Olga Körner
Olga Körner (née Olga Schubert - ) est une activiste et femme politique allemande ainsi que la cofondatrice du mouvement des femmes prolétaires à Dresde[1]. Elle siège au Parlement allemand, le Reichstag, des années 1930 à 1933 sous la bannière du Parti communiste allemand (KPD)[2], où elle représente les villes de Dresde et Bautzen. C'est une figure du mouvement ouvrier international[3].
Olga Körner | |
Olga Körner à un congrès du KPD, le parti communiste allemand, en 1946. | |
Fonctions | |
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Membre du Landtag de Saxe | |
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Députée au Reichstag | |
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Réélection | 31 juillet 1932 6 novembre 1932 5 mars 1933 |
Circonscription | Dresde et Bautzen |
Législature | 5e, 6e, 7e et 8e |
Groupe politique | KPD |
Prédécesseur | Rudolph Schneider |
Membre du Landtag de Saxe | |
– | |
Réélection | |
Groupe politique | SED |
Biographie | |
Nom de naissance | Olga Schubert |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Rübenau, Saxe, Empire allemand |
Date de décès | |
Lieu de décès | Dresde, Saxe, Allemagne de l'Est |
Sépulture | Dresde |
Nationalité | Allemande |
Parti politique | SPD (de 1911 à 1917) USPD (de 1917 à 1920) KPD (de 1920 à 1946) SED (à partir de 1946) |
Conjoint | Theodor Körner |
Profession | Fleuriste, couturière, cuisinière, politicienne |
Biographie
Origines, famille et études
Olga Schubert est née dans une famille d'ouvriers[4] à Rübenau, au sud de Dresde à la frontière de la Bohème. De 1901 à 1903, elle travaille essentiellement en tant que domestique[5], tandis que de 1903 à 1909 elle travaille dans les milieux textiles et floraux[5]. Elle déménage en 1907 dans l'équivalent actuel du quartier de Dobritz à Dresde, où elle rencontre Theodor Körner, qu'elle épouse l'année suivante. En 1920, elle a également acquis des notions de couture et de cuisine[4].
Engagement politique
Olga s'encarte au Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) en 1911, où elle est principalement chargée d'organiser des grèves[4]. Elle participe également grandement au développement du mouvement des femmes prolétaires à Dresde, et plus généralement en Saxe. En 1914, la décision du SPD de soutenir financièrement la guerre ne fit pas l'unanimité et ne cessa de diviser le parti, jusqu'à une scission en 1917, Körner rejoignant la faction dissidente, qui se nommera le Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne (USPD), ne soutenant pas la guerre. En , elle participe notamment à la grève des usines de munitions, dans le cadre des grèves de janvier à la fin de la guerre, réclamant de meilleures conditions de vies, de travail et une démocratisation de la Constitution bismarckienne.
Lorsque trois ans plus tard, en 1920, l'USPD se divise à son tour, Körner rejoint alors le parti communiste allemand nouvellement formé, ou KPD[4]. Elle s'engage notamment dans le domaine de l'assistance publique du parti : Rote Hilfe[Note 1]. Elle s'investit également dans d'autres associations, comme la Rote Frauen- und Mädchenbund[Note 2], version féminine des Roter Frontkämpferbund[Note 3], et une association sportive de travailleurs. En 1921, elle devient membre de la direction du parti, pour la section de la Saxe de l'Est. Elle devient également membre du conseil municipal de Dresde en 1929[5].
En , elle devient membre du Landtag de Saxe[5]. La même année, elle est élue au Reichstag en septembre, pour la circonscription de Dresde Bautzen. Au sein du Parlement, elle fut membre de la commission de la Santé et des affaires publiques[4].
IIIe Reich
En 1933, après l'arrivée au pouvoir du parti nazi, les changements au sein de l'Allemagne furent radicaux, transformant l'Allemagne en dictature à parti unique. Toute activité politique autre que celle du parti nazi devint illégale. C'est pour cette raison qu'Olga fuit en avril 1933 vers la Tchécoslovaquie, avant de revenir en Allemagne en juillet[4]. Elle devient ainsi la cheffe d'un mouvement (illégal) de résistance à Radeberg, puis à Chemnitz, où elle est arrêtée le . Elle est condamnée en à deux ans d'emprisonnement par la Haute Cour de Justice de Dresde, qu'elle effectue à la prison de Waldheim. Après sa sortie de prison en , elle reste sous haute surveillance jusqu'en 1939, quand la guerre éclate, où elle est de nouveau arrêtée[4].
Période d'occupation communiste
Après la guerre, les activités politiques n'étant plus interdites, elle prend le poste de secrétaires des femmes pour la succursale du KPD à Dresde, puis secrétaire du parti ayant pour charge la division communiste de la Saxe. En 1946, à la suite de la fusion du KPD et du SPD, le Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED) fut créé et Körner occupa ainsi le poste de secrétaire pour la Saxe.
L'Allemagne de l'Est étant occupée depuis 1945 par les forces soviétiques, le SED devint parti unique en 1949, avec la création de la République Démocratique d'Allemagne sous tutelle soviétique. De 1946 à 1950, Körner eut un poste important dans l'organigramme du parti (« Partei Vorstand »[Note 4]) et fut membre du Landtag de Saxe durant son existence, de 1946 à 1952, avant sa restructuration[4].
Elle souffre de problèmes de santé en 1955 dus à une surcharge de travail. Elle travaillait en effet beaucoup et effectuait de nombreux voyages, alors qu'elle avait 70 ans.
Elle mourut le à l'âge de 82 ans[4].
Galerie
- Portrait d'Olga Körner.
- Olga Körner à un congrès du KPD en 1946.
- Buste d'Olga Körner à Dresde.
- Pierre commémorative à la mémoire d'Olga Körner à Dresde.
Notes et références
Notes
- « Aide Rouge » en français.
- « Union des femmes et des jeunes femmes rouges » en français.
- « Union des combattants du Front rouge » en français.
- « Comité du parti » en français.
Références
- (de) « Vortrag zu Olga Körner », sur Stadtverwaltung Dresden, (consulté le )
- (de) « Reichstags-Handbuch », sur Münchener DigitalisierungsZentrum / Digitale Bibliothek, Munich, (consulté le )
- Daniel Baric, « La résistance autrichienne », Austriaca, no 17, , p. 106 (ISSN 0396-4590)
- (de) Andreas Herbst et Hermann Weber, « Handbuch der Deutschen Kommunisten. : Körner, Olga », sur Bundesunmittelbare Stiftung des öffentlichen Rechts (consulté le )
- (de) « Reichstags-Handbuch », sur Münchener DigitalisierungsZentrum / Digitale Bibliothek, Munich, (consulté le )
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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