Oltcit Club

Présentée à la Foire internationale de Bucarest le [1], l'Oltcit Club a été vendue entre 1981 et 1994.

Oltcit Club

Oltcit Club

Appelé aussi Citroën Axel
Oltena Club
Rodae Club
Marque Oltcit
Années de production 1981 - 1996
Oltcit Club : 1981 - 1991
Oltena Club : 1991 - 1994
Rodae Club : 1994 - 1996
Production 217 000 exemplaire(s)
Classe Citadine polyvalente
Usine(s) d’assemblage Craiova
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) Moteur boxer bicylindre Citroën:
652 cm3

Moteur boxer série G:
1 129 cm3
1 299 cm3

Position du moteur Avant
Puissance maximale 57,5 - 61,5 ch 6 - 7 (41,4 - 44,2 kW)
Couple maximal 81 - 98 N m
Transmission Traction
Boîte de vitesses Manuelle 4 ou 5 rapports
Poids et performances
Poids à vide 860 - 875 kg
Vitesse maximale 150 - 157 km/h
Accélération 0 à 100 km/h en 13,1 - 15,4 s
Consommation mixte 8,6 - 8,9 L/100 km
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Berline bicorps 3 portes, 4 places
Châssis Oltcit/Citroën Axel
Coefficient de traînée 0,36 - 0,37
Suspensions Barres de torsions transversales,
amortiseurs hydrauliques à l'avant et à l'arrière
Direction à crémaillère
Freins Av et Ar : à disques ventilés
Ar : à disques
Dimensions
Longueur 3 725 mm
Largeur 1 542 mm
Hauteur 1 417 mm
Empattement 2 370 mm
Volume du coffre 216 dm3
Chronologie des modèles

Elle a été également vendue en Europe de l'Ouest en tant que Citroën Axel.

Projet Y

Entre 1968 et 1973, Citroën tente un rapprochement avec Fiat afin de réaliser des économies et de nouer des accords techniques et commerciaux[2]. Cependant, le gouvernement français met son veto à la cession de Citroën à Fiat et pousse Peugeot à absorber Citroën en .

Durant cette période de rapprochement entre Citroën et Fiat, Citroën a tenté d'adapter la Fiat 127, tout juste lancée, avec l'étude RA. Faute d'accord sur les prix de revient, l'idée avorte. Au même moment, en 1972, les ingénieurs de Citroën lancent le projet Y : une petite berline cinq portes équipée de moteurs refroidis par air avec un moteur bicylindre dérivé de celui de la 2CV ou quatre cylindres d'origine GS, et suspensions à barres de torsion.

Après la reprise de Citroën par Peugeot, le groupe décide d'abandonner le projet Y (malgré sa finalisation prévue pour courant 1976) jugé insuffisamment avancé et ayant déjà coûté cher au groupe qui doit composer avec les échecs du moteur rotatif et du développement des CX, GS et SM[2]. Peugeot impose en urgence le projet RB, basé sur une carrosserie coupé de la Peugeot 104 à mécanique Ami 8, qui sera la future Citroën LN. Conjointement, en 1975, est également étudiée la Citroën Visa (projet VD) ; Robert Opron et Jean Giret, les stylistes de Citroën s'inspirent de la ligne du projet Y pour la Visa[3].

Création d'Oltcit

En 1976, le dictateur roumain Nicolae Ceaușescu lance un appel d'offres pour la fourniture d'une usine et d'un modèle à fabriquer afin de développer l'industrie automobile de la république socialiste de Roumanie. Cette opportunité arrange les ingénieurs de chez Citroën qui refusaient d'abandonner le véhicule Y. Face à l'ouest-allemand Volkswagen, le groupe français sort vainqueur[4].

Peugeot ressort de ses tiroirs le projet Y, prenant dorénavant l'appellation « TA », pour l'industrialiser à bas coût en Roumanie[5], George Taylor[6]. Le , la société Oltcit, codétenue par Citroën à 36 % et à 64 % par l'État roumain (pour un investissement total de 2,5 milliards de Francs) est créée[7]. L'Oltcit roumaine est donc la dernière voiture de conception 100 % Citroën puisque antérieure au rachat par Peugeot. L'usine comprise dans le contrat pour 1,5 milliard de francs est ultra-moderne pour son époque par rapport aux standards d'Europe de l'Est[8]. Celle-ci devait être opérationnelle dès 1978, mais de nombreux retards imputables à la bureaucratie roumaine font que la mise en production n'a lieu qu'en 1981, avec une production initiale prévue de 130 000 exemplaires par an[7].

Comme l'Oltcit se vend mal en Europe de l'Est, PSA apporte son aide en distribuant 50 % des voitures fabriquées sous le nom d'Axel dans plusieurs pays non communistes (France, Belgique, Pays-Bas, Autriche et Italie) mais également en guise de contrepartie des importations de pièces Citroën en Roumanie[9],[10]. Citroën récupère dès lors une voiture à un prix défiant toute concurrence, ce qui permet également de compenser les frais liés aux études menées pour le projet Y.

Notes et références

  1. Jean Mistral, « La Nouvelle Citroën », L'Auto-Journal n°18,
  2. « Le jour où Agnelli et Fiat faillirent racheter Citroën », sur www.carjager.com (consulté le )
  3. 60 ans de style et de prototypes Citroën, par Roger Guyot et Christophe Bonnaud, éditions Roger Régis
  4. Thierry Astier, « Axel 12 TRS, Chef-d’œuvre en péril ? », Chevronnés n°25, , p. 60-67
  5. « Biographie George Taylor Président de société. », sur www.whoswho.fr (consulté le )
  6. « George Taylor - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le )
  7. « Citroën Axel », l'automobile ancienne, (lire en ligne, consulté le )
  8. Reportage sur la fabrication de l'Axel, réalisé afin de rassurer le public. https://www.youtube.com/watch?v=hR6D8QxYZds
  9. La Citroën GS de mon père, par Dominique Pagneux, éditions E.T.A.I.
  10. « OLTCIT / CITROËN AXEL - Populaire franco-roumaine. EP4 - Rétro Passion le Blog », Rétro Passion le Blog, (lire en ligne, consulté le )
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