Omicourt

Omicourt est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.

Cet article possède un paronyme, voir Oricourt.

Ne doit pas être confondu avec Omécourt.

Omicourt

La mairie
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Intercommunalité Communauté de communes des crêtes préardennaises
Maire
Mandat
Jean-Marc Deglaire
2020-2026
Code postal 08450
Code commune 08334
Démographie
Gentilé Omicoutis [1]
Population
municipale
38 hab. (2019 )
Densité 5,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 37′ 56″ nord, 4° 49′ 57″ est
Superficie 7,36 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Sedan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nouvion-sur-Meuse
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Omicourt
Géolocalisation sur la carte : France
Omicourt
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Omicourt
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Omicourt

    Géographie

    Omicourt se situe dans une plaine alluvionnaire. La commune est située à 13 km de Sedan (sous-préfecture des Ardennes) et environ 20 km de Charleville-Mézières (préfecture des Ardennes). Elle est adossée au canal des Ardennes ainsi qu'à une petite rivière appelée la Bar.

    Les villages les plus proches d'Omicourt sont Malmy, Connage, Chéhéry et Saint-Aignan.

    Urbanisme

    Typologie

    Omicourt est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sedan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (64,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,2 %), prairies (22,4 %), terres arables (15,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Les fondations de l'église datent du XIIe siècle.

    La commune a également abrité un prieuré (inoccupé mais toujours debout), dépendant de l'abbatiale du Mont-Dieu (20 km). L'un et l'autre ne sont désormais plus occupés par les religieux.

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, lors de la bataille de France, un peloton moto du 12e régiment de chasseurs défend Omicourt le au matin avant de se replier soudainement car s'estimant trop découvert[9]. Omicourt est alors peu après sans combats par les Allemands de la Kampfgruppe Krüger (commandée par Walter Krüger, c'est un groupement tactique de la 1. Panzer-Division de Friedrich Kirchner), prenant également le pont qui n'a pas été détruit, ce qui permet dans un premier temps aux Allemands d'attaquer à revers la défense du pont de Malmy et de prendre celui-ci intact[9]. Ces deux ponts utilisables permettent à Heinz Guderian (chef du XIX. Armee-Korps (mot.)) de faire attaquer la 1. Panzer-Division vers l'ouest en passant sur la rive droite du canal des Ardennes[9]. La situation n'est néanmoins pas si simple pour les Allemands car les ponts restent soumis au feu des canons français du II/78e régiment d'artillerie depuis Omont pendant quelque temps[9].

    Plus tard au cours de cette guerre, Omicourt a abrité une « école des cadres » de la résistance ardennaise, et a été le théâtre de batailles acharnées, le pont d'Omicourt étant l'un des seuls restant à des kilomètres à la ronde.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[10]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1895 1912 Émile Neveux    
    1912 réélu 1935 Charles Couaillier    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 26 mai 2020)
    Jean-Marc Deglaire[11],[12]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.
    Liste des maires successifs (XIXe siècle)[10]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1800 1812 Jean-Baptiste Jacquet    
    1813 1845 Jacques Neveux[13]    
    1846 1861 Jean-Alexis Neveux    
    1862 1871 Charles Robert Gousset    
    1871 1876 Jean-Baptiste Malicet   marchand forain
    1876 1881 Jean-Pierre Bébin    
    1881 1884 Jean-Baptiste Malicet    
    1884 1888 François Bellomet    
    1888 1895 Jean Nicolas Couaillier    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].

    En 2019, la commune comptait 38 habitants[Note 3], en diminution de 5 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    168205176224231233221200227
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    220220197202170183155131111
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    9890102747962403947
    1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2019 -
    2626273445414238-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La commune va faire l'objet d'un nouveau recensement en 2011.

    Lieux et monuments

    • L'église est remarquable, ses fondations datent du XIIe siècle. Elle est classée « monument historique ».
    • Le canal des Ardennes. À quelques kilomètres d'Omicourt se trouve l'écluse de Saint-Aignan. À cet endroit, le canal des Ardennes traverse la colline par un tunnel long de quelques centaines de mètres pour ressortir dans la vallée voisine.
    Canal des Ardennes à Omicourt.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/ardennes-08
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 314
    10. Registres de l'Etat civil. Naissances, Mariages, Décès. Archives départementales des Ardennes.
    11. Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    13. Registre de l'Etat civil. Naissance An XI-1847
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Liens externes

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