NGC 4215

NGC 4215 est une galaxie lenticulaire vue par la tranche et située dans la constellation de la Vierge à environ 92 millions d'années-lumière. NGC 4215 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.

NGC 4215

La galaxie lenticulaire NGC 4215
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Vierge
Ascension droite (α) 12h 15m 54,5s[1]
Déclinaison (δ) 06° 24 04 [1]
Magnitude apparente (V) 12,1[2]
13,0 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 12,35 mag/am2[3]
Dimensions apparentes (V) 1,8 × 0,7[2]
Décalage vers le rouge 0,006708 ± 0,000017[1]
Angle de position 174°[2]

Localisation dans la constellation : Vierge

Astrométrie
Vitesse radiale 2 011 ± 5 km/s [4]
Distance 28,1 ± 2,0 Mpc (91,7 millions d'a.l.)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie lenticulaire
Type de galaxie SA(r)0+?[1],[6] SB0-a[7] S0-a[2]
Dimensions 48 000 a.l.[8]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[6]
Date [6]
Désignation(s) PGC 39251
UGC 7281
MCG 1-31-31
CGCG 41-45
ARAK 352
VCC 166 [2]
Liste des galaxies lenticulaires

Deux mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 29,900 ± 8,768 Mpc (97,5 millions d'a.l.)[9], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[5].

Groupe de NGC 4261 et de M60

Selon un article publié en 2006 par Chandreyee Sengupta et Ramesh Balasubramanyam, NGC 4215 est une galaxie brillante dans le domaine des rayons X[1] et elle fait partie du groupe de NGC 4261 qui comprend au moins 27 autres galaxies brillantes également dans le domaine des rayons X. On trouve parmi ses membres les galaxies NGC 4180, NGC 4197, NGC 4223, NGC 4233, NGC 4255, NGC 4260, NGC 4261, NGC 4269, NGC 4277, NGC 4287, NGC 4292, IC 3155 et UGC 7411[10].

Ce même groupe est aussi mentionné dans un article publié par A.M. Garcia en 1993, mais il ne comprend que 13 galaxies dont trois ne brillent pas dans le domaine des rayons X : NGC 4241, NGC 4234 et MCG 1-31-30[11]. Trois des galaxies du groupe de Sengupta et Balasubramanyam (NGC 4269, NGC 4292 et IC 3155) font partie d'un autre groupe mentionné par Garcia dans son article, le groupe de NGC 4235 et la galaxie NGC 4255 se retrouve dans le groupe de M61.

D'autre part, NGC 4215 apparait aussi dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[12]. Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 11 galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M84, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.

Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[13], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[14],[15].

De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia[11], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 4215 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4200 à 4299 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. (en) « NGC 4215 sur HyperLeda » (consulté le )
  8. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  9. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  10. Chandreyee Sengupta et Ramesh Balasubramanyam, « HI content in galaxies in loose groups », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 369 #1, , p. 360-368 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2006.10307.x, Bibcode 2006MNRAS.369..360S, lire en ligne)
  11. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  12. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  13. (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
  14. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
  15. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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