NGC 4571

NGC 4571 est une galaxie spirale située dans la constellation de la Chevelure de Bérénice à une distance à environ 53 millions d'années-lumière de la Voie lactée. NGC 4571 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1787. Cette galaxie a aussi été observée par l'astronome allemand Arnold Schwassmann le et elle a été inscrite à l'Index Catalogue sous la cote IC 3588[4].

La galaxie NGC 4571 par le télescope spatial Hubble.

NGC 4571

La galaxie spirale NGC 4571
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Chevelure de Bérénice
Ascension droite (α) 12h 36m 56,4s[1]
Déclinaison (δ) 14° 13 02 [1]
Magnitude apparente (V) 11,3[2]
11,8 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 13,95 mag/am2[alpha 1]
Dimensions apparentes (V) 3,6 × 3,2[2]
Décalage vers le rouge 0,001141 ± 0,000010[1]
Angle de position 55°[2]

Localisation dans la constellation : Chevelure de Bérénice

Astrométrie
Vitesse radiale 342 ± 3 km/s [alpha 2]
Distance 16,124 ± 2,329 Mpc (52,6 millions d'a.l.)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SA(r)d[1],[4] Sc[2] Sc/R[5]
Dimensions 55 000 a.l.[alpha 3]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[4]
Date [4]
Désignation(s) IC 3588
PGC 42100
UGC 7788
MCG 2-32-156
CGCG 70-194
IRAS 12344+1429
VCC 1696 [2]
Liste des galaxies spirales

NGC 4571 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA(r)c dans son atlas des galaxies[6],[7].

La classe de luminosité de NGC 4571 est IV et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé[1].

NGC 4571 faisait partie des galaxies étudiées lors du relevé de l'hydrogène neutre de l'amas de la Vierge par le Very Large Array. Les résultats de cette étude sont sur cette page du site du VLA[8].

Un disque entourant le noyau

Grâce aux observation du télescope spatial Hubble, on a détecté un disque de formation d'étoiles autour du noyau de NGC 4448. La taille de son demi-grand axe est égale à 1260 pc (~4100 années-lumière)[9].

Distance de NGC 4571

La vitesse radiale de 342 km/s de cette galaxie est faible et on ne peut employer la loi de Hubble-Lemaître pour calculer sa distance. Le résultat donne 4,78 ± 0,37 Mpc (15,6 millions d'a.l.)[alpha 4]. Cette galaxie se dirige donc vers le centre de l'amas de la Vierge en direction de la Voie lactée. Heureusement, plus d'une vingtaine de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 16,124 ± 2,329 Mpc (52,6 millions d'a.l.)[3].

Groupe de M60 et l'amas de la Vierge

NGC 4571 apparait dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian[10]. Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 11 galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M84, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.

Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[11], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[12],[13].

De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans un article d'A.M. Garcia[14], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.

Notes et références

Notes

  1. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  2. On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  3. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  4. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho

Références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 4571 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4500 à 4599 »
  3. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  5. (en) « NGC 4571 sur HyperLeda » (consulté le )
  6. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4571
  7. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4571 » (consulté le )
  8. (en) « VLA Imaging of Virgo in Atomic Gas, NGC 4571 » (consulté le )
  9. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4, , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne)
  10. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
  12. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
  13. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)
  14. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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