Nord 3202

Le Nord 3202 est un avion d'entraînement militaire[1] français conçu et réalisé par la Société nationale des constructions aéronautiques du Nord (SNCAN) au cours des années 1950.

Nord 3202

Nord 3202 au meeting aérien de la Ferté-Alais en 2014

Constructeur Nord-Aviation
Rôle Avion d'entraînement
Premier vol
Mise en service
Date de retrait
Nombre construits 101
Équipage
2 (élève + instructeur)
Motorisation
Moteur Potez 4D32
Nombre 1
Type Moteur 4 cylindre en ligne
Puissance unitaire 240 ch
Dimensions
Envergure 9,5 m
Longueur 8,12 m
Hauteur 2,82 m
Surface alaire 16,5 m2
Masses
À vide 915 kg
Maximale 1 220 kg
Performances
Vitesse de croisière 197 km/h
Vitesse maximale 228 km/h
Plafond 3 000 m
Rayon d'action 900 km
Avionique
Radio VHF.

Histoire

Le Nord 3202 a été conçu initialement à la suite d'un intérêt de l'armée de terre française pour un avion d'entraînement destiné au remplacement des biplans Stampe SV-4 en service au début des années 1950. Les militaires français se tournèrent alors vers le projet défendu par la SNCAN qui consistait en un avion rudimentaire, ayant des capacités secondaires de voltige aérienne.

Après le premier vol des deux prototypes, désignés Nord 3200 et 3201, qui intervinrent respectivement le 22 juin 1954 et le 10 septembre 1954, il fut décidé de développer une version de série directement dérivée du 3200 et désignée 3202. Celui-ci réalise son premier vol en avril 1957. Une commande étatique pour cent appareils est passée en tant que marché No 5024/57 en date du 6 mai 1957[2]. Le premier appareil de série quitte les chaînes d'assemblage en juillet 1959.

La France étant alors pleinement engagée dans la guerre d'Algérie elle a un besoin croissant en pilotes militaires, notamment pour l'ALAT qui se bat quotidiennement en Afrique du Nord. Les Nord 3202 rejoignent donc rapidement l'ES-ALAT[3], l'École de spécialisation de l'aviation légère de l'Armée de terre dont ils deviendront bien vite les principaux avions d'entraînement.

Revêtus de leur livrée jaune canari ces avions participeront à la formation de la majorité des pilotes de voilures fixes de l'ALAT, notamment ceux appelés à voler sur les avions d'observation comme le Cessna L-19 ou le Max-Holste MH-1521 Broussard. Ils furent également utilisés pour des démonstrations de voltige entre les mains des pilotes instructeurs de l'ES-ALAT[4] pour des vols de promotions en France et à l'étranger. Ils serviront ainsi jusqu'en 1978, perdant peu à peu de terrain dès 1975. Les Nord 3202 ont été les derniers avions d'entraînement militaire conçus spécifiquement pour l'ALAT.

En 2012 plusieurs avions sont préservés de par le monde, notamment en France et aux États-Unis où ils sont fréquemment utilisés lors de rassemblements d'avions anciens, les fameux warbirds. Lors de sa conception le Nord 3202 ne fut pas exporté, toutes ces machines sont donc d'anciens avions de l'Armée de terre.

Aspects techniques

Le Nord 3202 est un monoplan à aile basse. Sa propulsion est assurée par un moteur Potez 4D32 d'une puissance de 240 ch entraînant une hélice tripale en métal. L'une des particularités de l'avion reposait sur son train d'atterrissage classique fixe dit cantilever. C'est un des très rares avions au monde faisant appel à ce type de train. L'élève et son instructeur prenaient quant à eux places dans un cockpit biplace en tandem. L'avion n'était pas armé.

Accidents notables

Variantes

  • Nord 3200 : Désignation donnée au premier prototype mû par un moteur Salmson 8AS04 de 240 chevaux.
  • Nord 3201 : Désignation donnée au second prototype mû par un moteur Régnier 4L22 de 170 chevaux.
  • Nord 3202 : Désignation donnée à la première tranche commandée à cinquante exemplaires et propulsée par des Potez 4D32 de 240 chevaux.
  • Nord 3202B : Désignation donnée à la seconde tranche commandée à cinquante exemplaires et propulsée par des Potez 4D34 de 260 chevaux.
  • Nord 3202B1B : Désignation donnée à un Nord 3202B modifié in-situ par Aérospatiale pour des missions de voltige.
  • Nord 3212 : Désignation donnée à dix 3202 équipés d'un radiocompas.

Opérateurs

Survivants

Nord 3202 en 2010

Voir aussi

Aéronefs comparables

Notes et références

Bibliographie

  • (en) Michael John Haddrick Taylor, Bill Gunston et al. (préf. John W.R. Taylor), Jane's encyclopedia of aviation, Londres, Royaume-Uni, Studio Editions, , 948 p. (ISBN 978-1-85170-324-1, OCLC 28177024).
  • J.J. Lancerot et Gilles Rivet, « Jean-Jacques Lancerot et le Nord 3202 », Le Fana de l'Aviation, no 270, , p. 34-38.

Liens externes

  • Portail de l’aéronautique
  • Portail de la guerre froide
  • Portail de la France
  • Portail de l’Armée française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.