Musée de la mine Marcel-Maulini
Le musée de la mine Marcel-Maulini (abrégé M4), situé au centre de la ville de Ronchamp en France, permet à travers toute une collection d'objets de rappeler le travail des mineurs grâce à une importante collection de photographies et de documents permet d'appréhender la vie de l'époque.
Type |
Musée de la mine (d) |
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Ouverture | |
Visiteurs par an | 3 274 (2012) 2 950 (2011) |
Site web |
Collections |
Mines : photographies, plans, outils et objets divers |
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Pays | |
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Commune | |
Adresse |
33, place de la Mairie |
Coordonnées |
47° 41′ 59″ N, 6° 37′ 59″ E |
Le musée est créé en 1976 par le docteur des houillères de Ronchamp, Marcel Maulini. Il est acquis en 1991 par la municipalité et intègre le réseau Engrenages (anciennement MTCC) l'année suivante.
Un projet d'agrandissement du musée et de modernisation de la muséographie est en cours.
Localisation
Le musée est localisé 33, place de la Mairie à Ronchamp, au bord de la RD 619, dans le département de la Haute-Saône et la région française de Bourgogne-Franche-Comté[1].
- Façade ouest.
- Façade sud.
Organisation du bâtiment
Le musée est pourvu d'une riche collection d'objets, de photographies et de documents d'époque[2],[3]. Le bâtiment du musée de la mine est organisé sur trois niveaux[4],[5]:
- Au rez-de-chaussée :
- l'accueil et la boutique ;
- des outils ;
- une collection de lampes de mineur ;
- des objets du quotidien des mineurs ;
- des photographies et plans d'époques.
- La salle du rez-de-chaussée.
- La collection de lampes.
- Outillage.
- Berline en bois.
- Berline métallique.
- Au premier étage :
- des œuvres artistiques ;
- divers documents relatifs à la silicose dont les recherches réalisées par le docteur Maulini sont reconnues[6] ;
- divers objets évoquant l'immigration polonaise.
- La salle du premier étage.
- Tenues polonaises.
- Le deuxième étage, fermé au public, accueille une partie des archives.
Histoire
Exploitation minière
Le bassin minier de Ronchamp et Champagney est exploité par différentes compagnies minières entre le milieu du XVIIIe siècle et 1946. Lors de la nationalisation des charbonnages de France, le gisement et la centrale thermique sont confiés à Électricité de France. L'exploitation cesse définitivement en 1958. Elles ont profondément marquées le paysage avec ses terrils, cités minières et puits de mine, mais aussi l'économie et la population locale (immigration polonaise et traditions minières notamment).
Musée
- Musée privé
Dans un les années 1960, le docteur Marcel Maulini (1913-1983), membre du conseil municipal de Ronchamp depuis 1953 et médecin des houillères de 1946 à 1958[7],[8] qui a sauvegardé de nombreux objets et documents de la destruction[9] prévoyait d'installer un musée dans le chevalement du puits Sainte-Marie en 1972 avec la création d'un « comité pour l'achat et l'aménagement du Puits Sainte-Marie ». Mais le projet ne voit pas le jour et il achète un terrain pour construire le musée avec ses propres moyens sur les plans de l'architecte Paul Combert. Avant cette construction, l'exposition itinérante était accessible dans les salles des fêtes des communes du bassin minier qui la recevait chacune leur tour[2],[10],[11],[12].
Finalement, le musée est inauguré le par le docteur en personne[9],[13] sous l’appellation « Maison de la mine »[11],[14]. Le suivant est créée l'Amicale des houillères de Ronchamp[15],[16].
- Musée municipal
En 1991, le musée est acquis par la municipalité et l'année suivante, il intègre le réseau Engrenages, alors nommé musées des techniques et cultures comtoises (MTCC), un nouvel accueil est construit sur le côté sud du bâtiment. L'association des amis du musée de la mine (AMM) est créée en 1994 pour protéger les vestiges miniers et réaliser des recherches historiques sur le passé minier[17],[16]. En , les clauses de l’acte de donation de la collection sont levées par un acte notarié, ce qui autorise sa modification[3]. En 2012, le musée franchit la barre des 3 000 visiteurs par an[18].
- Projet d'agrandissement et modernisation
En 2013, la municipalité fait l'acquisition des terrains situés derrière le musée pour y construire une extension[14]. Le , le conseil municipal de Ronchamp décide finalement d’acheter l'ancienne maison de Marcel Maulini, adjacente, avec les terrains qui l'entourent[19]. L'agrandissement va permettre d’augmenter et de moderniser la surface muséographique, notamment avec un espace d'exposition temporaire et un centre d'interprétation. Les travaux, qui doivent se dérouler au début des années 2020, ont pour but d'attirer 10 000 visiteurs par an[20].
En 2018, la maison du docteur Maulini et le musée de la mine sont reliés au nouveau réseau de chaleur du centre-ville qui est alimenté par une chaufferie « bois énergie »[21].
- Le musée et la maison du docteur Maulini avant les travaux d'agrandissement.
Notes et références
- « Le Musée de la Mine », sur http://www.ronchamp.fr/.
- Jean-Jacques Parietti 2010, p. 78-79.
- « Collection du musée de la mine ».
- « Description du musée ».
- [PDF]« Musée de la mine : document d'aide à la visite ».
- PNRBV, p. 6.
- [PDF]« Il était une fois … une mine de charbon à Ronchamp et sa mémoire ».
- « Le docteur Marcel Maulini », sur mineronchamp.fr.
- Vernus et Markarian 2004, p. 67.
- Jacques Taiclet, « Le puits sainte-Marie et le musée de la mine ».
- Alain Banach, « Inauguration de la maison de la mine de Ronchamp le 26 septembre 1976 ».
- SALSHS 1973, p. Ronchamp.
- « Inauguration du musée par le docteur Malini ».
- « Le Musée de la Mine Marcel-Maulini à Ronchamp s'agrandit », sur musées des techniques et cultures comtoises.
- « Amicale de la houillère ».
- Jean-Jacques Parietti 2010, p. 72.
- « Présentation des AMM ».
- « La barre des 3 000 visiteurs franchie au musée de la mine », sur L'Est républicain, .
- « Compte rendu de la réunion du conseil municipal » [PDF], .
- « Ronchamp : le musée de la mine réinventé », sur L'Est républicain, .
- « Coup d’envoi pour les travaux de la chaufferie bois », sur L'Est républicain, .
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Jean-Jacques Parietti, Les Houillères de Ronchamp vol. I : La mine, Vesoul, Éditions Comtoises, , 87 p. (ISBN 2-914425-08-2).
- Jean-Jacques Parietti, Les Houillères de Ronchamp vol. II : Les mineurs, Noidans-lès-Vesoul, fc culture & patrimoine, , 115 p. (ISBN 978-2-36230-001-1).
- Michel Vernus et Philippe Markarian, La lampe de mine : Histoire d'un soleil artificiel, Salins-les-Bains, Musées des techniques et cultures comtoises, , 73 p. (ISBN 2-911484-09-6).
- SALSHS, La Haute-Saône Nouveau dictionnaire des communes Tome V, Société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône, .
- PNRBV, Le charbon de Ronchamp, Déchiffrer le patrimoine, Parc naturel régional des Ballons des Vosges (ISBN 978-2-910328-31-3 et 2-910328-31-7).
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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