NGC 4298

NGC 4298 est une galaxie spirale située dans la constellation de la Chevelure de Bérénice à environ 52 millions d'années-lumière. NGC 4298 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.

NGC 4298

La galaxie spirale NGC 4298
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Chevelure de Bérénice
Ascension droite (α) 12h 21m 32,7s[1]
Déclinaison (δ) 14° 36 22 [1]
Magnitude apparente (V) 11,3[2]
12,0 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 13,26 mag/am2[3]
Dimensions apparentes (V) 3,2 × 1,9[2]
Décalage vers le rouge 0,003786 ± 0,000013[1]
Angle de position 140°[2]

Localisation dans la constellation : Chevelure de Bérénice

Astrométrie
Vitesse radiale 1 135 ± 4 km/s [4]
Distance 15,9 ± 1,1 Mpc (51,9 millions d'a.l.)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SA(rs)c[1] SA(rs)c?[6] Sc[2],[7]
Dimensions 48 000 a.l.[8],[9]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[6]
Date [6]
Désignation(s) PGC 39950
UGC 7412
MCG 3-32-7
CGCG 99-24
VCC 483
KCPG 332A[2]
Liste des galaxies spirales

NGC 4298 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA(s)c dans son atlas des galaxies[10],[11].

NGC 4298 et NGC 4302 par le télescope spatial Hubble.

La classe de luminosité de NGC 4298 est III et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé[1].

NGC 4298 faisait partie des galaxies étudiées lors du relevé de l'hydrogène neutre de l'amas de la Vierge par le Very Large Array. Les résultats de cette étude sont sur cette page du site du VLA[12].

Plusieurs mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 16,425 ± 2,536 Mpc (53,6 millions d'a.l.)[13], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[5].

Interaction entre NGC 4298 et NGC 4302

NGC 4298 semble former une paire avec NGC 4302[14],[15],[16]. Ces deux galaxies sont séparées d'une distance projetée d'environ 36 kal[17],[16],[18] et elles semblent interagir entre elle[14],[15],[16],[19],[20],[21],[22],[23]. Il existe des preuves tangibles d'une interaction entre les deux galaxies. NGC 4298 présente une distribution asymétrique de ses étoiles[20],[16],[21], un pont de marée relie les deux galaxies[19],[22],[23], un taux très élevé de formation d'étoiles dans NGC 4298[24], et une queue d'hydrogène neutre H1. Notons que cette queue pourrait aussi provenir de la pression produite par le mouvement (en) de la galaxie dans le milieu intergalactique[17].

Groupe de M87, de M60 et l'amas de la Vierge

Selon A.M. Garcia, NGC 4298 est membre du groupe de M87 (NGC 4486). Ce groupe de galaxies comprend au moins 96 membres, dont 53 apparaissent au New General Catalogue et 17 à l'Index Catalogue[25].

D'autre part, la plupart des galaxies du New General Catalogue, dont NGC 4298, et seulement quatre de l'Index Catalogue du groupe de M87 apparaissent dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[26]. Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 11 galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M84, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.

Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[27], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[28],[29].

De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia[25], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 4298 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4200 à 4299 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. (en) « NGC 4298 sur HyperLeda » (consulté le )
  8. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  9. En utlisant la distance moyenne non basé sur le décalage.
  10. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4298
  11. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4298 » (consulté le )
  12. (en) « VLA Imaging of Virgo in Atomic Gas, NGC NGC 4298/4302 » (consulté le )
  13. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  14. B. Vollmer, M. Soida, R. Beck, A. Chung, M. Urbanik, K. T. Chyży, K. Otmianowska-Mazur et J. D. P. Kenney, « Large-scale radio continuum properties of 19 Virgo cluster galaxies », Astronomy & Astrophysics, vol. 553, , p. 36 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201321163, lire en ligne)
  15. M. Weżgowiec, M. Urbanik, R. Beck, K. T. Chyży et M. Soida, « The magnetic fields of large Virgo cluster spirals. », Astronomy & Astrophysics, vol. 545, , p. 11 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201218871, lire en ligne)
  16. Aeree Chung, J. H. van Gorkom, Jeffrey D. P. Kenney 2,5, and, Hugh Crowl et Bernd Vollmer, « VLA IMAGING OF VIRGO SPIRALS IN ATOMIC GAS (VIVA). I. THE ATLAS AND THE H I PROPERTIES », The Astronomical Journal, vol. 138#6, , p. 1741-1816 (DOI 10.1088/0004-6256/138/6/1741, lire en ligne)
  17. Ciro Pappalardo, Simone , Edvige ,, Simone Bianchi, Edvige Corbelli et al., « The Herschel Virgo Cluster Survey. XI. Environmental effects on molecular gas and dust in spiral disks », AStronomy & Astrophysics, vol. 545, , p. 17 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201219689, lire en ligne)
  18. Aeree Chung, J. H. van Gorkom, Jeffrey D. P. Kenney et Vollmer Bernd, « Virgo Galaxies with Long One-sided H I Tails », avril, vol. 659#2, the astrophysical journal, L115-L119 (DOI 10.1086/518034, Bibcode 2007ApJ...659L.115C, lire en ligne)
  19. Laura K. Zschaechner, Richard J. Rand et Rene Walterbos, « INVESTIGATING DISK-HALO FLOWS AND ACCRETION: A KINEMATIC AND MORPHOLOGICAL ANALYSIS OF EXTRAPLANAR H I IN NGC 3044 AND NGC 4302 », The Astrophysical Journal, vol. 799#1, , p. 21 pages (DOI 10.1088/0004-637X/799/1/61, Bibcode 2015ApJ...799...61Z, lire en ligne)
  20. L. Chemin, C. Balkowski, V. Cayatte et al., « A Virgo high-resolution Hα kinematical survey - II. The Atlas », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 366#3, , p. 812-857 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2005.09899.x, Bibcode 2006MNRAS.366..812C, lire en ligne)
  21. E. J. Chung M J. S. Young4, M.-H. Rhee, H. Kim, Min S. Yun, M. Heyer et J. S. Young, « CO(J = 1 – 0) ON-THE-FLY MAPPING SURVEY OF THE VIRGO CLUSTER SPIRALS. I. DATA AND ATLAS », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 184#2, , p. 50 pages (DOI 10.1088/0067-0049/184/2/199, Bibcode 2009ApJS..184..199C, lire en ligne)
  22. Kanak Saha, Holwerda de Jong et Benne, « The onset of warps in Spitzer observations of edge-on spiral galaxies », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 396, , p. 409-422 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.14696.x, lire en ligne)
  23. Ananda Hota, « GMRT Observations of the Group Holmberg 124 », ncra.tifr.res.in, (lire en ligne)
  24. (en) Malin D., Interacting Galaxies in the Virgo Cluster, Astronomy from Wide-Field Imaging, Springer, Dordrecht, , 567-576 p. (ISBN 978-94-011-1146-1)
  25. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  26. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  27. (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
  28. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
  29. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)

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