NGC 3312
NGC 3312 est une galaxie spirale située dans la constellation de l'Hydre à environ 131 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Elle a été découverte par l'astronome britannique John Herschel en 1835. Cette galaxie a aussi été observée par l'astronome français Guillaume Bigourdan le et elle a été inscrite à l'Index Catalogue sous la cote IC 629[6].
NGC 3312 | |
La galaxie spirale NGC 3312. | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
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Constellation | Hydre |
Ascension droite (α) | 10h 37m 02,5s[1] |
Déclinaison (δ) | −27° 33′ 54″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 11,9 [2] 12,7 dans la Bande B [2] |
Brillance de surface | 13,39 mag/am2[3] |
Dimensions apparentes (V) | 3,3′ × 1,2′[2] |
Décalage vers le rouge | 0,009627 ± 0,000030[1] |
Angle de position | 175°[2] |
Localisation dans la constellation : Hydre | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 2 886 ± 9 km/s [4] |
Distance | 40,3 ± 2,9 Mpc (∼131 millions d'a.l.)[5] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Galaxie spirale |
Type de galaxie | SA(s)b pec?[1],[6] Sb[2] |
Dimensions | 126 000 a.l.[7] |
Découverte | |
Découvreur(s) | John Herschel[6] |
Date | 26 mars 1835[6] |
Désignation(s) | IC 629 PGC 31513 ESO 501-43 MCG -4-25-39 AM 1034-271 IRAS 10346-2718[2] |
Liste des galaxies spirales | |
La classe de luminosité de NGC 3312 est II et elle présente une large raie HI. NGC 3312 est aussi une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1].
NGC 3312 fait partie d'un groupe de galaxies qui porte son nom. Le groupe de NGC 3312 compte au moins 11 galaxies : IC 2597, NGC 3285B, NGC 3314A, ESO 437-15, ESO 501-68, PGC 31441, PGC 31444, PGC 31496, PGC 31515 et PGC 31580[8].
NGC 3312 et donc toutes les galaxies du groupe de NGC 3312 font partie l'amas de l'Hydre (Abell 1060)[9]. L'amas de l'Hydre est l'amas dominant du superamas de l'Hydre-Centaure[10].
Des mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 48,283 ± 5,808 Mpc (∼157 millions d'a.l.)[11], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[5].
Caractéristiques physiques
La galaxie NGC 3312 semble être fortement déformée et elle présente des rubans de poussière pointues. La partie nord de la galaxie présente des extensions filamenteuses pointues et on observe également une structure interne en anneau dans la galaxie. La matière interstellaire dans la galaxie semble également très perturbée. Ces caractéristiques ont amené l’astronome Gérard de Vaucouleurs à suggérer que NGC 3312 était déformé par les galaxies elliptiques géantes NGC 3309 et NGC 3311 qui sont les galaxies elliptiques dominantes de l'amas de l'Hydre. Cependant, celles-ci sont trop éloignés et leurs différences de vitesse relative trop grandes pour qu'elles soient à l’origine des extensions filamenteuses observées dans NGC 3312. Il est plus probable que NGC 3312 interagisse avec le milieu intra-amas qui, de par son mouvement relatif, entraîne une pression dynamique qui déforme le milieu interstellaire de la galaxie. Ce phénomène est probablement à l'origine des extensions filamenteuses observées dans NGC 3312, comme en témoigne l'emplacement de la galaxie à proximité du noyau de l'amas, mais d'autres phénomènes comme des collisions galactiques ou une activité interne pourraient aussi en être la cause[12].
Formation d'étoiles
Bien que la structure morphologique de NGC 3312 soit semblable à celle d'une galaxie anémique, la brillance de surface de certaines régions suggère que la formation d'étoiles pourrait y être très active. L'extension filamentaire nord-ouest de NGC 3312 a une brillance de surface élevée et présente la texture nouée caractéristique des régions de formation d'étoiles actives dans les bras des galaxies spirales. De plus, la bande de poussière interne du NGC 3312 est entourée de condensations brillantes[12].
Source radio
Le noyau de NGC 3312 contient une source radio puissante non résolue. La densité de flux de la source radio dans le noyau est de 27 mJy et celle du disque, la plupart du temps présente dans les bras spiraux et dans les régions de formation d'étoiles, est de 24 mJy[13].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « NGC 3312 » (voir la liste des auteurs).
- (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 3312 (consulté le )
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 3300 à 3399 »
- La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
- On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
- On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
- (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
- On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
- A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
- O.G. Richter, « The Hydra I cluster of galaxies. V.A catalogue of galaxies in the cluster area. », Astronomy and Astrophysics Supplement Series (ISSN 0365-0138), vol. 77, , p. 237-256 (Bibcode 1989A&AS...77..237R, lire en ligne)
- (en) « The Hydra Supercluster, Richard Powell, An Atlas of the Universe » (consulté le )
- « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
- J.S. Gallagher, « Possible optical evidence for ram-pressure-sweeping in the Hydra I cluster of galaxies », Astrophysical Journal, vol. 223#1, , p. 386-390 (DOI 10.1086/156273, Bibcode 1978ApJ...223..386G, lire en ligne)
- P.M. McMahon, J.H. van Gorkom, O.-G. Richter et H.C. Ferguson, « H I imaging of NGC 3312 and NGC 3314a - A foreground group to the Hydra cluster? », Astronomical Journal, vol. 103, , p. 399-404, 680-682 (AJ Homepage), page 401 (DOI 10.1086/116068, Bibcode 1992AJ....103..399M, lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) NGC 3312 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 3312 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 3312 sur la base de données LEDA
- NGC 3312 sur le site de SEDS
- (en) NGC 3312 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 3312 sur le site du professeur C. Seligman
- (en) The Hydra Cluster of Galaxies Astronomy Picture Of the Day,
- (en) The Carnegie-Irvine Galaxy Survey (CGS) Cliché de NGC 3309, 3311 et 3312.
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