Nicolas François Bellart

Nicolas François Bellart, né à Paris le et décédé le à Paris[1], est un homme politique et magistrat français, procureur général à la Cour royale de Paris.

Nicolas François Bellart
Fonctions
Député français
Procureur général
Conseiller d'État
Biographie
Naissance
Décès
(à 64 ans)
Paris
Sépulture
Nationalité
Activités
Vue de la sépulture.

Biographie

Famille

Bellart est le fils de Nicolas Bellart, maître charron, et d'Élisabeth Taupin (tante du général et baron de l'Empire Eloi Charlemagne Taupin). Il est le frère aîné de deux sœurs: Thérèse (1765-1843), épouse André Bergeron-Danguy, et Julie (1767-1844).

Carrière

Il fut reçu au barreau de Paris le et s'occupa d'abord d'affaires privées. D'esprit d'abord voltairien il fut choqué par les débordements révolutionnaires.

Après le Dix-Août il défendit un grand nombre d'accusés souvent avec succès mais il se cacha en Normandie et à Melun pendant la Terreur[2]. Plus tard les généraux Menou et Jean-Victor Moreau lui confièrent leur défense.

Membre, puis Président, du conseil général, du département de la Seine, c'est lui qui fut l'inspirateur de la Proclamation du . Le texte appelait à désobéir à Napoléon Ier et demandait le rétablissement du gouvernement monarchique en la personne de Louis XVIII. Cette attitude s'opposait au louvoiement de Talleyrand. Lors des Cent Jours, Bellart dut émigrer[3].

À la seconde Restauration il fut nommé Procureur général à la Cour d'appel de Paris et il mit en accusation le Maréchal Ney. Ce légitimiste exprimait l'opinion de la bourgeoisie traditionnelle de Paris et s'opposait au libéralisme de la jeunesse.

Anobli par Louis XVIII en , il reçut la faveur de pouvoir placer une fleur de lys dans ses armes[4].

Il se fit remarquer par ses rigueurs contre la presse. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (23e division).

Outre ses plaidoyers, on a de lui un Essai sur la légitimité. Ses œuvres ont été publiées en 1828, en 6 volumes in-8.

Sa correspondance administrative est conservée au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France (NAF 28923)[5].

Iconographie

Une médaille posthume à l'effigie de Bellart a été exécutée par le graveur Jacques-Jean Barre. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 162).

Hommage

Décorations

Armoiries

Image Armoiries

Nicolas François Bellart († 1826), Avocat, Procureur général de la Cour Royale de Paris, Membre du Conseil du Roi, Président du conseil général du département de la Seine[7], anobli par ordonnance du dont il reçut confirmation par lettres patentes du roi Louis XVIII du [8]

Tranché d'azur à la fleur de lys d'or et d'argent à la cognée de sable.

Notes et références

  1. (fr) « Nicolas, François BELLART (1761 - 1826) », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  2. Dictionnaire des parlementaires français: depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, Tome I. A-Cay / publ. sous la dir. de MM. Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Ed.Bourlotton, (Paris), 1891, pp242-244
  3. Ibid
  4. Billecocq, Notice historique sur M.Bellart, Delaunay, Libr. de SAR la Duchesse d'Orléans, (Paris), 1826
  5. Notice en ligne
  6. « Cote LH/169/68 », base Léonore, ministère français de la Culture
  7. Billecocq, Notice historique sur M.Bellart, Delaunay, Libr. de SAR la Duchesse d'Orléans, (Paris), 1826 .
  8. Vte Revérend, Les familles titrées et anoblies au XIXeme siècle: titres, pairies et anoblissements de la Restauration, tome 1, Paris, (1904), H.Champion, p.171

Voir aussi

Bibliographie

  • Œuvres de N.F. Bellart, par Nicolas-François Bellart, Bergeron d'Anguy [lire en ligne]
  • Dictionnaire des parlementaires français: depuis le jusqu'au , tome I. A-Cay / publ. sous la dir. de MM. Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Ed.Bourlotton, (Paris), 1891, pp242-244 [lire en ligne]
  • Jean Baptiste Louis Joseph Billecocq, Notice historique sur M. Bellart, Delaunay, Libr. de SAR la Duchesse d'Orléans, (Paris), 1826, 112p. [lire en ligne]
  • « Nicolas François Bellart », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
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