Nello Musumeci

Sebastiano « Nello » Musumeci, né le à Militello in Val di Catania, est un homme politique italien.

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Nello Musumeci
Fonctions
Président de la Région sicilienne
En fonction depuis le
(4 ans, 9 mois et 17 jours)
Élection 5 novembre 2017
Prédécesseur Rosario Crocetta
Sous-secrétaire d'État au Ministère du Travail

(7 mois et 1 jour)
Président du Conseil Silvio Berlusconi
Gouvernement Berlusconi IV
Prédécesseur Pasquale Viespoli
Successeur Maria Cecilia Guerra
Président de la province de Catane

(9 ans, 3 mois et 6 jours)
Prédécesseur Antonio Pennisi
Successeur Raffaele Lombardo
Député européen

(14 ans, 11 mois et 22 jours)
Législature 4e, 5e et 6e
Groupe politique UEN
Biographie
Nom de naissance Sebastiano Musumeci
Date de naissance
Lieu de naissance Militello in Val di Catania, Sicile (Italie)
Nationalité Italienne
Parti politique Mouvement social italien – Droite nationale (1970-1995)
Alliance nationale (1995-2005)
Alleanza Siciliana (2005-2008)
La Droite (2008-2014)
Diventerà Bellissima (depuis 2014)

Membre du Mouvement social italien – Droite nationale puis chef de file du mouvement Diventerà Bellissima, il est député européen et président de la province de Catane. Il est élu, le , président de la Région sicilienne, avec près de 39.9 % des voix, à la tête d'une alliance de droite et d'extrême droite. Il démissionne le 4 août 2022, quelques semaines avant la fin de la législature.

Biographie

Membre du MSI et à l’Alliance nationale

Sebastiano Musumeci entre à l'âge de quinze ans dans les rangs de la Jeune Italie, l'organisation de jeunesse du Mouvement social italien (MSI, néo-fasciste). Il est élu à 20 ans, conseiller municipal de sa ville natale, puis dans les communes de Gravina di Catania et de Castel di Judica. À 32 ans, il est secrétaire provincial du MSI de Catane.

Il devient président de la province de Catane avec la seule liste MSI-Droite nationale en 1994. Il est réélu en 1998, dès le 1er tour, avec plus de 310 000 voix de préférences. Il reste en charge jusqu'à la fin de son second mandat en .

Il adhère à l'Alliance nationale dont il devient coordinateur régional pour la Sicile entre 2002 et 2004. Il quitte l'AN en , lorsqu'il fonde l'Alliance sicilienne. En , il fait partie des fondateurs de la Droite auquel adhère l'Alliance sicilienne. Député au Parlement européen pendant trois législatures entre 1994 et 2012, pour la liste AN, dans la circonscription « îles », il obtient 116 732 voix de préférence, devenant le député AN le mieux élu après Gianfranco Fini, Gianni Alemanno et Maurizio Gasparri.

Il se présente à la présidence de la région Sicile, à la tête de l'Alliance sicilienne, en 2006, pour protester contre la candidature de Salvatore Cuffaro mais il n'obtient que 5,3 % contre 53,1 % à la droite et 41,6 % à la candidate de gauche Rita Borsellino. Lors des élections municipales à Catane, en 2008, il obtient plus de 25 % des voix, en dépassant en nombre de préférence le candidat du centre-gauche et obtenant presque le ballotage avec Raffaele Stancanelli, élu maire au premier tour. Il n'en demeure pas moins qu'il est le conseiller municipal le mieux élu de la ville avec plus de 4 000 voix de préférence, suivi par Enzo Bianco du centre-gauche.

Membre du gouvernement Berlusconi IV

Silvio Berlusconi lui propose de participer, comme secrétaire d'État, à un gouvernement renforcé dont la Droite ferait également partie, le . Il devient alors brièvement sous-secrétaire d'État au Travail.

Le , il représente le Peuple de la liberté lors des élections anticipées de l'Assemblée régionale sicilienne, en recueillant 25 % des voix derrière le vainqueur Rosario Crocetta du centre-gauche.

Président de la Région sicilienne

En 2015, il fonde le mouvement Diventerà Bellissima ([Elle] « deviendra belle »).

Il est de nouveau candidat lors des élections régionales siciliennes, pour devenir président de la région Sicile le , en tant que candidat qui a l'appui de Forza Italia, de Diventerà Dellissima et des autres partis de droite. Cette coalition arrive en tête avec près de 39.9 des suffrages exprimés et emporte de justesse la majorité absolue des sièges (36 sur 70)[1].

Il dénonce en août 2020 la présence de migrants en Sicile, affirmant que ceux-ci propagent le coronavirus dans la région. Il décide de fermer les centres d’accueil pour les réfugiés et le transfert de ces derniers vers le continent : « La Sicile ne peut être envahie, pendant que l’Europe détourne les yeux et que le gouvernement ne met pas en place un plan visant à repousser les étrangers ». Sa gestion de la pandémie dans l'ile, jugée laxiste, est cependant mise en cause par le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoiles[2].

Progressivement, l'alliance de la droite et du centre droit autour de lui s'effrite, le président de l'Assemblée régionale et leader sicilien de Forza Italia Gianfranco Micciché entre en conflit ouvert avec lui. Au lendemain du rejet par les députés régionaux d'un amendement budgétaire gouvernemental, il annonce sa démission qui ouvre à des élections régionales anticipées de quarante jours, concomitantes avec les élections générales italiennes de 2022. Quoiqu'il nie des raisons politiques à cette décision, elle permet en se calant sur la date du scrutin national, d'espérer de tirer profit du succès attendu de Frères d'Italie qui le soutien alors que les autres partis de la coalition régionale imaginent d'autres candidats pour lui succéder[3].

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

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