Nickélate
Un nickélate est un composé chimique dans lequel le nickel est l'un des éléments d'un anion ; il peut y avoir le nombre d'oxydation I, II, III ou IV. Les nickélates ne sont pas connus dans la nature ; les premiers à avoir été synthétisés sont différents nickélates de terres rares en 1971.
Ne doit pas être confondu avec Nickelage.
Histoire
Les premiers nickélates, de composition ANiO3 (A = Y, La, Nd, Sm, Eu, Gd, Dy, Ho, Er, Tm, Yb ou Lu) ont été synthétisés en 1971 à 950 °C sous une pression de 6 MPa (60 kb)[1].
Certains nickélates sont des analogues des cuprates, NiI y remplaçant CuII (et les assemblages plans de groupes NiO2 ceux de CuO2). Leur existence (notamment celle de LaNiO2) a été prédite dès 1999, mais c'est seulement en 2019 qu'a été synthétisé Nd0,8Sr0,2NiO2 par réduction de NdNiO3 en présence de sels de strontium[2].
L'effort de synthèse de nickélates s'inscrit dans l'étude de la supraconductivité des cuprates. De fait, le nickélate de néodyme dopé au strontium Nd0,8Sr0,2NiO2 est supraconducteur en dessous de 9–15 K[2],[3].
Notes et références
- Gérard Demazeau, Alain Marbeuf, Michel Pouchard et Paul Hagenmuller, « Sur une série de composés oxygènes du nickel trivalent derivés de la perovskite », Journal of Solid State Chemistry, vol. 3, no 4, , p. 582-589 (DOI 10.1016/0022-4596(71)90105-8).
- (en) R. Mark Wilson, « Superconductivity found in a nickel oxide compound », Physics Today, (DOI 10.1063/PT.6.1.20190930a).
- (en) Danfeng Li, Kyuho Lee, Bai Yang Wang, Motoki Osada, Samuel Crossley et al., « Superconductivity in an infinite-layer nickelate », Nature, vol. 572, , p. 624-627 (DOI 10.1038/s41586-019-1496-5).
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