Cuisine camerounaise

Au Cameroun, il existe une très grande variété de préparations culinaires et de multiples traditions régionales, si bien qu'il est difficile de parler de la cuisine camerounaise comme un tout unifié. Il existe de nombreux plats régionaux qui se sont développés au point d'être reconnus au niveau national et international comme le poulet DG ou le ndolé. Beaucoup de plats régionaux, à l'origine, se sont également multipliés à travers le pays avec quelques variations d'une région à une autre.

Cuisine camerounaise
Catégorie Cuisine africaine

En effet, la cuisine camerounaise est très variée de par la diversité de ses groupes ethniques, de par son histoire qui a amené des influences culinaires diverses, et de par son climat contrasté qui donne accès à des produits végétaux et animaux différent selon le climat dans ces régions.

De façon générale, l'alimentation des Camerounais est largement basée sur les produits végétaux comme le mil, le manioc les arachides, l'igname, la patate douce, le ndolé et les fruits tropicaux (banane, banane plantain, ananas, mangue, papaye…). Les Camerounais consomment aussi de la viande (bœuf, chèvre, porc, veau, (sous forme farcie ou grillée)...) et beaucoup de poissons et de crevettes (sous forme grillée ou fumée et fraîche en eau douce), particulièrement dans les régions maritimes avec un emploi important de diverses épices.

Les classiques [1]

Les spécialités

Chaque région possède des spécialités qui se sont popularisées dans tout le pays. En voici quelques-unes.

Région du Littoral

Région Septentrionale

Ces plats sont typiques des régions de l'Extrême-Nord, du Nord et de l'Adamaoua.

  • La boule et le foleré : Un plat populaire préparé avec des condiments traditionnels et l’arachide.[réf. nécessaire]
  • Le Lalo
  • Le Baskodjé

Région du Centre

  • Le bongo’o tjobi, ou sauce ébène avec poisson, assaisonné d'un mélange d'épices soigneusement triées qui donne une couleur noire à la sauce. C'est une recette du peuple bassaa réparti entre les régions du centre et du Littoral du Cameroun.
  • L'Okok est un plat à base de feuilles d'Okok, une plante sauvage répandue dans la forêt équatoriale. Ce plat est répandu dans les régions du Centre, du Sud et une partie du Littoral. C'est un plat typique des Beti, tribu des régions du Centre et du Sud. Il n'est pas cuisiné de la même façon chez les Beti, les Bassa, les Yambassa ou les Bafia par exemple. Toutefois, dans les différentes recettes[2], on retrouve toujours les feuilles d'Okok hachées, de l'huile de palme (ou du jus de noix de palme) et de la pâte d'arachide. Il s'accompagne de Manioc, de Bobolo et parfois, de Taro.
  • Le kpem, consommé au centre, et fait à base de feuilles de manioc pilées et de jus de noix de palme[pas clair], auquel on ajoute parfois des aubergines africaines.
  • Le mboam kpem, cuisson à l'étouffée de feuilles de manioc pilées dans des feuilles de bananier.

Région de l’ouest

Nkui
  • Le kondre (kondrè), ragoût originaire de l'ouest du Cameroun à base de plantain non mûr bien épicée mélangée à un viande de chèvre, de bœuf ou de porc (de préférence).
  • Le nkui, variété de sauce bamiléké gluante préparée à base d'une écorce spéciale. (Il est traditionnellement recommandé pour les femmes allaitantes.)
  • le kouakoukou, macabo blanc râpé cuit à la vapeur dans des feuilles de colatier avec une sauce faite à base de pâte d'arachides frais (sauce blanche) ou grillés, avec du poisson fumé, frit ou frais, des champions séchés ou de la viande de bœuf.
  • Les pommes pilées, mélange de pomme de terre pilée et de haricot noir ou rouge de l'huile de palme et du piment.
  • Le Koki,(mets commun avec la région du littoral) gâteau à base de cornille, d'huile de palme et de piment emballé dans des feuilles de banane plantain.
  • Le Tapsi Banana, ragoût à base de banane douce non mûre, de pâte d'arachides frais, de l'huile de palme et de poisson fumé. (A consommer frais ou séché.)
  • Le Teupsi Macabo qui est un ragoût à base de Magabo rouge pelé et coupé en dés, mijotés avec de l'huile de palme, de la sardine fumée, du piment, de l'assaisonnement et quelques feuilles de ndolè amère finement hachées.
  • Le Ta'h/Tak/Tactac, maïs frais écrasé cuit dans des feuilles de bananier, mélangé aux légumes vapeur, du sel, du piment et de l'huile de palme.
  • Touop-touop kelong, ragoût de plantain non mûr découpé en dé, mélangé à l'huile de palle et au poisson fumé.

Région du Nord-Ouest et du Sud-Ouest

  • le Taro à la sauce jaune (mets commun avec la région de l'ouest), sauce savamment composée de plus de trente épices. Il est typique des départements du Bamboutos et de la Mezam
  • l’Eru : mélange de légumes, okok et water leaf, sorte d’épinards à petites feuilles. La recette de base contient des écrevisses, du poisson fumé, de la peau de bœuf … L'ensemble des ingrédients est souvent difficile à trouver, hors du pays. C'est un plat originaire du département de la Manyu dans la région du Sud-Ouest.
  • L'Ekwang, macabo râpé, puis enrobé dans des petites feuilles de macabo puis malaxé. C'est un plat typique des départements du Ndian et de la Manyu dans la région du Sud-Ouest
  • Le Kati-kati, légumes vapeur huileux non assaisonnés souvent servis avec des cuisses de poulet. C'est un mets de la région du Nord-Ouest.
  • L'Okro soup ou sauce gombos qui est un plat typique de la façade littorale du Cameroun (Sud-Ouest, Littoral, Sud)

Région du sud

  • L'ovianga, plat de viande de brousse savamment épicé accompagné de plantain pilé.
  • Le sanga, très consommé dans les régions du Sud, du centre et du Littoral, (particulièrement dans les ethnies Bassa et Beti), c'est un mets composé de légumes verts (feuilles de morelle noire comestible ou feuilles de melon) cuits avec du jus de noix de palme et du maïs et mangé avec ou sans sucre. On y ajoute parfois un peu de piment.
  • L'okok, très apprécié au sud et au centre, plat à base de feuilles de gnenum africanum, de pate d'arachides grillées et de jus de noix de palme.

Accompagnements

Miondos et beignets.
Préparation de beignets de haricots.
  • Le plantain qui peut être bouilli, frit, pilé...
  • le couscous de maïs (nsah ou kpen),
  • le couscous de mil,
  • le couscous de sorgho,
  • l’igname,
  • le manioc (tubercule bouillie),
    • le couscous de manioc,
    • le foufou, pâte à base de farine de manioc,
    • le bâton de manioc : pâte de manioc fermentée, conservée enrobée d'une feuille de bananier ficelée,
    • Le miondo, petit format du bâton de manioc,
  • le macabo (râpé ou bouilli),
  • le taro,
  • les pommes de terre,
  • les patates douces,
  • les beignets (préparation à base de maïs ou de manioc ou de banane ou de farine, frite dans l'huile en forme de boule, comme le « Ça va se savoir »), accompagné de haricots rouges frits ou de bouillie de riz ou de mais. Les beignets sont fréquemment mangés en accompagnements de plats salés.
  • les haricots rouges

Les mets

  • Le mets de pistache (nnam ngoa, nju à l'ouest) est fait d'une pâte épicée de graines de Cucumeropsis mannii (pistaches africaines) cuite dans des feuilles de bananier.
  • Le koki, encore appelé koga, est un gâteau traditionnel à base de pâte de certaines variétés de haricot (cornilles), de maïs, de patate douce ou de plantain, additionnée d'huile de palme nature, et parfois de feuilles de taro cuites, emballée en forme de boule dans des feuilles de bananier, et consommée par les populations côtières du littoral et du sud ainsi que dans la région de l'ouest et du centre.
  • le mintoumba est un mets traditionnel des Bassas. Il est à base de manioc frais fermenté et d’huile de palme rouge, avec une cuisson à la vapeur. Il peut servir d’accompagnement à une sauce, ou être consommé seul comme snack.

Épices

Annexes

Bibliographie

  • (en) Ken Albala, « Central Africa », in Food Cultures of the World Encyclopedia, vol. 1, Africa, Middle East, ABC-CLIO, 2011, p. 31-41 (ISBN 9780313376276)
  • (en) K.E. Idowu, Auntie Kate's cookery book, Macmillan Education, Londres, 1982, 188 p. (ISBN 0-333-34778-1)
  • Jean Grimaldi et Alexandrine Bikia, Le grand livre de la cuisine camerounaise, Sopecam, Yaoundé, 1985, 258 p.
  • Anne Lebel (et Emmanuelle Pontié), « La cuisine », in Le Cameroun aujourd'hui, Éditions du Jaguar, Paris, 2011, p. 236-238 (ISBN 978-2-86950-464-6)
  • Adeline Flore Ngo Samnick (en collaboration avec Mireille Esther Ngo Mbanga et Émilienne Lionelle Ngo Samnick), Aux 1 000 saveurs de Tayap, CreateSpace Independent Publishing Platform, 2016, 104 p. (ISBN 978-1519271174)
  • Pierre Nya-Njike, L'art culinaire camerounais, L'Harmattan, Paris, 1997, 161 p. (ISBN 2-7384-5748-7)

Filmographie

  • La Cuisine camerounaise, film de Robert Pouret, Borea, Paris, 1986, 26 min (VHS)

Articles connexes

Liens externes

De nombreux sites proposent des recettes camerounaises (en français)[3],[4],[5].

Notes et références

  1. merveilleuse cuisine camerounaise
  2. « Recette d’Okok », sur Cuisine du Mboa, (consulté le )
  3. « Traditionnelles recettes de la cuisine camerounaise » [vidéo], sur 750 Grammes (consulté le ).
  4. http://www.afrik-cuisine.com/recettes/cameroun/mot/
  5. « Recettes de cuisine camerounaise : des idées de recettes faciles et originales », sur Chef Simon, le plaisir de cuisiner. Cuisine, cours, techniques, partage de recettes, photos, vidéos. (consulté le ).


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