Othman Nasrou

Entre 2012 et 2014, Othman Nasrou s’implique dans la ville de Trappes (Yvelines), où il fonde un collectif appelé « Trappes Citoyens ». Ce collectif conduit de nombreuses actions locales, notamment concernant le logement – en intervenant auprès des bailleurs sociaux – ou la réforme des rythmes scolaires, dont il critique le coût pour les municipalités. Othman Nasrou a été membre du bureau national de l'Union des jeunes pour le progrès, mouvement officiel des jeunes gaullistes^{[réf. nécessaire]}.

Aux élections municipales à Trappes en 2014, il conduit la liste d’union UMP-UDI-Modem et arrive au second tour de l’élection où il obtient le score de 30.53%[7]. Ce score fait basculer à droite la Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (CASQY) en apportant un siège supplémentaire[8]. Othman Nasrou siège à la fois comme conseiller municipal d’opposition à Trappes et comme conseiller communautaire à la CASQY au sein de la nouvelle majorité. Il est élu vice-président chargé du développement économique en 2018[9].

Chef de file de l’opposition municipale à Trappes^{[réf. nécessaire]}, il concentre ses actions sur la situation dans les logements sociaux. Intégrant le conseil d’administration du bailleur social Valophis en 2014, il en démissionne ensuite pour dénoncer le manque de considération et d’écoute vis-à-vis des locataires[10]. Il intervient, avec la région Île-de-France autour de certains conflits entre les habitants et les bailleurs[11]. Il dénonce également régulièrement les pratiques clientélistes[12]^,[13] des élus en place sur la commune.

Son action locale pour défendre la laïcité face à la montée des communautarismes religieux dans la ville de Trappes est régulièrement citée dans la presse[14]^,[15].

Othman Nasrou déclare sa candidature pour les élections municipales de mars 2020 à Trappes en juin 2019, dénonçant « une gestion à bout de souffle » du maire sortant Guy Malandain. Il annonce alors conduire la liste « Trappes Citoyens », divers droite, afin de rassembler diverses sensibilités politiques de droite par un même projet pour la ville, en donnant notamment priorité à l'éducation[16]^,[17]. Le 28 juin 2020, au soir du second tour, il arrive en 2^e position avec 37,18 % des voix derrière la liste de gauche d'Ali Rabeh.

Repéré par Valérie Pécresse, Othman Nasrou devient son porte-parole[18] dans les Yvelines en mai 2015 dans le cadre de sa campagne pour les élections régionales en Île-de-France. Il devient conseiller régional après la victoire de Pécresse en décembre 2015. D’abord président de la commission du développement économique, il devient en juillet 2016 vice-président chargé des affaires internationales et du tourisme[19]. Il a alors 28 ans.

Pendant son mandat, il travaille sur les sujets de coopération internationale notamment à travers la signature d’accords avec des partenaires étrangers (région d’Alger, de Tunis, de Séoul, etc.), ainsi que sur les projets destinés à améliorer l’attractivité du territoire d’Île-de-France. Il contribue notamment à la mise en place de l’initiative des « Volontaires du Tourisme »[20], des étudiants présents sur les principaux lieux de visite en Île-de-France pour conseiller et orienter les touristes, ainsi qu’à la modernisation de certains services comme les applications permettant de mieux gérer les temps d’attente dans les monuments[21]

À partir de juin 2016, à la suite du vote du Brexit, il participe à la promotion de Paris[22] pour en faire le premier centre financier européen.

En mai 2017, Thierry Solère est contraint à la démission par les membres du groupe Les Républicains de la région Île-de-France. Othman Nasrou est alors élu à l’unanimité Président du groupe[23], rebaptisé «Les Républicains et Indépendants». Il démissionne de son mandat de vice-président en octobre 2017 pour se consacrer à cette nouvelle charge. Il prend alors position contre la maire de Paris Anne Hidalgo[24] et sa décision de fermer les berges de Seine à la circulation[25].  Il défend également les positions de la majorité régionale dans les médias, notamment en ce qui concerne la politique des quartiers[26], et la lutte contre ghettoïsation de certaines villes d’Île-de-France ou pour expliquer la politique tarifaire du passe Navigo[27]^,[28].

En octobre 2017, il est repéré par le Figaro[29] d’abord, puis par Valeurs actuelles[30] et  le Figaro Magazine[31] comme valeur montante au sein du parti Les Républicains.

Impliqué dans le mouvement «Libres !» lancé par Valérie Pécresse le 10 septembre 2017, il devient troisième vice-président[32] du mouvement en février 2018, aux côtés de Maël de Calan et d'Agnès Canayer. Il intègre également le nouveau bureau politique de Force républicaine le 19 novembre 2017, à l’initiative de Bruno Retailleau, et devient chef de file pour la région Île-de-France[33].

Il souhaite porter la voix d’une droite libérale[34] au sein du parti Les Républicains et s'oppose à la collusion entre la droite de gouvernement et les extrêmes[35]. A la suite de la mise à pied de Virginie Calmels, il rappelle la nécessité du débat idéologique au sein de LR[36].

À la suite des faibles résultats de la liste «Union de la droite et du centre» portée par Les Républicains aux élections européennes de mai 2019, il appelle à repenser la stratégie du parti[37], comme Bruno Retailleau. "Il est désormais urgent de tout réinventer et de changer à la fois la stratégie et les méthodes qui, depuis le choc de 2017, ont dramatiquement échoué à convaincre les Français."[38]

Contrairement à Valérie Pécresse, il ne quitte pas le parti Les Républicains en juin 2019[39], mais renomme le groupe qu'il préside « Libres, Républicains, et Indépendants » pour maintenir au sein de son groupe les différentes sensibilités de droite et du centre[40].

En décembre 2020, alors que le gouvernement prépare sa loi visant à conforter les principes républicains, il formule 20 propositions[41] pour lutter contre le séparatisme issues de son expérience d'élu local à Trappes[42]. Pour lui, le projet de loi ne permet pas de répondre aux défis posés par le repli identitaire[43]. Parmi ses propositions, il demande notamment la création d'un délit de clientélisme[44].

Dans le cadre des élections fédérales d'octobre 2018 du parti Les Républicains, il est candidat en binôme avec Alexandra Dublanche[45] pour la présidence de la fédération des Yvelines. Cette candidature, annoncée le 9 avril[45] concourt contre celle du Président du Conseil départemental, Pierre Bédier. A l'issue des élections pendant lesquelles Pierre Bédier est réélu Président, il intègre le bureau politique de la fédération LR des Yvelines en tant que Vice-Président chargé des élections[46].

En annonçant son retrait du monde politique David Douillet déclare son soutien à l'initiative du ticket commun Dublanche-Nasrou.[47]

Othman Nasrou se réclame du libéralisme économique et de la « droite vintage »[48].

Alors qu'il déclare envisager de se présenter au congrès de LR de décembre 2022 pour en prendre la tête, il dénonce les « étatistes irresponsables » au sein de son parti, «l’État nounou», «l’assistanat» et les jeunes qui auraient « perdu le goût de l’effort »[48].