Mouvement du Sud
Le Mouvement du Sud (en arabe : الحراك الجنوبي), parfois désigné par le nom de sa branche armée Résistance du Sud[4],[5] (المقاومة الجنوبية), ou simplement Al-Hirak (« le mouvement ») est une organisation séparatiste sud-yéménite fondée en 2007, organisée en mouvement politique et en groupe armé paramilitaire, et prônant l'indépendance du Yémen du Sud[6],[7].
Pour les articles homonymes, voir Hirak.
Mouvement du Sud الحراك الجنوبي | |
Idéologie | Séparatisme sud-yéménite Diverses |
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Objectifs | Indépendance du Yémen du Sud |
Statut | Actif |
Fondation | |
Date de formation | 2007[1] |
Pays d'origine | Yémen |
Actions | |
Zone d'opération | Yémen |
Période d'activité | Depuis 2007 |
Organisation | |
Chefs principaux | • Ali Salem al-Beidh • Hassan al-Ba'aum • Salah al-Chanfara |
Fait partie de | Résistance populaire[2],[3] (depuis 2015) |
Sanctuaire | Aden |
Groupe relié | Résistance sudiste (branche armée), Comités populaires |
Révolution yéménite Guerre civile yéménite Insurrection djihadiste au Yémen |
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Idéologie
Al-Hirak est séparatiste et prône le rétablissement d'un État indépendant au Yémen du Sud[1]. Le mouvement est divisé en différentes tendances ; selon Jean-Philippe Rémy, reporter pour Le Monde : « Il y a de tout chez les Al-Hirak : des marxistes convaincus, des salafistes résolus, des jeunes enthousiastes, des vieux militaires »[1]. Pour Laurent Bonnefoy, chercheur au CNRS et expert sur le Yémen, « Ce sont des socialistes, des libéraux, des islamistes, etc. Ils n’ont pas d’unité idéologique. [Ceci] peut aussi les rendre fragiles. [Mais] ils ont un objectif commun la recréation d’un État indépendant composé des provinces sudistes du pays »[8].
Révolution yéménite
En 2011 et 2012, le mouvement participe à la Révolution yéménite[1]. Il contrôle notamment le quartier de Mansourah à Aden[9].
Conflit sud-yéménite
En octobre 2014, dans le contexte de la prise de Sanaa en septembre 2014 par les Houthis, le mouvement organise une manifestation pour l'indépendance du Yémen du Sud[10].
Guerre civile yéménite
En janvier 2015, après la démission du président Hadi et la prise de pouvoir des Houthis, les membres du mouvement prirent des positions à la police et rejetèrent les décisions prises à Sanaa[11]. À partir de mars 2015, le groupe cesse d'affronter le gouvernement yéménite[12].
Acteur important de la guerre civile yéménite, en soutenant le camp loyaliste du président Abdrabbo Mansour Hadi, face aux Houthis, une partie du mouvement du Sud décide finalement, en août 2015, de rejoindre l'armée loyaliste[13],[14],[15],[16]. Cette incorporation fait suite à une décision du président Hadi datant du [17],[18].
En octobre 2015, une nouvelle manifestation sudiste est organisée[19].
le , le mouvement organise une nouvelle manifestation à Aden[20]. Le 18 du même mois, une nouvelle manifestation est organisée en présence du gouverneur Aïdarus al-Zoubaïdi[21].
Le , le président Abdrabbo Mansour Hadi limoge le gouverneur d'Aden Aïdarous al-Zoubaïdi et le ministre d'État Hani ben Brik[22].
Le , des milliers de séparatistes sudistes manifestent à Aden[23].
Le , les deux dirigeants déchus proclament une autorité parallèle pour diriger le Yémen du Sud, le Conseil de transition du Sud[24],[25]. Al-Zoubaïdi devient président du Conseil présidentiel, tandis que Hani ben Brik devient vice-président.
Liens externes
- Jean-Philippe Rémy, Dans le sud du Yémen, la tentation de la sécession, Le Monde, .
Notes et références
- Jean-Philippe Rémy, Dans le sud du Yémen, la tentation de la sécession, Le Monde, 3 août 2017.
- « A qui appartient la victoire contre les houthistes à Aden ? », sur Courrier international (consulté le )
- Benjamin Barthe, « Au Yémen, « c’est une guerre contre les civils » », sur Le Monde, (consulté le )
- « Army-separatist clash kills four in south Yemen », sur The Daily Star Newspaper - Lebanon (consulté le )
- Peter Salisbury, « Analysis: No voice for Yemen's southern youth » (consulté le )
- « Breaking News, Analysis, Politics, Blogs, News Photos, Video, Tech Reviews - TIME.com », sur TIME.com, (consulté le )
- « Le mouvement séparatiste du sud du pays, entre espoirs et désillusions », sur Observateurs (consulté le )
- La-Croix.com, « Au Yémen, les séparatistes contrôlent Aden », sur La Croix (consulté le )
- « Yémen: Aden, capitale du sud, infiltrée par Al-Qaïda » (consulté le )
- « Yemen's Southerners see hope in Houthis' rise » (consulté le )
- « Yémen: des séparatistes s'emparent de postes de police dans le Sud », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
- « Southern Movement suspends protests amid growing turmoil », sur Yemen Times (consulté le )
- « Yémen: l'armée loyaliste intègre 4800 miliciens du Sud - Moyen-Orient - RFI », sur rfi.fr (consulté le )
- « Les loyalistes consolident leur victoire à Aden » (consulté le )
- Benjamin Barthe, « Au Yémen, « c’est une guerre contre les civils » », sur Le Monde, (consulté le )
- « Yémen : les séparatistes ne déposeront pas les armes même en cas de trêve », sur Middle East Eye (consulté le )
- « Combats entre houthistes, loyalistes, séparatistes, Daech et drones américains », sur Courrier international (consulté le )
- « 25 ans après l’unification du Yémen, les séparatistes gagnent du terrain », sur Middle East Eye (consulté le )
- « South Yemenis protest for secession », sur Yahoo News (consulté le )
- « Yémen: les sudistes relancent la contestation à Aden », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
- « Yémen: les sudistes relancent la contestation à Aden », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
- Saudi Research & Marketing (uk) Ltd, « Four Ministers Appointed, One Dismissed by Presidential Order in Yemen - ASHARQ AL-AWSAT English », sur ASHARQ AL-AWSAT English (consulté le )
- « Les séparatistes du Sud font planer le spectre d'une partition du Yémen - France 24 », sur France 24 (consulté le )
- ome, « Yémen: des opposants créent une autorité parallèle », sur Le Figaro (consulté le )
- AFP, « Yémen: les deux camps rivaux rongés par les divisions », sur Libération, (consulté le )