Musique guinéenne
La Guinée est une nation ouest-africaine, composée de nombreux groupes ethniques. Parmi ses musiciens les plus connus, se trouve Mory Kanté.
Musique nationale
Le Président de Guinée, Sekou Touré, a dissout tous les orchestres de danse privés et créé un réseau de groupes parrainés par l'État[1]. Le gouvernement a rapidement formé le Syli Orchestre National, un orchestre de danse qui comptait certains des meilleurs musiciens du pays.
Liberté est l'hymne national de la Guinée depuis l'indépendance en 1958. Il a été arrangé par Fodéba Keïta, basé sur la mélodie Alfa yaya.
Musique traditionnelle
Les 10 millions d'habitants de la Guinée appartiennent à au moins 24 groupes ethniques (Peuls, Mandinka, Susu...).
La musique mandé est dominée par les djelis, des chanteurs-historiens itinérants. Traditionnellement, les instruments populaires incluent le ngoni, un parent éloigné du banjo, et le balafon. Les joueurs de balafon célèbres incluent El Hadj Djeli Sory Kouyaté et, au début de sa carrière, Mory Kanté. La kora, croisement entre une harpe et un luth, est également très répandue. D'autres musiques populaires utilisent le Dunun cylindrique associé au Djembe en forme de gobelet.
Comme au Mali, un élan de retour aux racines s'est produit dans les années 1960 et 1970, avec le soutien de l'État de Sekou Touré, père de l'indépendance guinéenne et premier président de la Guinée. Il a introduit une politique culturelle appelée authenticité, par laquelle les musiciens et les artistes ont été chargés de "regarder le passé" pour l'inspiration, et d'incorporer les pratiques traditionnelles dans leurs arts. L'authenticité a pris fin avec la mort de Sékou Touré en 1984.
- N'Faly Kouyaté, joueur de kora.
- Harpe-luth mandingue (seron).
- Cordophone malinké.
- Lamellophone (gongoma).
- Tam-tam de Samory Touré.
- Sékou Kouyaté jouant du sosso bala.
Musique populaire
Après la Seconde Guerre mondiale, la guitare a été importée en Guinée et des joueurs comme Kanté Facelli et son cousin Kanté Manfila ont développé leur propre style de jeu. A l'époque contemporaine, la guitare joue un rôle très important.
Certains des premiers groupes de danse comprenaient des groupes populaires comme Keletigui et ses tambourinis, Balla et ses baladins et Kebendo Jazz (également connu sous le nom d'Orchestre de Danse de Guéckédou). Le Bembeya Jazz a encore enrichi le melting-pot musical de la Guinée après sa visite à Cuba en 1965.
Mory Kanté est un chanteur et musicien guinéen internationalement connu. Son titre 10 Cola Nuts a connu un succès majeur en Guinée et au Mali, tandis que Yéké Yéké, single de l'album Mory Kanté à Paris, a été un succès européen en 1988.
Références
- Counsel, Graeme, « Mande popular music and cultural policies in West Africa »
Voir également
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Music of Guinea » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
- (en) Duran, Lucy. "West Africa's Musical Powerhouse". 2000. Dans Broughton, Simon et Ellingham, Mark avec McConnachie, James et Duane, Orla (Ed.), World Music, Vol. 1: Africa, Europe and the Middle East, pp 539–562. Rough Guides Ltd, Penguin Books. (ISBN 978-1-85828-636-5)
Discographie
- Clip audio BBC Radio 3 (60 minutes): Koo Nimo et King Ayisoba. Consulté le 25 novembre 2010.
- Clips audio - musique traditionnelle de Guinée. Bibliothèque nationale de France. Consulté le 25 novembre 2010.
- Clips audio: Musique traditionnelle de Guinée. Musée d'ethnographie de Genève. Consulté le 25 novembre 2010.
- Authenticité - Les années Syliphone (2008) Sterns