Nèfle

La nèfle (localement appelée « cul de chien » en Lorraine, ou « mêle » dans d'autres régions) est le fruit du Néflier commun (Mespilus germanica), un arbre fruitier caucasien et méditerranéen naturalisé en Europe continentale[1]. Ce fruit d'hiver, brun, à cinq gros pépins, est consommé après les premières gelées d'automne, une fois blet. Elle ne doit pas être confondu avec la nèfle du Japon, un fruit jaune récolté au printemps sur le Néflier du Japon (Eriobotrya japonica) originaire d'Asie tempérée[2] et cultivé en climats tropical et méditerranéen.

Ne doit pas être confondu avec Nèfle du Japon.

Nèfles à maturité

Étymologie

Son nom, « mesle » en ancien français, provient du latin mespilum, -a, mot emprunté au grec mespilon ; ce mot serait formé des mots grecs mesos et pilos balle ») en référence à la forme hémisphérique de ce fruit.

Description

C'est un petit fruit de 3 à 5 cm de diamètre. Autrefois commun, ce fruit charnu, en forme de toupie déprimée au sommet et surmontée des cinq dents persistantes du calice, est une fausse drupe (en fait, un piridion) : la chair entoure cinq noyaux. Ceux-ci contiennent de l'acide cyanhydrique, mais sont suffisamment durs et étanches pour ne représenter aucun risque d'empoisonnement. Il existe une variété de nèfle sans noyau.[réf. nécessaire]

À ne pas confondre avec la nèfle du Japon, ou bibace (écrit aussi « bibasse »), fruit du Néflier du Japon, qui est un fruit de 3 à 7 cm, de couleur jaune, ayant 1 à 5 noyaux, très juteux et savoureux, au goût acidulé, qui se récolte entre avril et juillet, en Provence notamment.

Utilisation humaine

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2014). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
Nèfles

Originaire du Caucase et d’Arménie, sa consommation est attestée depuis l'Antiquité jusqu'au Moyen Âge en Europe du sud-est.

La nèfle est un fruit d'hiver. Elle a la particularité de ne pas être consommable à maturité, car elle est trop dure et trop acerbe, à cause de la richesse en tanins du mésocarpe. Elle ne peut être consommée qu'après blettissement. La récolte, de fait, a lieu à complète maturité, en général après les premières gelées. Le blettissement consiste à disposer les fruits sur un lit de paille pendant une quinzaine de jours. Il se produit alors une fermentation naturelle qui modifie la composition chimique du mésocarpe et le ramollit. Le fruit blet est sucré, mais ne contient pas de saccharose, seulement un mélange de glucose et du fructose (sucre inverti) et un peu d'alcool. La nèfle a un goût un peu vineux qui se rapproche de celui de la pomme.

Elle peut se consommer nature, avec ou sans la peau qui est parfaitement comestible, mais qui peut sembler un peu coriace, en raison de son épaisseur et des restes de duvet qui la couvrent. En revanche, à l'instar de la pomme, on ne doit pas consommer les pépins. Elle peut aussi être cuite en confiture ou en compote, ou macérée dans l'alcool pour obtenir du ratafia[3].

Dans la culture populaire

Dans le langage familier, « Des nèfles ! » est une expression qui s'emploie pour signifier « quelque chose de faible valeur » ou pour exprimer une dénégation ou un refus. Elle peut notamment être utilisée pour traduire l'expression « Nuts » prononcée par le général américain McAuliffe en réponse à la demande de reddition formulée par l'attaquant allemand pendant le siège de Bastogne, à la fin de la Seconde Guerre mondiale[4].

« Les artistes, c'est comme les nèfles, on les consomme quand ils sont pourris. »

 Julos Beaucarne.

Calendrier républicain

Dans le calendrier républicain, « Nèfle » était le nom attribué au 4e jour du mois de frimaire[5].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la botanique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.