Nicolas II (pape)
Du pape Nicolas II, nous ne connaissons que son prénom : Gérard, Gérald, Gherard, Gerardus ou Giroldus. Il serait né, entre 990 et 995, à Chevron (Cisvaro), l'ancienne Caprea-Dunnun en Allobrogie (actuelle commune de Mercury dans la combe de Savoie), et qui, selon la tradition, aurait appartenu à la famille des Chevron (avant la famille Chevron-Villette)[1],[2]. Les anciens textes le désignent comme Allobrox, Allobroge, natione Burgondio, sive Sabaudiensis (nation bourguignone ou savoyarde), il fut donc aussi appelé Gérard de Bourgogne, Gérard l'Allobroge et même Gerald de Lorraine.
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Nicolas II | ||||||||
![]() Détail de la miniature Robert Guiscard couronné duc par le pape Nicolas II. Nuova Cronica de Giovanni Villani. XIVe siècle. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Nom de naissance | Gérard Allobroge | |||||||
Naissance | entre 990/995 Chevron |
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Décès | Florence |
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Pape de l'Église catholique | ||||||||
Élection au pontificat | ||||||||
Intronisation | ||||||||
Fin du pontificat | Florence (Italie) |
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.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Nicolas fut d'abord un moine d'un grand savoir encyclopédique pour son temps, mais n'appartenait probablement pas à l'ordre de Cluny. Après la victoire de l'empereur Conrad le Salique sur Eudes de Champagne, et la prise de possession du royaume de Bourgogne, le , Gérard l'Allobroge se mit au service du duc Boniface III de Toscane, un des plus puissants lieutenants de l'empereur, et partit avec lui en Italie.
Il aurait entrepris durant une dizaine d'années des études importantes, qu'il suivit en Italie et peut-être même à Paris. En [3], il fut élu évêque de Florence, et élu pape à Sienne le [4] par les soins d'Hildebrand, il fut conduit à Rome par Godefroy le Barbu, frère de son prédécesseur, qui expulsa l'antipape Benoît X, élevé par la faction de Tusculum. Il commença à affranchir la papauté de la tutelle impériale, et mourut à Florence en 1061.
Il combattit le nicolaïsme, déviance disciplinaire de certains prêtres mariés ou en concubinage, en interdisant aux croyants d’assister à une messe célébrée par un prêtre marié. Ceux qui avaient pris femme durent s'en séparer.
Dans le cadre de ce que les historiens ont appelé a posteriori la réforme grégorienne, il interdit aux clercs de recevoir une église des mains d'un laïc et d'obtenir l'obtention de charges ecclésiastiques contre de l'argent (simonie).
Il interdit la nomination des évêques sans l'autorisation papale.
En 1059, il réunit le synode de Melfi. Le pape Nicolas II vint en Italie du Sud et reçut les serments de fidélité des princes normands Richard Ier d'Aversa et Robert Guiscard, en échange de leur investiture et de leur fidélité. Le pape comptait sur l'appui normand pour contrebalancer la puissance de l'Empire.
Sous l’influence du moine Hildebrand, qui devait devenir pape sous le nom de Grégoire VII, il promulgua le , le décret qui remettait l’élection du pape dans les seules mains du collège des cardinaux, confirmant le synode de Melfi. Néanmoins, l'empereur gardait le droit de confirmer le candidat au siège pontifical.
Nicolas II voulut aussi que les chanoines reviennent à une discipline plus stricte, en imposant les repas en commun et la nuit au dortoir.
Il est mort à Florence le . Un de ses biographes écrivit de lui : « Les lettres lui sont familières, son génie étincelle de vivacité ; ses aumônes ne connaissent point de bornes ; sa pureté est au-dessus de tout soupçon. Il me faudrait nommer toutes les vertus pour peindre tel qu'il est cet homme, vraiment de Dieu. »
Bulles
(liste non exhaustive)
- 1058 : par laquelle il donne à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, le privilège de ne dépendre que du Saint-Siège directement.
- 1059 : par laquelle il stipule le mode d'élection futur des papes (voir : élection pontificale de 1061).
Notes et références
- François Marius Hudry Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5), p. 79.
- Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 144.
- Società storica pisana Biblioteca del "Bollettino storico pisano", Numéro 9 Pacino, 1965.
- Ivan Gobry, Dictionnaire des papes, Pygmalion, , p. 107.
Voir aussi
Bibliographie
- P. Brand et J. Garin, Un pape savoyard, Nicolas II (1059-1061), Librairie Dardel, 1925, 76 p.
Articles connexes
Liens externes
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