Nonciature apostolique en France

La nonciature apostolique en France constitue la représentation officielle du Saint-Siège à Paris, où réside le nonce apostolique. Elle siège au 10, avenue du Président-Wilson, au croisement avec la rue Freycinet (au n°2), dans le 16e arrondissement de Paris.

Nonciature apostolique en France

Saint-Siège

Nonciature apostolique à Paris.

Lieu 10 avenue du Président-Wilson
Paris
Coordonnées 48° 51′ 55″ nord, 2° 17′ 57″ est
Nonce apostolique Celestino Migliore
Nomination
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : France

Voir aussi : Ambassade de France près le Saint-Siège

Histoire

La nonciature apostolique à Paris assume l'un des plus anciens postes diplomatiques permanents en France. Son existence remonte au XVIe siècle où elle suit la cour dans ses déplacements continuels. Lors des résidences de la cour d'Henri II au château de Fontainebleau, le nonce s'installe à Moret, puis à la fin du siècle, l'hôtel de Sens serait devenu la résidence normale de la nonciature (au moins pour Castelli)[1]. Le nonce Innocenzo del Bufalo obtient l'hôtel de Cluny au tout début du XVIIe siècle[1].

De 1806 à 1808, l'hôtel de Biron, situé près des Invalides, est loué au cardinal Giovanni Battista Caprara, nonce du pape Pie VII.

Avant la rupture des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège en 1904 (dans le contexte de la préparation de la loi de séparation des Églises et de l'État en France, adoptée en 1905), elle était située au 10, rue de l'Élysée, dans le 8e arrondissement, dans l'actuel hôtel de Rothschild. Le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays a lieu en 1920[2].

Parmi les nonces apostoliques en France, on peut noter de 1944 à 1953, Angelo Roncalli, futur pape sous le nom de Jean XXIII.

Rôle

La nonciature possède un double rôle. D'une part, elle assure le lien entre le Vatican et l'Église de France et en particulier la conférence des évêques de France. À ce titre, le nonce prépare les dossiers de nominations d'évêques en France. D'autre part, en tant qu'ambassade du Saint-Siège, la nonciature assure les relations diplomatiques avec les autorités civiles françaises.

Le nonce apostolique en France remplit le rôle de doyen du corps diplomatique à Paris. À ce titre, au nom de ses pairs, il s'adresse au président de la République lors de la présentation des vœux au corps diplomatique en début d'année.

La nonciature à Paris constitue également l'un des plus prestigieux postes de la diplomatie vaticane. Il s'agit du dernier poste diplomatique de son titulaire qui est ensuite généralement rappelé à la curie pour prendre la tête d'un dicastère et être créé cardinal. Ainsi, en 1948, l'ambassadeur français au Vatican Wladimir d'Ormesson s'était inquiété que l'agacement du gouvernement français envers le nonce Roncalli ne se traduise par un départ précipité sans chapeau de cardinal à l'instar de ses deux prédécesseurs, ce qui aurait fait perdre au poste son prestige, nuisant à l'intérêt de la France de conserver un interlocuteur de qualité à ce poste[3].

Nonces en France

Au XVe siècle

Au XVIe siècle

  • Giovanni Ferreri (1500 - 1503)
  • Carlo Domenico del Carretto (1503 - 1505)
  • Pierre Le Filleul (1505 - 1507)
  • Angelo Leonini (1509 - 1510)
  • Roberto Acciaiuoli (1510 - 1514)
  • Louis de Canossa (1514 - 1517)
  • Giovani Stafileo (1517 - 1520)
  • Giovanni Rucellai (1520 - 1521)
  • Stefano Gabriele Marino (1522 - 1523)
  • Girolam Aleandro (1524 - 1525)
  • Roberto Acciaiuoli (1526 - 1527)
  • Giovanni Salviati (? - 1529) cardinal-légat ad interim
  • Cesare Trivulsio (1529 - 1533)
  • Filippo Strozzi (1533-1535)
  • Rodolfo Pio di Carpi (1535 - 1537)
  • Cesare de'Nobili (1537) ad interim
  • Filiberto Ferrerio (1537 - 1540)
  • Girolamo Dandino (1540 - 1541)
  • Girolamo Capodiferro (1541 - 1543)
  • Girolamo Dandino (1543 - 1544) ad interim
  • Alessandro Giudiccione (1544 - 1546)
  • Girolamo Dandino (1546 - 1547)
  • Michele della Torre (1547 - 1550)
  • Antonio Trivulzio (1550 - 1551)
  • Rupture des relations diplomatiques (1551- 1552)
  • Prospero Santa Croce (1552 - 1554)
  • Sebastiano Gualtieri (1554 - 1556)
  • Cesare Brancaccio (1556 - 1557)
  • Lorenzo Lenti (1557 - 1560)
  • Sebastiano Gualtieri (1560 - 1561)
  • Prospero Santa Croce (1561 - 1565)
  • Francesco Beltramini (1565 - 1566)
  • Michele della Torre (1566 - 1568)
  • Fabio Mirto Frangipani (1568 - 1572)
  • Antonio Maria Salviati (1572 - 1578)
  • Anselmo Dandino (1578 - 1581)
  • Giovanni-Baptista Castelli (1581-1583)[4]
  • Girolamo Ragazzoni (1583 - 1586)[4]
  • Fabio Mirto Frangipani (1586 - 1587)
  • Francesco Morosini (1587 - 1589)
  • Enrico Gaetani (1589 - 1590)
  • Vacance de à
  • Marcello Landriano (1591-1592)
  • Filippo Sega (1592 - 1596)
  • Francesco Gonzaga (1596 - 1599)
  • Gaspare Silingardi (1599 - 1601)

Au XVIIe siècle

Au XVIIIe siècle

Au XIXe siècle

Au XXe siècle

Au XXIe siècle

Références

  1. Jean Lestocquoy, « La nonciature apostolique et l'Église de France de 1535 à 1610 », Revue d'histoire de l'Église de France, , p. 315-324 (DOI 10.3406/rhef.1968.1800).
  2. Jean Sévillia, « Les catholiques et l'État français, accords, désaccords », Le Figaro Magazine, , p. 52-54 (lire en ligne).
  3. Journal de l'ambassadeur français au Vatican Wladimir d'Ormesson, cité par Raymond Kriegel, « Mgr A.G. RONCALLI : Le nonce et l'épuration », Centre d’Étude et d'Action Sociales d'Alsace, Cercle de lecture, 17 juin 2008, p. 18.
  4. Ivan Cloulas, « Les rapports de Jérôme Ragazzoni, évéque de Bergame, avec les ecclésiastiques pendant sa nonciature en France (1583-1586) », Mélanges d'archéologie et d'histoire, vol. 72, , p. 509-550 (DOI 10.3406/mefr.1960.7474).
  5. Yves-Marie Bercé, « La carrière politique dans l'État pontifical au XVIIe siècle », Journal des savants, vol. 4, no 1, , p. 645-652 (lire en ligne).
  6. Nicolas Senèze, « Mgr Celestino Migliore nommé nonce apostolique en France », sur la-croix.com, (consulté le )

Bibliographie

Voir aussi

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