Gnetum africanum

Le Gnetum africanum est une plante de la forêt tropicale du bassin du Congo, du genre Gnetum. La plante est également connue sous le nom de nkumu au Gabon, les noms d'okok ou eru dans la gastronomie camerounaise, de fumbua dans la cuisine congolaise, de koko dans la gastronomie centrafricaine ou encore afang au Nigeria.

Pour les articles homonymes, voir eru et koko.

Gnetum africanum
Fruits de Gnetum africanum
Classification selon Tropicos
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Gnetidae
Ordre Gnetales
Famille Gnetaceae
Genre Gnetum

Espèce

Gnetum africanum
Welw., 1870

Synonymes

  • Thoa africana (Welw.) Doweld

Statut de conservation UICN


NT  : Quasi menacé

Description

Planche d'herbier

Il s'agit d'une plante grimpante, croissant sur les troncs d'arbre dans la forêt tropicale. Elle se trouve sous forme d'une liane dioïque[1]. Elle se trouve de manière endémique dans le bassin du Congo.

Culture et économie

Longtemps récolté en forêt, Gnetum africanum est cultivé depuis le début des années 2000 au Cameroun (où il est appelé « okok »). Il est classé comme produit forestier non ligneux ou PFNL. Mais l'augmentation de la population ainsi que l'exportation vers les Camerounais habitant en Europe, ont fait craindre pour la plante, surexploitée. Ceci a poussé les autorités à encourager la plantation d'okok, ce qui a connu un certain succès[2].

Après les premiers essais en 2003 dans le département de Lekié, action conjointe du Centre de recherche forestière internationale, de l'Institut de recherche agricole pour le développement et de l'ONG ADIE  Association pour le développement des initiatives environnementales  on a vite pu constater que la culture devait se faire en pleine jungle, l'okok ne poussant qu'en s'appuyant sur les troncs d'arbres. Les programmes de domestication ont été poursuivis et depuis 2009, le gouvernement camerounais consacre environ 500 000 US$ à ces démarches, au travers du Projet d’appui à la promotion de la culture d'okok (PAPCO)[2].

L'intérêt pour l'okok ne s'est pas démenti, puisqu'il s'agit du troisième PFNL en volume d'exportation annuel derrière le poisson et le bois de chauffage, avec 12 millions de dollars[2],[3]. Il a pour cela fallu modifier les règles relatives au commerce de l'okok, l'existence des « lettres de voiture » et de quotas ayant constitué un frein à la commercialisation de l'okok et la source d'inégalités dans la répartition des richesses générées par ce commerce[1].

Utilisation

Gnetum africanum pour le mfumbwa (détail)

Dans la cuisine africaine, Gnetum bulchozium et Gnetum africanum peuvent être confondus sous leurs noms vernaculaires : « eru » et « okok » au Cameroun, « fumbua » au Congo Kinshasa et « koko » Congo Brazzaville[3].

Considéré comme un légume aux feuilles riches en protéines[1], l'okok est présent sur de nombreux marchés camerounais[3], et préparé de différentes façons. De fait, il sera salé ou sucré selon l'apprêt.

Okok (ou ikok ou nkumu) mixé et son manioc vapeur.
Water fufu et eru

Notes et références

  1. [PDF] Ousseynou Ndoye et Abdon Awono, « La réglementation du commerce de Gnetum Spp. au Cameroun », Bulletin sur les moyens d'existence en forêt, no 6f, , p. 1-2 (lire en ligne).
  2. Kate Evans, « Apprivoiser l'okok : La domestication des aliments d’origine forestière au Cameroun », sur blog.cifor.org, Centre de recherche forestière internationale, (consulté le ).
  3. [PDF] (en) Verina Ingram et Jolien Schure, Review of Non Timber Forest Products (NTFPs) in Central Africa : Cameroon, CIFOR, , 176 p. (lire en ligne).

Annexes

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie

  • Fidèle Mialoundama (dir.), Le koko ou mfumbu, Gnétacées : une plante alimentaire d'Afrique centrale, Paris, L'Harmattan, , 211 p. (ISBN 978-2-296-04008-3)

Bases de référence

  • Alimentation et gastronomie
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