NGC 4216
NGC 4216 est une galaxie spirale intermédiaire vue par la tranche et située dans la constellation de la Vierge à environ 53 millions d'années-lumière. NGC 4216 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.
NGC 4216 | |
La galaxie spirale intermédiaire NGC 4216 | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Vierge |
Ascension droite (α) | 12h 15m 54,4s[1] |
Déclinaison (δ) | 13° 08′ 58″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 10,0[2] 11,0 dans la Bande B [2] |
Brillance de surface | 12,91 mag/am2[3] |
Dimensions apparentes (V) | 8,1′ × 1,8′[2] |
Décalage vers le rouge | 0,000437 ± 0,000013[1] |
Angle de position | 19°[2] |
Localisation dans la constellation : Vierge | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 131 ± 4 km/s [4] |
Distance | 16,194 ± 2,082 Mpc (∼52,8 millions d'a.l.)[5] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Galaxie spirale intermédiaire |
Type de galaxie | SAB(s)b?[1],[6] SABb[7] SBb[2] |
Dimensions | 124 000 a.l.[8] |
Découverte | |
Découvreur(s) | William Herschel[6] |
Date | [6] |
Désignation(s) | PGC 39246 UGC 7284 MCG 2-31-72 CGCG 69-112 VCC 167 IRAS 12133+1325 [2] |
Liste des galaxies spirales intermédiaires | |
NGC 4216 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique (R')SABb sp dans son atlas des galaxies[9],[10].
La classe de luminosité de NGC 4216 est II et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. De plus, c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1].
NGC 4216 et NGC 4222 faisaient partie des galaxies étudiées lors du relevé de l'hydrogène neutre de l'amas de la Vierge par le Very Large Array. Les résultats de cette étude sont sur cette page du site du VLA[11].
Cette galaxie est trop près du groupe local et on ne peut pas utiliser la loi de Hubble-Lemaître pour calculer sa distance. Elle se dirige vers le centre de l'amas de la Vierge en direction de la Voie lactée. Heureusement, plusieurs mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) ont été réalisées. Ces mesures donnent une distance moyenne de 16,194 ± 2,082 Mpc (∼52,8 millions d'a.l.)[5].
Groupe de M86
Selon Abraham Mahtessian, NGC 4216 fait partie d'un groupe de galaxies qui compte 22 membres, le groupe de M86 (NGC 4406) (M86 est la plus brillante de ce groupe)[12]. Les autres galaxies de la liste de Mahtessian sont M98 (NGC 4192), NGC 4208 (NGC 4212 dans l'article), NGC 4396, NGC 4406 (M86), NGC 4413, NGC 4419, NGC 4438, NGC 4531, NGC 4550, NGC 4552 (M89), M90 (NGC 4569), IC 3094 (appartenance incertaine[13]), IC 3258 et IC 3476.
La liste de Mahtessian renferme quelques erreurs. Par exemple, la galaxie NGC 4438 forme une paire avec la galaxie NGC 4435 et elle devrait logiquement appartenir au groupe de M60 décrit par Mahtessian et au groupe de M49 décrit par A.M. Garcia. Autre exemple, l'omission de la galaxie IC 3583 qui forme une paire avec M90.
De plus, la liste de Mahtessian renferme d'autres erreurs évidentes. On y retrouve par exemple la galaxie NGC 598 qui est en réalité la galaxie du Triangle (M33) et qui fait partie du Groupe local, de même que la galaxie NGC 784 qui appartient au groupe de NGC 672 et qui est au moins trois fois plus rapprochée de la Voie lactée que les autres galaxies du groupe de M86. De plus, trois des galaxies (1110+2225, 1228+1233 et 1508+3723) mentionnées dans l'article sont introuvables dans les bases de données. La notation employée par Mahtessian est un abrégé de la notation du Catalogue of Galaxies and of Clusters of Galaxies CGCG et la correspondance avec d'autres désignations ne figure malheureusement pas dans l'article. Ainsi, les galaxies 0101+1625 et 1005+1233 sont en réalité CGCG 0101.7+1625 (UGC 685) et CGCG 1005.8+1233 (Leo I ou UGC 5470). Leo I fait partie du Groupe local et UGC 685 est à environ 15 millions d'années-lumière de nous en bordure du groupe local[14]. Ces deux galaxies n'appartiennent manifestement pas au groupe de M86.
Certaines de ces galaxies s'approchent de la Voie lactée ou leur vitesse radiale est trop faible pour que l'on puisse calculer leur distance à partir de la loi de Hubble-Lemaître. Heureusement, plusieurs mesures (sauf pour IC 3094 et NGC 4431) ont été réalisées selon des méthodes indépendantes du décalage vers le rouge. La distance moyenne des galaxies du groupe avec suffisamment de mesure non basées sur le décalage est de 14,9 Mpc.
Notes et références
- (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 4216 (consulté le )
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4200 à 4299 »
- La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
- On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
- « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
- (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
- (en) « NGC 4216 sur HyperLeda » (consulté le )
- On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
- Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4216
- (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4216 » (consulté le )
- (en) « VLA Imaging of Virgo in Atomic Gas, NGC 4216 & NGC 4222 » (consulté le )
- Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
- Parce que sa distance est inconnue
- (en) « HUBBLE'S LEGACY, UGC 685 » (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) NGC 4216 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 4216 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 4216 sur la base de données LEDA
- NGC 4216 sur le site de SEDS
- (en) NGC 4216 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 4216 sur le site du professeur C. Seligman
- Portail de l’astronomie