivel - La Lune Lévé
- Domactu : Adieu Moune de Rivel
- Legifrance : Décret du 3 décembre 1994 portant promotion et nomination
Liens externes
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