Musée Henri-Mathieu

Le Musée Henri-Mathieu est un musée vosgien situé dans l'ancienne synagogue de Bruyères.

Musée Henri-Mathieu
Le musée dans l'ancienne synagogue
Informations générales
Ouverture
Collections
Collections
Arts et traditions populaires, Jean Lurçat
Bâtiment
Protection
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
48° 12′ 30″ N, 6° 43′ 23″ E

Histoire

Diplôme de citoyen d'honneur de la ville de Bruyères (1993).

Le bâtiment en grès des Vosges est construit en 1902 grâce au financement d'un mécène, Daniel Osiris, pour la communauté juive de Bruyères par l'architecte parisien Lucien Hesse. Bien que la synagogue a servi d'entrepôt, elle conserve l'essentiel de ses dispositions d'origine. Restaurée en 1995, elle abrite le musée "Mathieu" sur la céramique et la faïence hospitalière, inauguré en 1996.

L'ancienne synagogue fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1]. Elle bénéficie donc du label « Patrimoine du XXe siècle ».

En 1993, la générosité d'Henri Mathieu a permis la transformation en musée de l'ancienne synagogue qui avait servi de lieu de culte jusqu'à l'invasion allemande de 1940, avant d'être transformée en dépôt de l'armée occupante[2].

Henri Mathieu

Diplôme d'honneur Yad Vashem (Jérusalem, 1994).

Au début de la Seconde Guerre mondiale, lors de l'évacuation, Henri Mathieu[3] trouve refuge, avec sa femme Marcelle, dans le petit village de Saint-Pierre-de-Chignac, en Dordogne, où sont également réfugiés Madame Tenenbaum et ses deux enfants, Fanny et Pierre, tandis que leur père est prisonnier en Allemagne.
Le 16 mars 1944, les enfants, âgés de 10 et 13 ans, sont témoins de l'arrestation de leur mère lors d'une rafle des Juifs du village par les Allemands. Ils sont alors recueillis par Henri et Marcelle Mathieu qui les prennent en charge jusqu'au retour de leur mère à la fin de la guerre.
Le 24 octobre 1994, le titre de Juste parmi les nations est décerné à Henri et Marcelle Mathieu[4].

Collections

Animé par des bénévoles, le musée compte neuf salles. La céramique et la pharmacie de l'ancien hôpital y occupent une place de choix[5].

Judaica

Arts et traditions populaires

Céramique

Ancien hôpital

Le musée abrite aujourd’hui 93 pots à pharmacie en faïence du premier tiers du XVIIIe siècle, commandés à la manufacture Jacques II Chambrette à Lunéville pour la pharmacie de l'hôpital militaire Saint-Jean de Bruyères, érigé entre 1727 et 1731, fondé par Jean-François Humbert de Girecourt[6].

Jean Lurçat

Le musée consacre une salle au peintre, céramiste et créateur de tapisserie Jean Lurçat (1892-1966), né à Bruyères.

Notes et références

  1. « Ancienne synagogue, actuellement musée », notice no PA00107342, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Henri Mathieu, Juste parmi les nations, site de l'association Anonymes, Justes et Persécutés durant la période Nazie dans les communes de France.
  3. Né le 30 août 1913 à Laval-sur-Vologne
  4. Comité français pour Yad Vashem, dossier 6236 .
  5. « Une visite au musée Henri-Mathieu de Bruyères s'impose ! », podcast, VosgesFM, 13 juillet 2020 .
  6. Marino Magetti, « Les pots de pharmacie en faïence de l’hôpital St. Jean de Bruyères (Vosges, France) – une commande majeure des premières années (1730-31) de la manufacture Jacques II Chambrette à Lunéville (arguments chimiques) », in Vom Bodenfund zum Buch. Archäologie durch die Zeiten. Festschrift für Andreas Heege, Bonn, novembre 2017, p. 363-375, [lire en ligne]

Annexes

Bibliographie

  • Gilbert Cahen, « Les Juifs dans la région Lorraine des origines à nos jours », Le Pays lorrain, vol. 53, no 2, , p. 55-83 (lire en ligne)
  • Gilles Grivel, « Les Juifs dans les Vosges », Relations, Épinal, (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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