Neuville-lès-Vaucouleurs
Neuville-lès-Vaucouleurs est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Neuville.
Neuville-lès-Vaucouleurs | |
Le monument aux ânes | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Commercy |
Intercommunalité | Communauté de communes de Commercy - Void - Vaucouleurs |
Maire Mandat |
Alain Tirlicien 2020-2026 |
Code postal | 55140 |
Code commune | 55381 |
Démographie | |
Gentilé | Neuvillois, Neuvilloises |
Population municipale |
174 hab. (2019 ) |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 34′ 42″ nord, 5° 40′ 25″ est |
Altitude | 253 m Min. 250 m Max. 386 m |
Superficie | 8,35 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Vaucouleurs |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Urbanisme
Typologie
Neuville-lès-Vaucouleurs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (63,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (33,8 %), terres arables (33,3 %), prairies (23,8 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Neuville, « Nova-villa » se prononce en patois Gnûville, nom déjà cité dans un diplôme de Henri II le Pieux, en 1011.
Histoire
D'abord annexe de la paroisse d'Ugny-sur-Meuse, était desservie pour cause de l'éloignement, par le curé de Montigny-lès-Vaucouleurs. L'église actuelle, dédiée à saint Amand, construite en 1713 à une centaine de mètres de la première qui se situait près du pont de la Haute Meuse, fut consacrée par Mgr Claude Drouas de Boussey, évêque de Toul, en 1755. Des réparations importantes eurent lieu en 1819. Le portail et le clocher furent reconstruits en 1841.
La cure fut érigée par décret de Henri-Pons de Thiard de Bissy, évêque de Toul, le . L'église possède une chasse renfermant de nombreuses reliques authentiques, entre autres de saint Prosper et de saint Aimé, qui avaient été enchâssées dans l'autel lors de sa consécration. Toutes ces reliques, plusieurs fois reconnues, ont été vérifiées le .
Une ancienne chapelle rurale sous le vocable de Saint-Amand est depuis longtemps disparue.
Le prêtre Henri Duvaux, nommé en 1780, prêta le serment constitutionnel en 1791. Par la suite, il rétracta ce serment. Arrêté par ordre de la Société Populaire de Vaucouleurs en 1793 pour avoir dit « Tout chrétien doit verser son sang pour la religion », il fut déporté à Rochefort avec le 6e convoi de prêtres meusiens, embarqué sur le Washington. Il succomba sous les tourments qu'il endurait vers 1794/1795. Ses confrères l'enterrèrent à l'île Madame. Rappelons qu'avant 1790, Neuville appartenait au royaume de France.
L'imposant ensemble mairie-école-lavoir, construit autour d'une petite cour, fut conçu en 1848. C'est un édifice à trois corps en U qui offre une partie de symétrie et concrétise un programme ambitieux peu fréquent en Lorraine.
Le château de la Woivre, construit dans la seconde moitié du XIXe siècle, est une grosse demeure de plan rectangulaire couverte d'un toit à croupes à faible pente. Les façades principales sont ordonnancées symétriques à trois niveaux de cinq travées, soulignés par des cordons, avec travée centrale encastrée de chaînes et surmontée d'une large lucarne à fronton cintré à l'ouest et d'un fronton à l'est. Toutes les ouvertures, rectangulaires ont des clefs ornées de motif rocailles ou mascarons, seuls éléments décoratifs qui animent ces façades austères.
Le village connut un important incendie le qui a détruit 33 maisons, y compris celle du curé.
1733 et 1734 furent des années d'importantes inondations, notamment le 5 et à 7 heures du matin, l'eau a envahi l'église.
Un moulin sur la Haute Meuse, au sud du village, a subsisté jusqu'au début du XIXe siècle.
Neuville était très connu par ses brodeuses qui avaient des compétences très spéciales, dont la célébrité s'étendait au-delà du village.
De plus, Neuville possédait une fabrique de carbonate de chaux.
Un pont en pierre construit au XIXe siècle comportant cinq arches permet de franchir le canal de la Haute-Meuse afin d'accéder aux prairies de la vallée de la Meuse, ainsi qu'à l'ancienne halte du chemin de fer.
Saint Amand est le patron de la paroisse ; la fête patronale a lieu le premier dimanche après la Saint-Charles.
Il faut savoir que le canal de la Haute Meuse longe le village vers Vaucouleurs.
Les habitants se nomment les Neuvillois.
Au cours de la guerre 1914-1918, l'une des granges du village servait d'hôpital pour les ânes blessés sur le secteur de Verdun. Trois cents animaux y étaient soignés en permanence et repartaient Vers le front dès leur guérison. Ils servaient principalement à atteindre les soldats en première ligne afin de les ravitailler en subsistances ou munitions.
Entre Neuville et Vaucouleurs, au lieudit la Murière était située la fosse où étaient jetés les cadavres des animaux n'ayant pu survivre à leurs blessures .
Monsieur Raymond Boissy a marqué un témoignage de reconnaissance en élevant à Neuville, un monument en 1996, face à la mairie, à la gloire des doux petits ânes, exploités jusqu'à la mort au cours de cette guerre 1914-1918.
Il a créé l'association des Amis des Ânes. Par suite de divers passages à la radio ou à la télévision des anciens combattants de 1914-1918 lui écrivent pour lui dire l'admiration et la reconnaissance qu'ils ont pour les ânes, sans lesquels ils n'auraient pu tenir le front de Verdun.
Monsieur Boissy n'a pas voulu que ces témoignages se perdent, il s'est fait un devoir d'écrire un livre.
En 1927, il y avait : un corps de sapeurs-pompiers de 14 hommes - un apiculteur - un barbier - un boulanger - un botteleur - deux cafetiers - un charron - deux couturières - une entreprise de maçonnerie - une épicière - deux ferblantiers - deux laitiers - quatre maçons - un menuisier - un musicien et de nombreux agriculteurs.
Mais auparavant, en 1913, il y avait en plus : un sacristain - deux brodeuses - un statuaire - un meunier - un jardinier - un cordonnier.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].
En 2019, la commune comptait 174 habitants[Note 2], en diminution de 13,86 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
période | naissances | mariages | décès |
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1893 - 1902 | 67 | 29 | 85 |
1883 - 1892 | 51 | 28 | 78 |
1873 - 1882 | 86 | 29 | 79 |
1863 - 1872 | 111 | 33 | 88 |
1853 - 1862 | 102 | 43 | 91 |
1843 - 1852 | 122 | 40 | 134 |
1833 - 1842 | 160 | 45 | 130 |
1823 - 1832 | 127 | 36 | 101 |
1813 - 1822 | 148 | 27 | 120 |
1803 - 1812 | 168 | 52 | 165 |
Total | 1162 | 362 | 1071 |
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le monument aux morts 1914-1918.
Le monument aux morts du village se situe à côté de l'église en face de la mairie. Il a été construit en 1922. Ce monument représente un poilu qui est en fonte. Sur cette construction y sont inscrits les noms et prénoms des soldats du village morts pour la France, pendant la Première Guerre mondiale.
Chose curieuse : un monument a été installé pour rendre hommage aux ânes blessés ou morts pendant la bataille. Il faut savoir que pendant la guerre, les ânes portaient un lourd chargement.
Héraldique
Blason | D'or à la tête d'âne arrachée tannée et accostée de deux grenades (armes) de gueules, au chef d'azur au nœud de pêcheur d'or posé en chevron renversé. |
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Détails | Blason composé par R.A. Louis avec les conseils de la commission héraldique de l'UCGL et utilisé par la commune depuis juillet 2016 |
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Relevé des registres d'état civil (Avant 1902), Neuville lès Vaucouleurs.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Relevé des registres d'état civil de la commune de Neuville-lès-Vaucouleurs consultables sur le site de Meuse-archive
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