Noron-l'Abbaye
Noron-l'Abbaye est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 320 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Noron.
Noron-l'Abbaye | |
Église et presbytère de Noron-l'Abbaye. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Falaise |
Maire Mandat |
Jean-René Gieszczyk 2020-2026 |
Code postal | 14700 |
Code commune | 14467 |
Démographie | |
Gentilé | Noronnais |
Population municipale |
320 hab. (2019 ) |
Densité | 42 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 53′ 39″ nord, 0° 14′ 45″ ouest |
Altitude | Min. 154 m Max. 229 m |
Superficie | 7,62 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Falaise |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est en campagne de Falaise et se situe à 3,5 kilomètres de Falaise et à 37 kilomètres de Caen, dans la vallée de l'Ante[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Damblainville », sur la commune de Damblainville, mise en service en 1997[9] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 734,2 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 36 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Noron-l'Abbaye est une commune rurale[Note 7],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,5 %), terres arables (41,9 %), forêts (7,6 %), zones urbanisées (0,1 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Noron-l'Abbaye, Noronnium en 1297[23] : le toponyme est sans doute issu d'un anthroponyme gaulois (Norus)[23] ou germanique (Northerus)[24].
En 1920, Noron devient Noron-l'Abbaye, faisant ainsi référence à l'ancien prieuré.
Le gentilé est Noronnais.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[26].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2019, la commune comptait 320 habitants[Note 9], en diminution de 1,54 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Noron a compté jusqu'à 424 habitants en 1846.
Lieux et monuments
La commune de Noron-l'Abbaye abrite le prieuré Saint-Pierre, construit par Guillaume Pantol en 1072, seigneur du lieu. Quoique très endommagée durant la Seconde Guerre mondiale, on peut voir encore une petite église romane (reconstruite vers 1980) abritant de beaux chapiteaux d'origine (propriété privée). Les vestiges du prieuré font l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques[31].
L'église paroissiale du village, dédiée à saint Cyr et à sa mère sainte Julitte, deux martyrs chrétiens du IVe siècle a, elle aussi, été édifiée en 1072 par Guillaume Pantol. L'édifice - très souvent remanié au cours des siècles - a la particularité d'avoir sa tour-clocher à son extrémité orientale, ce qui est très rare en Normandie. Le chœur, le clocher et le portail occidental, du XIIIe siècle, sont classés Monuments historiques, le reste de l'église est inscrit[32].
Le presbytère fut construit par l'abbé Lavigne, fils illégitime du roi de France Louis XV que ce dernier eut avec une servante d'une ferme voisine. Le roi confia l'éducation de ce fils aux évêques de Bayeux et de Lisieux, qui en furent nommés parrains et lui fit parvenir une rente régulière. Ces faits sont appuyés par des documents conservés aux archives de la ville de Caen[source insuffisante].
Le manoir de Jageolet et du bourg, du XVe siècle, a été restauré en 1871. Il est l'œuvre de l'architecte Victor Lemarchand[33].
Personnalités liées à la commune
- Guillaume du Merle, seigneur de Noron, capitaine de Robert Guiscard en 1077[34] lors de la conquête de la Sicile musulmane puis capitaine de Bohémond d’Antioche (fils de Robert Guiscard) lors de la première croisade (de 1096 à 1099).
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Damblainville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Noron-l'Abbaye et Damblainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Damblainville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Noron-l'Abbaye et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 188
- « Noron-l'Abbaye (14700) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2020 : « Municipales à Noron-l’Abbaye. Jean-René Gieszczyk poursuit sa route », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Ancien prieuré », notice no PA00111571, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église », notice no PA00111570, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Le patrimoine des communes du Calvados., vol. 2, Paris, Flohic Éditions, , 1715 p. (ISBN 2-84234-111-2), p. 879
- Gabriel du Moulin, Les conqvestes et les trophées des Norman-François, aux royaumes de Naples & de Sicile, aux duchez de Calabre, d'Antioche, de Galilée, & autres principautez d'Italie & d'Orient, Petit Val Imprimeur,
Bibliographie
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 2, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 526-534
Liens externes
- Résumé statistique de Noron-l'Abbaye sur le site de l'Insee
- Monographie communale et inventaire des archives sur le site des Archives départementales du Calvados
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