Nez de Jobourg
Le nez de Jobourg est un promontoire rocheux de gneiss icartiens, situé à l'extrémité méridionale du cap de la Hague, sur la commune de Jobourg. Il s'agit de la zone géologique la plus ancienne du Cotentin, datant du Précambrien (deux milliards d'années).
Pour les articles homonymes, voir Nez (homonymie).
Nez de Jobourg | |
Vue du nez de Jobourg depuis le nez de Voidries. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Coordonnées | 49° 40′ 18″ nord, 1° 56′ 26″ ouest |
Mer | Manche |
Caractéristiques
Localisation
Il est parfois confondu avec le nez de Voidries, où se fait l'accès au panorama et qui permet de voir depuis la pointe de Goury et son phare, jusqu'au cap de Flamanville.
Toponymie
Le toponyme nez « cap » malgré sa graphie moderne qui le rattache au mot français nez « appendice nasal » et son contenu sémantique, un cap ressemblant en effet à une sorte de nez, n’a cependant pas la même étymologie. Il remonte probablement à l'ancien scandinave nes « cap » qui se poursuit dans les langues scandinaves modernes, par exemple dans l'islandais, le féroïen et le norvégien nes, ainsi que le suédois näs. Les documents anciens l'orthographient généralement nais, distinct du vocable nez, écrit nes, nés ou né. En outre, cette distinction dans la prononciation entre le Nez (cap) et le nez (appendice nasal) s'est perpétuée dans la Hague, notamment à Saint-Germain-des-Vaux, le premier se prononçant « née » [ne:] et le second « nô » [no:][1].
Jobourg est le nom de la commune sur laquelle est situé ce cap.
Description
Le nez est connu pour son panorama, pour ses falaises culminant à 128 mètres (parmi les plus hautes d'Europe), ses grottes et sa faune qu'on rencontre en arpentant le chemin des douaniers. Au large, le raz Blanchard séparerait la Hague et Aurigny et Jersey depuis 5 000 à 7 000 ans.
On peut également visiter trois grottes (la grotte du Lion, la grotte de la Petite église et la grotte de la Grande église) qui selon la légende permettraient d'accéder au village et à l'église, et auraient servi de caches aux contrebandiers.
Il accueille une réserve ornithologique (cormorans huppés, fulmars, goélands argentés, grands corbeaux).
Il s'agit du second site naturel le plus visité dans la Manche, après le mont Saint-Michel.
Notes et références
- Elisabeth Ridel, les Vikings et les mots : L'apport de l'ancien scandinave à la langue française, éditions Errance, Paris, 2009, p. 250.
Bibliographie
- Jacques Alamargot, Les oiseaux de la réserve ornithologique du Nez-de-Jobourg, Copedith, Paris, 1970, 127 p. (thèse de médecine vétérinaire)
Liens externes
- La baie d'Écalgrain et l'anse du Cul Rond sur le site Lithothèque de Normandie
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