Nécropole du Camp del Ginèbre

La nécropole du Camp del Ginèbre est une nécropole mégalithique datée du Néolithique moyen et située dans le lac de Caramany, dans les Pyrénées-Orientales, en France.

Nécropole du Camp del Ginèbre
Présentation
Type Nécropole (cistes)
Période Néolithique moyen
Faciès culturel Chasséen / Groupe de Montbolo
Fouille 1993, 1994 (Alain Vignaud)
Visite Impossible (au fond du lac de Caramany)
Caractéristiques
Dimensions 500 m2
Inhumations 9
Géographie
Coordonnées 42° 44′ 49″ nord, 2° 33′ 14″ est[1]
Pays France
Département Pyrénées-Orientales
Commune Caramany
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Géolocalisation sur la carte : France

Situation

Le massif des Corbières est un massif de montagne de faible altitude (point culminant : le pech de Bugarach, 1 230 m) proche de la mer Méditerranée, dans le sud de la France. Son climat méditerranéen est doux et sec mais marqué par de fortes pluies. Près du pech de Bugarach naît l'Agly, fleuve aux fortes variations de débit qui, après s'être frayé un chemin dans une vallée encaissée (gorges de Galamus) dans le Sud des Corbières, traverse la plaine du Roussillon avant de se jeter dans la Méditerranée.

La nécropole du Camp del Ginèbre se situe à quelques dizaines de mètres de l'ancien lit du fleuve Agly, sur sa rive gauche, à un endroit où la vallée s'élargit[2], à une altitude de 167 m[1], un peu en amont de la plaine du Roussillon. Depuis la mise en eau du barrage de Caramany, fin 1994, elle se trouve au fond du lac du même nom.

Historique

La nécropole est fouillée en deux campagnes, du 1er juillet au , puis du 1er février au , sous la direction d'Alain Vignaud[3].

Description

La nécropole est constituée de vingt-quatre tombes réparties sur une superficie d'environ 500 m2.

Cistes

La nécropole comporte neuf cistes (petits coffres rectangulaires enterrés formés de pierres plates). Trois de ces cistes sont entourées de tumulus, les six autres sont posées dans des trous creusés dans le sol. Dans chacune de ces cistes, une personne a été inhumée[2].

Les tumulus sont de forme circulaire et ont chacun un diamètre d'environ m. Il s'agit de terre et de pierres rapportées cernées par des murets en pierre sèche. Les personnes inhumées dans les trois tombes à tumulus sont des adultes[2].

Les six autres cistes contiennent les restes de jeunes enfants et de nourrissons. Les coffres, bien que sans tumulus, sont parfois au centre de cercles de pierres, parfois ornés. La taille de chaque tombe est fonction de celle de l'enfant qu'elle contient[2]. Selon Enric Carreras Vigorós et Josep Tarrús Galter, ces coffres sont du même type que l'Arca de Calahons (située à Catllar, dans le même département), à rapprocher du groupe des cistes du Solsonien[4].

Légende :

  • Tumulus ou terre rapportée.
  • Muret.
  • Ciste.
  • Sol.

Références

Annexes

Bibliographie

  • (ca) Enric Carreras Vigorós et Josep Tarrús Galter, « 181 anys de recerca megalítica a la Catalunya Nord (1832-2012) », Annals de l'Institut d'Estudis Gironins, no 54, , p. 31-184 (lire en ligne)
  • Françoise Claustre et Alain Vignaud, « Les pratiques funéraires au néolithique en domaine Pyrénéen », Bulletin de l’Association Archéologique des Pyrénées-Orientales, no 10, , p. 43-45
  • Alain Vignaud, « Camp del Ginebre (Caramany) », Bulletin de l’Association Archéologique des Pyrénées-Orientales, no 6, , p. 26, 27
  • Alain Vignaud, « Camp del Ginebre (Caramany) », Bulletin de l’Association Archéologique des Pyrénées-Orientales, no 8, , p. 42-45
  • Alain Vignaud, « Camp del Ginebre (Caramany) », Bulletin de l’Association Archéologique des Pyrénées-Orientales, no 9, 1994a, p. 30-32
  • Alain Vignaud, « Caramany. Le Camp del Ginèbre », Bilan Scientifique, Région Languedoc-Roussillon, 1993, 1994b, p. 135-136
  • Alain Vignaud, « Caramany. La nécropole du Camp del Ginèbre 528 », Bilan Scientifique, Région Languedoc-Roussillon, 1994, , p. 160-162
  • Alain Vignaud, « La nécropole néolithique du Camp del Ginèbre de Caramany (Pyrénées-Orientales) », dans Tombes, nécropoles, rites funéraires préhistoriques et historiques, séminaires du Centre d'anthropologie de Toulouse, École des hautes Études en Sciences sociales, , p. 19-29

Articles connexes

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